DEDC Réunion de comité
Les Avis de convocation contiennent des renseignements sur le sujet, la date, l’heure et l’endroit de la réunion, ainsi qu’une liste des témoins qui doivent comparaître devant le comité. Les Témoignages sont le compte rendu transcrit, révisé et corrigé de tout ce qui a été dit pendant la séance. Les Procès-verbaux sont le compte rendu officiel des séances.
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LE COMITÉ MIXTE
SPÉCIAL SUR LA DÉCLARATION DE SITUATION DE CRISE
PROCÈS-VERBAL
OTTAWA,
le mardi 13 février 2024
(28)
[Français]
En vertu
de l’ordre du Sénat du jeudi 22 septembre 2022 et du mardi 17 octobre 2023 et
de l’ordre de la Chambre des communes du jeudi 23 juin 2022, le Comité mixte
spécial sur la déclaration de situation de crise se réunit aujourd’hui dans la
pièce 025-B de l’édifice de l’Ouest, et avec vidéoconférence, à
18 h 34 HE, sous la présidence de M. Rhéal Éloi Fortin (coprésident).
Représentant le Sénat : Les honorables sénateurs Boniface, Carignan, c.p., Harder, c.p., et Smith (4).
Représentant la Chambre des communes : Larry Brock, Rhéal
Éloi Fortin, Matthew Green, James Maloney, Glen Motz
et Sherry Romanado (6).
Membres suppléants de la Chambre des communes par vidéoconférence : Yasir
Naqvi pour Rachel Bendayan (1).
Participent à la réunion : Iryna Zazulya et Ariel Shapiro, analystes,
Bibliothèque du Parlement.
Conformément
à l’ordre de renvoi adopté par le Sénat le jeudi 3 mars 2022 et la Chambre des
communes le mercredi 2 mars 2022, le comité poursuit son examen de l’exercice
des attributions découlant de la déclaration de situation de crise en vigueur
du lundi 14 février 2022 au mercredi 23 février 2022.
M. Motz propose :
Que, à
la lumière des nouveaux développements depuis la dernière réunion du Comité,
notamment la décision de la Cour fédérale selon laquelle le recours à la Loi
sur les mesures d’urgence par le gouvernement était illégal et selon laquelle
les lois pénales spéciales que les libéraux ont créées constituent une
violation anticonstitutionnelle des droits fondamentaux des Canadiens garantis
par la Charte, ainsi que la correspondance du Bureau du Conseil privé au sujet
de la traduction des témoignages et des mémoires présentés à la Commission sur
l’état d’urgence;
a)
en ce qui concerne la décision de la Cour fédérale,
(i)
le Comité invite les témoins suivants à comparaître séparément
pendant au moins une heure :
A)
l’honorable David Lametti, qui était
alors ministre de la Justice et procureur général du Canada;
B)
l’honorable Arif Virani, ministre de la Justice et procureur
général du Canada;
C)
l’honorable Marco Mendicino, qui était
alors ministre de la Sécurité publique;
D)
l’honorable Chrystia Freeland,
vice-première ministre et ministre des Finances;
E)
le surintendant Denis Beaudoin, de la Gendarmerie royale du
Canada;
F)
des représentants de l’Association canadienne des libertés
civiles;
G)
des représentants de la Canadian Constitution Foundation;
et
H)
les personnes dont le nom sera transmis d’ici 10 jours aux cogreffiers par les membres du Comité; et
(ii)
le Comité délivre une ordonnance de production de tous les avis
juridiques sur lesquels le gouvernement s’est appuyé pour déterminer :
A)
les conditions requises pour qu’il y ait « menaces envers la
sécurité du Canada » aux termes de l’article 2 de la Loi sur le Service
canadien du renseignement de sécurité, comme le prévoit l’article 16 de
la Loi sur les mesures d’urgence;
B)
les conditions requises pour qu’il y ait « crise nationale » aux
termes des alinéas 3a) et 3b) de la Loi sur les mesures d’urgence;
C)
qu’« il n’[était] pas possible de faire
face adéquatement [à la situation] sous le régime des lois du Canada », aux
termes de l’article 3 de la Loi sur les mesures d’urgence;
D)
que le Règlement sur les mesures d’urgence est conforme
à la Charte canadienne des droits et libertés, ainsi que l’analyse
sur laquelle le ministre de la Justice s’est appuyé pour s’acquitter des
responsabilités qui lui incombent en vertu de l’article 4.1 de la Loi
sur le ministère de la Justice;
E)
que le Décret sur les mesures économiques d’urgence respecte
la Charte canadienne des droits et libertés, ainsi que l’analyse
sur laquelle le ministre de la Justice s’est appuyé pour s’acquitter des
responsabilités qui lui incombent en vertu de l’article 4.1 de la Loi
sur le ministère de la Justice; étant entendu que ces documents soient
déposés auprès des cogreffiers, dans les deux langues
officielles et sans caviardage, dans les 10 jours suivant l’adoption de cette
ordonnance;
b)
en ce qui concerne la traduction des témoignages et des mémoires soumis à la
Commission,
(i)
le Comité invite les témoins suivants à comparaître pendant au
moins une heure:
A)
les hauts responsables du Bureau du Conseil privé;
B)
les personnes qui représentent les parties ayant présenté un
témoignage ou un mémoire unilingue à la Commission et dont le nom sera transmis
d’ici 10 jours aux cogreffiers par les membres du
Comité;
(ii)
les membres du Comité doivent, d’ici 10 jours, établir la liste
préliminaire des témoignages et des mémoires unilingues présentés à la
Commission et dont la traduction est prioritaire, et la communiquer aux cogreffiers qui, de leur côté, devront transmettre ces
demandes au Bureau du Conseil privé;
c)
en ce qui concerne le calendrier des témoignages,
(i)
le Comité se réunisse, au besoin, au cours des semaines du 4 et du
11 mars 2024, et
(ii)
si le nombre de témoins proposés aux points a)(i)H)
et b)(i)B) le justifie, les coprésidents convoquent une réunion visant à
définir l’ordre de priorité à respecter pour établir le calendrier;
d)
en ce qui concerne la version préliminaire du rapport du Comité :
(i)
le Comité mette de côté les travaux sur ce document;
(ii)
les analystes reçoivent instruction de rédiger une deuxième version
préliminaire du rapport tenant compte de la décision de la Cour fédérale ainsi
que des témoignages et des mémoires présentés en a) et en b);
(iii)
les membres du Comité pourront, après présentaon des
témoignages et des mémoires en vertu des alinéas a) et b), transmettre leurs
propositions de recommandations et de conclusions pour la version préliminaire
du rapport, y compris celles que le Comité a peut-être rejetées le 16 mai et le
6 juin 2023, si la décision de la Cour fédérale ou les documents présentés le
justifient;
(iv)
le Comité vise à présenter la version définitive de son rapport d’ici le 21
juin 2024.
À
19 h 57, l’honorable sénatrice Boniface assume la présidence du
comité.
À
20 h 2, M. Fortin reprend la présidence du comité.
Mme
Romanado propose que le comité passe maintenant à l'examen d'un autre point de
l'ordre du jour, à savoir la motion en préavis au nom de Mme Romanado.
À 20 h
5, la séance est suspendue.
À 21 h
15, la séance reprend.
Avec
consentement, la motion de Mme Romanado est retirée.
M. Brock
propose que la motion de M. Motz soit amendée :
a)
en retirant les mots « à la lumière des nouveaux développements
depuis la dernière réunion du Comité, notamment la décision de la Cour fédérale
selon laquelle le recours à la Loi sur les mesures d’urgence par le
gouvernement était illégal et selon laquelle les lois pénales spéciales que les
libéraux ont créées constituent une violation anticonstitutionnelle des droits
fondamentaux des Canadiens garantis par la Charte, ainsi que la correspondance
du Bureau du Conseil privé au sujet de la traduction des témoignages et des
mémoires présentés à la Commission sur l’état d’urgence; »;
b)
en retirant au paragraphe a)(i) le mot
« séparément » et en remplaçant les mots « pendant au moins une
heure » par « pour une période d’au moins 90 minutes »;
c)
en substituant, au paragraphe a)(i)A), les mots
« l’honorable David Lametti, qui était alors
ministre de la Justice et procureur général du Canada; » par « l’honorable
Arif Virani, ministre de la Justice et procureur général du Canada; »;
d)
en substituant, au paragraphe a)(i)B),
les mots « l’honorable Arif Virani, ministre de la Justice et procureur général
du Canada; » par « l’honorable Dominic LeBlanc, ministre de la Sécurité publique »;
e)
en retirant les paragraphes a)(i)C)
à a)(i)H);
f)
en substituant au paragraphe b)(i)B)
les mots « les personnes qui représentent les parties ayant présenté un
témoignage ou un mémoire unilingue à la Commission et dont le nom sera transmis
d’ici 10 jours aux cogreffiers par les membres du
Comité » par « des représentants du Bureau de la traduction »;
g)
en substituant au paragraphe b)(ii) les
mots «, d’ici 10 jours, » par « dans les cinq jours suivant la
comparution du Bureau du Conseil privé, »;
h)
en retirant les paragraphes c) et d).
M.
Maloney propose que la motion d’amendement soit modifiée :
a)
en substituant au paragraphe a)(ii) les
mots « délivre une ordonnance de production de » par
« demande »;
b)
en substituant au paragraphe a)(ii)E) les
mots « cette ordonnance » par « la présente motion ».
Après
débat, le sous-amendement, mis aux voix, est adopté par le vote suivant :
POUR
Les honorables sénateurs Boniface, Harder, c.p., et Smith et M. Maloney, M. Naqvi et
Mme Romanado — [6]
CONTRE
L’honorable sénateur Carignan, c.p., et M. Brock, M. Fortin, M. Green et M. Motz — [5]
ABSTENTIONS
AUCUNE
Après
débat, la motion, telle qu’amendée, est adoptée. La motion se lit comme suit :
a)
en ce qui concerne la décision de la Cour fédérale,
(i)
le Comité invite les témoins suivants à comparaître pour une
période d’au moins 90 minutes :
A)
l’honorable Arif Virani, ministre de la Justice et procureur
général du Canada;
B)
l’honorable Dominic LeBlanc,
ministre de la Sécurité publique;
(ii)
le Comité demande tous les avis juridiques sur lesquels le gouvernement
s’est appuyé pour déterminer :
A)
les conditions requises pour qu’il y ait « menaces envers la
sécurité du Canada » aux termes de l’article 2 de la Loi sur le Service
canadien du renseignement de sécurité, comme le prévoit l’article 16 de
la Loi sur les mesures d’urgence;
B)
les conditions requises pour qu’il y ait « crise nationale » aux
termes des alinéas 3a) et 3b) de la Loi sur les mesures d’urgence;
C)
qu’« il n’[était] pas possible de faire
face adéquatement [à la situation] sous le régime des lois du Canada », aux
termes de l’article 3 de la Loi sur les mesures d’urgence;
D)
que le Règlement sur les mesures d’urgence est conforme
à la Charte canadienne des droits et libertés, ainsi que l’analyse
sur laquelle le ministre de la Justice s’est appuyé pour s’acquitter des responsabilités
qui lui incombent en vertu de l’article 4.1 de la Loi sur le ministère
de la Justice;
E)
que le Décret sur les mesures économiques d’urgence respecte
la Charte canadienne des droits et libertés, ainsi que l’analyse
sur laquelle le ministre de la Justice s’est appuyé pour s’acquitter des
responsabilités qui lui incombent en vertu de l’article 4.1 de la Loi
sur le ministère de la Justice; étant entendu que ces documents soient
déposés auprès des cogreffiers, dans les deux langues
officielles et sans caviardage, dans les dix jours suivant l’adoption de la
présente motion;
b)
en ce qui concerne la traduction des témoignages et des mémoires
soumis à la Commission,
(i)
le Comité invite les témoins suivants à comparaître séparément
pendant au moins une heure :
A)
les hauts responsables du Bureau du Conseil privé; et
B)
des représentants du Bureau de la traduction
(ii)
dans les cinq jours suivant la comparution du Bureau du Conseil privé,
les membres du Comité doivent établir la liste préliminaire des témoignages et
des mémoires unilingues présentés à la Commission et dont la traduction est
prioritaire, et la communiquer aux cogreffiers qui,
de leur côté, devront transmettre ces demandes au Bureau du Conseil privé.
À 21 h
37, la séance est levée jusqu'à nouvelle convocation de la coprésidence.
ATTESTÉ :
Les cogreffiers
du comité,
Miriam
Burke
Sébastien
Payet