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Mesdames et messieurs, je constate que nous avons le quorum et que nous sommes donc prêts à commencer. Notre témoin peut nous entendre.
Nous allons discuter, encore une fois, de nos activités de sensibilisation du public. J'aimerais vous présenter rapidement notre témoin. Nous sommes en effet très heureux d'accueillir Lord Richard Allan of Hallam, qui a été nommé à la Chambre des lords en 2010. Il travaille également pour Facebook, à titre de directeur des politiques pour l'Union européenne. De 1997 à 2005, il a été député élu sous la bannière libérale démocrate à la Chambre des communes.
En tant que député, il a fait partie de divers comités parlementaires qui s'occupaient, par exemple, de l'éducation, de l'emploi, de la liaison et des comptes publics. Il s'intéresse, entre autres, aux technologies de l'information, au patrimoine et à l'éducation. Il a aussi participé à la création, au Royaume-Uni, du site Web theyworkforyou.com, qui a connu un grand succès.
Merci, lord Richard Allan, de nous accorder un peu de votre temps aujourd'hui. Je crois que vous désirez faire une déclaration préliminaire.
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Merci beaucoup. Merci de m'avoir invité à vous parler aujourd'hui.
Je veux seulement m'assurer que vous connaissez tous mes champs d'intérêt. Vous avez mentionné que je suis directeur des politiques à Facebook; je vais en parler lorsque je donnerai des exemples d'activités de sensibilisation. Je fais également partie du conseil consultatif de la société Hansard, qui participe au projet Parlement 2020, et du comité consultatif du Président de la Chambre sur la participation du public, qui a été mis sur pied par le Président de notre Chambre des communes, c'est-à-dire John Bercow.
Je voudrais commencer par communiquer quelques points importants qui pourraient servir aux parlementaires de partout qui cherchent à mobiliser la population.
Je pense qu'on doit d'abord préciser qu'on ne parle pas seulement de la technologie en tant que telle. En effet, même si les gens sont très portés sur la technologie, comme je le suis moi-même, elle ne forme pas le noeud du problème; je pense qu'il s'agit plutôt de la façon dont l'accès à certaines formes de technologies des communications transforme les attentes du public, dont nous sommes au service, et aussi des nouvelles occasions que ces technologies créent pour nous tous.
Les grandes notions que je veux aborder dans ma déclaration préliminaire portent sur la mobilisation, la langue, l'interactivité, le plaisir, la télévision et l'expérimentation.
Commençons par la mobilisation. La mobilisation est très bien connue des gens qui naviguent souvent sur Internet, mais les organismes publiques n'y réfléchissent parfois pas assez lorsqu'ils se demandent comment engager le dialogue avec le public.
Il faut poser les bonnes questions. Par exemple, à quelle fréquence vous attendez-vous à ce que le public se mobilise? La réponse peut varier grandement; elle peut aller de tous les jours à une fois l'an s'il s'agit d'une déclaration de revenus, en passant par périodiquement s'il s'agit d'une loi qui vise un évènement qui n'arrive qu'une fois l'an ou à tous les deux ans. On retrouve plusieurs cycles différents dans la mobilisation.
La deuxième question concerne la composition du public; il faut déterminer qui on veut mobiliser. Parfois, on cherche à mobiliser tout le monde, par exemple pour entamer un scénario démocratique, mais souvent, on cherche à joindre les groupes difficiles à atteindre. Il se peut donc qu'on cherche à mobiliser un groupe précis.
La troisième chose à se demander concerne le degré de mobilisation auquel on s'attend. S'agit-il simplement d'examiner les courriels de masse ou les envois en nombre que chacun de nous reçoit? Désirez-vous seulement obtenir un degré peu élevé de mobilisation, à l'aide d'une pétition ou d'envois en nombre, ou voulez-vous que les gens participent à des réunions et partagent leurs points de vue sur une période beaucoup plus longue? Je pense, enfin, que la mobilisation est extrêmement importante.
La deuxième notion porte sur la langue; et je ne parle pas du bilinguisme traditionnel ou d'autres formes de langues. Je parle de la langue technique, qui est employée par toutes les institutions, mais qui, à mon avis, représente un problème épineux dans le contexte parlementaire. En effet, on y trouve partout des procédures et des processus très ambigus qui sont très simples pour les habitués, mais indéchiffrables pour les non-initiés. En ce qui a trait à la mobilisation du public, donc, s'attaquer à la question de la langue se retrouve souvent en priorité.
La troisième notion concerne l'interactivité. La meilleure façon de la résumer est peut-être d'examiner le rapport entre les jeunes d'aujourd'hui et la technologie; en effet, ils délaissent de plus en plus le courriel, qu'ils considèrent trop lent et peu interactif, pour se tourner presque exclusivement vers le clavardage et la messagerie texte. On comprend donc que les gens désirent interagir en temps réel, ce qui, encore une fois, entre habituellement en conflit avec les processus parlementaires, qui peuvent être assez lents et qui requièrent des périodes de réflexion. Combler ces attentes représente, à mon avis, un défi de taille.
La quatrième notion est relative au plaisir, et il ne va pas nécessairement de pair avec la politique. Par contre, nous avons découvert, grâce au travail que nous avons effectué et d'après ce qui réussit dans le domaine des communications, que le plaisir et l'amusement se retrouvent dans les jeux et les jeux-questionnaires. Ils sont de plus en plus populaires et peuvent toucher à une multitude de sujets. À mon avis, leur introduction dans la sphère politique se révèle assez intéressante. Le Parlement du Royaume-Uni a entrepris quelque chose de ce genre en lançant des jeux comme « MP for a week » et d'autres initiatives qui offrent plus d'interaction.
La notion suivante se rattache à la télévision. En politique, il s'agit d'un domaine très délicat. Il y a de nombreuses années, Stephen Coleman, un professeur de communications politiques à l'Université Leeds, a écrit un excellent article intitulé: « A Tale of Two Houses: the House of Commons, the Big Brother House and the people at home ». L'article portait sur l'État omniprésent et la Chambre des communes.
Un grand nombre de députés n'étaient pas vraiment enchantés par l'article; ils se demandaient ce que Big Brother et le vote du type Big Brother avaient à faire avec la Chambre des communes. Mais l'auteur cherchait surtout à faire valoir que la vision du monde de la plupart des gens avec qui nous interagissons est façonnée et teintée par la culture télévisuelle. Donc, les gens qui regardent Big Brother et qui participent à un grand nombre de ces émissions de téléréalité et de compétition entretiennent des attentes qu'ils transféreront aussi dans l'univers politique.
Je pense qu'il est absolument essentiel de comprendre le jargon télévisuel de n'importe quelle époque pour, encore une fois, mobiliser le public.
La dernière notion que je voulais présenter tourne autour de l'expérimentation. Il est souvent très difficile d'expérimenter dans le milieu politique, mais certaines des meilleures innovations en ce qui a trait à la mobilisation du public proviennent justement de l'expérimentation. Les expériences peuvent être d'une durée limitée, elles peuvent repousser les limites assez loin et certaines d'entre elles peuvent, honnêtement, se révéler assez inattendues.
Les Chambres du Parlement du Royaume-Uni, par exemple, ont été profondément transformées grâce à un nouvel édifice, le Portcullis House. On trouve, à l'intérieur, un atrium doté d'un coin café. Personne ne pensait, à l'époque, que ce détail architectural allait changer la façon dont nous interagissions avec le public. Force est de constater qu'il se trouve au coeur du changement le plus important, car le centre des affaires du Parlement du Royaume-Uni s'est presque entièrement déplacé dans un atrium doté d'un coin café, où se tiennent maintenant une série de rencontres informelles pendant lesquelles les gens discutent autour d'ordinateurs équipés de la technologie Wi-Fi, au lieu d'être assis dans une salle de réunion traditionnelle comme celle où je me trouve maintenant.
Ces formes d'innovation, qui découlent parfois d'expériences planifiées, parfois d'expériences non prévues qui permettent toutefois d'avancer, revêtent donc une grande importance dans les efforts de mobilisation du public.
J'espère que ce survol des sujets sur lesquels je me suis penché vous a été utile. Je vais m'arrêter ici. J'ai très hâte de connaître vos sujets d'intérêt.
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Il y en a en effet quelques-unes. La première concerne certains exemples relatifs aux médias sociaux. Comme je l'ai dit, c'est mon domaine d'emploi, mais je pense l'avoir choisi en raison de mon intérêt pour le phénomène, et non parce que j'essaie de m'intéresser au phénomène parce qu'il est relié à mon emploi.
Nous avons mené deux expériences vraiment intéressantes; l'une a été créée par nous, et l'autre vient de l'extérieur. Notre expérience, Democracy UK, consiste en un groupe du site Facebook auquel se sont jointes environ 280 000 personnes. On y retrouvait une grande activité pendant les élections générales au Royaume-Uni, mais le groupe est encore en activité aujourd'hui. Il représente un exemple intéressant des nouvelles façons de communiquer dans le domaine politique. Des milliers de gens y interagissent par la voie du clavardage, une forme très informelle de communication que permet Internet. Je ne pense pas qu'il existe quelque chose de semblable ailleurs.
Vous pouvez les suivre alors qu'ils se livrent à des activités intéressantes comme jouer à des jeux. Par exemple, pendant les élections, vous pouviez jouer à un jeu-questionnaire qui, d'après vos réponses, suggérait le candidat pour lequel pour pourriez voter; le tout dans un esprit ludique, évidemment. Un grand nombre de personnes qui se sont livrées à l'expérience ont ensuite affiché les résultats, parfois surprenants, sur leur page Facebook. Ils ont poursuivi en discutant de leurs intentions de vote avec leurs amis.
Alors que traditionnellement, on gardait secrètes son intention de vote et ses réflexions sur le sujet, ce groupe semble maintenant avoir levé le voile sur cet aspect. Si vous avez le temps, je vous conseille d'y jeter un coup d'oeil.
La deuxième expérience, qui est de nature institutionnelle et qui tient davantage de la politique électorale et se rapproche de l'institution, vient du Parlement européen. En effet, le Parlement européen possède une page Web qui est consultée très souvent à facebook.com/europeanparliament. On y affiche ce qui se passe au Parlement européen, et on y ajoute des questions qui provoquent des discussions. Les députés, et le président du Parlement lui-même, peuvent y clavarder avec le public. Des développeurs ont aussi été embauchés récemment pour améliorer les jeux, les jeux-questionnaires, etc.
Ce sont deux exemples de choses qui se produisent maintenant et qui, à mon avis, sont dignes d'intérêt. Je vous recommande surtout de consulter la page du Parlement européen et de prendre connaissance de ses activités.
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Pour ce qui est de la première question, qui portait sur les parlementaires, nous leur avons certainement lancé l'invitation. Par exemple, au cours de la dernière course à la direction du Parti travailliste, divers candidats sont venus clavarder. D'autres parlementaires sont venus clavarder à d'autres moments. Ces échanges se sont plus déroulés dans le contexte des partis politiques que dans le contexte gouvernemental ou parlementaire.
Nous ne sommes pas tenus de respecter ces divisions, ce qui représente un avantage pour nous. Je pense, en fait, qu'il existe trois types d'intérêts qui se confondent dans l'esprit du public; le gouvernement, le Parlement et le parti politique — par exemple, si j'agis comme un politicien appartenant à un parti. Je crois qu'il s'agit d'un de ces défis que pose la langue; forcer les gens à suivre la structure traditionnelle que nous voulons qu'ils respectent ne pourra que mener à l'échec.
Je pense que c'est le défi qui se pose lorsqu'on essaie de trouver une solution créative qui... Si je fais partie du public, je m'adresse à vous en fonction de ces trois catégories. Par exemple, si vous faites partie du gouvernement, je vous parle en votre qualité de ministre, de représentante locale ou peut-être de politicienne du Parti libéral. Je ne peux pas faire la différence.
Je pense qu'un des aspects qui pose problème, c'est que nous essayons de forcer les citoyens à séparer leurs intérêts. Mais je reconnais qu'il m'est facile de dire cela sur le plan institutionnel, alors que c'est beaucoup plus difficile de le faire pour une institution. Cependant, je pense qu'essayer de trouver des tribunes et des endroits où les gens peuvent s'exprimer sur ces sujets a plus de chances de représenter une solution que d'essayer de réduire l'expression des citoyens à ce qui est acceptable dans ce contexte précis.
Et je pense qu'il s'agit d'un problème général qui se retrouve partout.
L'hon. Carolyn Bennett: Merci.
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Je pense que votre observation est très juste. Cette réponse spontanée peut, par elle-même, donner de très mauvais résultats, faute de délibérations.
La notion que j’aimerais présenter pour faire échec à cela ou pour montrer comment on peut obtenir des résultats positifs est appelée l’échelle d’engagement. Essentiellement, les outils instantanés pourraient constituer son premier échelon et prendre la forme d’un moteur en ligne qui permettrait aux citoyens de signer une pétition. Pour le citoyen, ce geste est, en un sens, très anodin et peut être fondé sur très peu de renseignements véridiques, mais c’est le premier pas qu’ils feront en vue gravir les échelons.
Je pense que le défi à relever consiste à déterminer comment nous pouvons utiliser toutes ces technologies et ces approches pour aider les citoyens à passer au prochain échelon, où ils disposeront peut-être de plus amples renseignements et participeront davantage. Peut-être qu’à cet échelon, ils rédigeront une lettre puisqu’ils ont déjà signé une pétition. À l’échelon suivant, les gens s’impliqueront davantage, rencontreront peut-être un député et interagiront avec lui.
Au dernier échelon de l’échelle d’engagement, les citoyens prendront peut-être eux-mêmes part au processus politique en se présentant aux élections.
Mais, à mon avis, pour être couronnées de succès, ces technologies doivent aider les citoyens à gravir les échelons. Et si vous examinez les projets d’organisations comme mySociety, vous constaterez que c’est exactement ce qu’ils visent.
Donc, ils élaborent un service comme FixMyTransport.com qui est fondé sur une application appelée FixMyStreet.com. Le service FixMyTransport permet aux citoyens d’indiquer, par exemple, que l’autobus 23 leur cause des problèmes. Lorsque vous déclarez être préoccupé par l’autobus 23, on vous fait entrer en communication avec d’autres citoyens qui partagent vos préoccupations, on vous présente l’administration chargée des transports afin que vous compreniez mieux le service de l’autobus 23 et la façon dont les décisions sont prises et, comme je l’ai dit, on vous fait gravir les échelons. Donc, il ne s’agit plus d’un cas de plainte qui se situe au bas de l’échelle d’engagement, mais plutôt d’une situation à laquelle vous participez de façon concrète, tout en apprenant au fur et à mesure qu’elle progresse.
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Lorsque l’on tente de mettre en ligne une organisation ou un processus traditionnel, il arrive que le public auquel il est destiné ne l’adopte pas parce que la façon dont l’information est présentée ne lui convient pas sur le plan culturel. Et selon moi, c’est un problème que nous devons reconnaître, en particulier dans le cas des institutions qui, par leur nature, doivent fonctionner d’une manière raisonnablement restreinte et responsable. Lorsqu’elles deviennent accessibles en ligne, un choc culturel se produit parce que les internautes sont souvent libres comme l’air.
Si je me fie aux expériences en ligne dont j’ai été témoin, je pense que celles qui échouent sont déconnectées de la réalité. Donc, si vous créez un forum où les gens peuvent discuter en ligne d’une certaine politique gouvernementale ou d’une politique dont le Parlement est saisi, mais qu’il n’y a aucun moyen d’intégrer ces conversations dans le processus parlementaire, la situation sera problématique. De même, si vous créez un forum en ligne et que vous dites aux députés très affairés qu’en plus d’accomplir les travaux de leurs comités, ils doivent passer beaucoup de temps à utiliser le forum pour bavarder en ligne, il ne faut pas vous étonner que cela ne se produise pas toujours.
Toutefois, il y a des façons de remédier à cela. On peut, par exemple, surmonter ce problème en demandant au modérateur du forum de paraître en personne, comme je le fais en ce moment, de communiquer le but du forum et de répondre à des questions afin que tous les membres du comité prennent part au forum, ainsi que les gens qui ont, en fait, le temps d’y participer directement.
J’ai donc vu quelques essais échouer pour cette raison, à savoir parce qu’ils étaient devenus trop déconnectés de la réalité.
Je pense que le dernier domaine qui a obtenu en quelque sorte des résultats mitigés est celui des pétitions en ligne. Lorsqu’elles ont débuté, les gens en faisaient grand cas, puis, parce qu’elles étaient peut-être déconnectées de la réalité… Contrairement au Parlement de l’Écosse où la procédure parlementaire prévoit un moment pour entendre officiellement les pétitions en ligne, le Parlement du Royaume-Uni ne s’occupe pas d’elles. Donc, au début, les gens en organisaient beaucoup mais, maintenant, la plupart d’entre eux ont perdu tout intérêt.
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Cela ne concerne pas précisément la politique mais, en règle générale, le contenu vidéo sur Internet suscite une grande participation de la part des jeunes. Par conséquent, les vidéos et l’enthousiasme qu’ils provoquent sont un moyen très populaire de faire participer les jeunes.
En fait, si vous observez le personnel de la Maison blanche, vous constaterez que, sur le plan politique, ces gens sont ceux qui ont tiré le meilleur parti du contenu vidéo sur internet. Ils organisent des diffusions en direct sur Internet mettant en vedette soit d’importantes personnalités politiques, soit des personnes qui se rattachent à elles, et ces diffusions sont très attrayantes.
Le président Bill Clinton fait quelque chose de fascinant. Il invite les gens à lui poser des questions en ligne, puis il choisit la question d’une certaine personne et enregistre une vidéo dans laquelle il répond à sa question. Dans la vidéo, il dit ce qui suit: « Mary Smith vous m’avez posé une question à ce sujet. Voici ma réponse. » Il affiche la vidéo sur le réseau, et c’est étonnant de voir dans quelle mesure elle se propage comme un virus. Mary Smith la partage avec tous ses amis, qui la partagent, à leur tour, avec les leurs. Ces vidéos ont un incroyable potentiel viral.
À bien des égards, voilà ce qu’il faut faire. Si vous examinez la façon dont les jeunes emploient les médias, vous constaterez qu’ils utilisent les médias que leurs amis partagent avec eux. Donc, en tant que politicien, il est absolument essentiel d’exploiter ce filon.
Les autres activités que les gens organisent avec les jeunes peuvent probablement être réparties en deux catégories. L’une d’elles a trait aux organisations liées au Parlement, mais dirigées par les jeunes. Au Royaume-Uni, il y a un Parlement jeunesse. Ces membres ont accès au Parlement et, au cours des deux ou trois dernières années, ils ont été autorisés à tenir des débats dans la Chambre des communes. Ils accordent beaucoup d’importance à ces débats et les diffusent sur le Web. En tant que Parlement jeunesse qui discute d’enjeux, ses membres font appel à tout un réseau de jeunes gens afin de les mêler au processus. Je considère que cette approche est très efficace.
Je dirais que le dernier conseil que je pourrais vous donner à ce sujet est de veiller à ce que votre contenu puisse être distribué sous licence. J’entends par là que plus vous accorderez aux gens le droit d’emprunter le contenu que vous produisez au sujet du Parlement dans le but de le transformer en quelque chose d’intéressant, plus vous courrez la chance que les gens l’adaptent pour atteindre divers publics.
Il est probable que nous, les parlementaires, ne découvrirons jamais les moyens infaillibles de communiquer avec les jeunes à l’aide de SMS, de Twitter ou d’un quelconque média, mais quelqu’un d’autre pourrait y parvenir. Pour ce faire, il se servira des documents de base qu’on lui fournira. Je crois que, pour atteindre ces publics, il est essentiel de fournir des documents de base que les gens peuvent modifier.
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Je pense qu'il s'agit d'un défi très important et je pense que, dans un sens, cela fixe des limites à ce que vous pouvez faire par l'intermédiaire des canaux institutionnels officiels. La question devient alors: quels sont les canaux additionnels où l'activité partisane peut s'exprimer? Encore une fois, comme je l'ai dit en réponse à une question antérieure, je ne pense pas que vous puissiez empêcher cela. C'est la partie exaltante de la politique.
Je regarderais la façon dont nous avons développé ce concept au Royaume-Uni, dans le site parlementaire officiel, parliament.uk, et ensuite un site comme theyworkforyou.com, qui a été créé expressément par des activistes pour compenser ce qu'ils considèrent être des lacunes du site parlementaire. Ces lacunes sont que si vous vous rendez dans le site parlementaire officiel et que vous avez une question de citoyen à poser... Une question de citoyen serait: « Ce député est-il favorable ou défavorable à la guerre en Irak? Sont-ils favorables ou défavorables aux droits des homosexuels? » Quelque chose de partisan et de controversé — voilà ce que les citoyens demandent. Et le site Web du Parlement ne peut pas faire cela. Il ne peut que vous donner des faits à l'état brut.
Ce que fait le site theyworkforyou.uk, c'est qu'il prend ces faits bruts et leur applique une couche d'interprétation. Certains députés peuvent contester cette interprétation, mais il s'agit d'une tentative pour offrir aux citoyens une information un peu plus digeste. Et ensuite, cela permet aux gens de commenter et de discuter autour de ce contenu.
Je pense que ce qui est intéressant ici, c'est qu'au début, il y avait une résistance de la part d'un certain nombre de députés, tout naturellement, à l'égard de cet intrus qui arrivait et qui créait ce nouvel espace. Avec le temps, vous voyez la plupart des députés s'y adapter. Un grand nombre d'entre eux vont présenter le site theyworkforyou.uk sur leurs propres pages Web comme une ressource et un grand nombre d'entre eux vont se connecter à ce site. Pour être honnête avec vous, je pense que la solution réside dans une relation symbiotique entre les sources d'informations officielles, qui seront inévitablement assez arides, factuelles et non partisanes, et des gens de bonne réputation, responsables, à l'extérieur, qui vont prendre cette information aride et créer un espace favorisant un débat plus intéressant — probablement un débat partisan, mais j'espère que ce ne sera pas un débat complètement débridé et hors de contrôle.
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Merci beaucoup, Lord Allan, de votre contribution à la discussion d'aujourd'hui. C'est une discussion fascinante.
Le rythme du changement semble être le thème du jour. La Bibliothèque du Parlement a débuté ma journée ce matin par un forum sur les questions portant sur l'Arctique. Évidemment, l'Arctique change très rapidement pour nous. Il y a une grande variété de problèmes à résoudre pour répondre aux besoins des gens de l'Arctique et toutes les considérations géopolitiques qui se manifestent dans le monde entier. Un grand nombre de nos voisins du Nord s'intéressent à l'Arctique.
Le changement qui déferle sur le Moyen-Orient se fait à un rythme étonnant. Les changements dans les communications— et je crois comprendre que cela est lié à votre travail quotidien dans les communications —, alors, nous sommes heureux de vous accueillir dans ce débat...
Nous avons hérité ici du système parlementaire britannique. Merci beaucoup. Nous travaillons, comme d'autres dans le monde, à faire en sorte que nos institutions politiques viennent interpeller nos citoyens.
Vous avez parlé des canaux. J'ai une collectivité qui compte un grand nombre de retraités là où je vis sur la côte Ouest. En fait, je suis de la Colombie-Britannique. Nous avons beaucoup de collectivités de retraités dans cette province. En fait, la Ligue monarchiste du Canada a pignon sur rue dans ma circonscription. Victoria est la capitale et évidemment, il y a une certaine saveur britannique là-bas.
Mais mes électeurs regardent ce canal parlementaire. En fait, je suis étonné qu'ils prennent le temps de le regarder. Ils participent. Ils connaissent le processus politique. Mais ce n'est pas vrai de la génération plus jeune. En fait, dans certaines communautés de la côte est de ma circonscription, l'âge moyen est de 57 ans. Pendant un temps, j'abaissais la moyenne.
Le rythme de changement... Vous pouvez appeler cela l'ère de l'information, mais, en un certain sens, c'est également l'ère de la désinformation. C'est un véritable défi, surtout pour nous, je pense, les politiciens. Nous avons tendance à être du côté de la prudence. Du moins, j'imagine que c'est vrai pour la plupart d'entre nous. Nous voulons étudier une question avant de sauter à pieds joints dans un débat. J'aime votre concept portant sur l'échelle d'engagement. Je pense que c'est un modèle utile et j'aimerais en savoir un peu plus sur la façon dont vous expérimentez cela.
Je suis intrigué par l'idée exprimée plus tôt selon laquelle on lance un appel pour avoir des questions pour ensuite répondre à la question d'une personne, réponse qui est ensuite communiquée dans le réseau Twitter et les réseaux de communication. Je pense que c'est une excellente idée. En fait, un de nos collègues a récemment tenu une assemblée publique en direct avec tribune téléphonique sur le plan d'action économique et les consultations prébudgétaires, ce qui, à mon avis, est une idée novatrice.
Je m'adresse à vous, parce que c'est un de vos domaines d'expertise. Je veux revenir à cette question soulevée au Royaume-Uni où vous avez fait des expériences avec un fil Twitter et pour lequel vous avez eu quelque chose comme 32 000 abonnements. Cela faisait partie de votre expérience. Je me demande si vous ne pourriez pas nous en dire plus à ce sujet? Comment cela a-t-il fonctionné; comment cela fonctionne-t-il? Est-ce que cela fonctionne ou non? Est-ce que c'est la Bibliothèque du Parlement qui a débuté le tout? Pourriez-vous nous en dire davantage?
Si l'âge moyen dans votre circonscription est de 57 ans, je siège dans une Chambre des lords où l'âge moyen est de 69 ans, alors, malheureusement, nous vous battons à cet égard. Et le rythme du changement est un problème ici également.
Je pense que la constatation que le rythme du changement est rapide et qu'il ne va pas ralentir est une observation très perspicace et importante. J'évoquerais un mot magique, qui est la deuxième lettre de l'alphabet grec, « bêta ». Bêta est utilisé par toutes les entreprises de technologie lorsqu'elles veulent mettre un produit sur le marché, mais qu'elles ne pensent pas qu'il soit tout à fait prêt pour cela. On a commencé à utiliser ce concept dans les institutions également, lorsqu'elles veulent faire quelque chose, mais qu'elles voudraient envoyer un signal qu'elles pourraient tout aussi bien changer d'idée plus tard et faire quelque chose de très différent. Alors, c'est un moyen très utile pour l'innovation.
Je sais que, typiquement, dans un système parlementaire, vous avez souvent besoin que tout le monde soit aligné et d'accord avant de pouvoir aller de l'avant avec un changement convenu. Si vous le faites sous forme de projet pilote ou de bêta, cela vous donne un peu plus de latitude pour aller de l'avant. C'est de cette façon que beaucoup de ces changements, comme un fil Twitter et d'autres choses, sont survenus: quelqu'un au sein de l'institution s'est approprié l'idée et a dit qu'il fallait essayer cela; nous allons indiquer qu'il s'agit d'une expérience et si le changement fonctionne, il fera partie de l'institution plus tard.
Ce n'était pas mon domaine de responsabilité; ce sont des gens du service des communications au sein du Parlement qui ont fait cela. Mais ils ont commencé à utiliser de plus en plus souvent cette méthode de programmes bêta comme ballon d'essai, comme je le dis, en indiquant clairement que si cela ne fonctionne pas, pour quelque raison que ce soit, ils peuvent faire marche arrière sans ressentir le moindre embarras.
De toute évidence, il y a un problème ici pour ceux qui prennent des décisions comme les membres des comités, à savoir qu'il faut accorder une certaine latitude pour l'expérimentation et un certain degré de félicitations pour les expériences qui ont échoué — « Nous sommes heureux que vous ayez essayé, mais nous n'allons pas vous tenir trop rigueur d'avoir échoué, et nous allons passer à la chose suivante. »
L'autre point concerne l'échelle d'engagement dont vous avez parlé encore une fois. Le point crucial ici, c'est que de nos jours, il y a cette idée qui flotte dans les airs et qui veut que « vous êtes ce que vous partagez avec les autres » — cela vient de quelqu'un d'autre. Maintenant que les gens consomment de plus en plus d'éléments d'information, ils se définissent par ce qu'ils partagent avec d'autres personnes. Le meilleur indicateur de l'engagement, c'est: « J'ai fait quelque chose; je veux le dire à d'autres personnes ». Vous pouvez le faire de nombreuses façons différentes, mais vous devez comprendre que cela est inscrit dans l'ADN de toutes ces choses qui réussissent. Si vous créez une vidéo fantastiquement puissante sur YouTube, l'indicateur de sa puissance, c'est que beaucoup de gens la partagent entre eux. Et il existe des moyens de mesurer tout cela.
Lorsque vous songer à produire un certain contenu, ou peu importe ce que vous faites, demandez-vous pourquoi quelqu'un voudrait partager cela avec quelqu'un d'autre. Ne voyez pas cela comme une simple communication de personne à personne entre vous et l'interlocuteur. Demandez-vous: si les gens ont vu le contenu, pourquoi voudraient-ils le partager avec quelqu'un d'autre, avec qui voudraient-ils le partager et quel serait leur empressement à le faire? S'ils sont empressés de le faire et veulent le faire à une grande échelle, ils font le travail de commercialisation et de communication à votre place, et c'est là que vous commencez à connaître un énorme succès pour atteindre de bons auditoires.
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Merci, monsieur le président.
Lord Allan, c'est un plaisir de vous entendre.
J'ai déjà siégé dans un gouvernement municipal et je réfléchis à ce que vous avez dit et à l'expérience unique que vous avez dans votre système bicaméral. Cela me frappe lorsque vous dites — et je paraphrase — que vous pouvez pousser quelqu'un à s'intéresser à quelque chose que nous pensons qui nous intéresse, que, lorsque vous passez aux différents niveaux de gouvernement, ce qui pousse les gens en haut de cette échelle, c'est un intérêt pour une question. Typiquement au Canada, la neige dans les rues suscite l'intérêt au niveau municipal, parce que les politiciens municipaux se font parler de cette question. Au niveau fédéral, peut-être que si nous commençons à attaquer l'utilisation que les gens font de la télévision par câble, cela va les pousser plus haut dans cette échelle.
J'aimerais savoir comment vous voyez ce paradigme que « si les gens sont intéressés, ils vont s'en mêler » comparativement au paradigme où un politicien essaie souvent d'intéresser les gens à des questions qui, essentiellement, ne les intéressent pas. Je veux vous demander si c'est vraiment notre travail que d'essayer d'intéresser les gens à des questions qui ne les touchent pas. Voilà le premier aspect.
Le deuxième aspect, c'est que j'aimerais connaître votre opinion sur le phénomène que j'observe. Les gens semblent grimper à toute vitesse dans l'échelle s'il s'agit d'une question unique. Il semble y avoir — cela vient de nos voisins du sud — une montée en flèche des votes concernant une question unique: les gens s'enflamment pour la question. J'ai deux jeunes enfants. Typiquement, je trouve qu'il y a davantage une attitude d'escalier roulant dans le cas de certains des jeunes gens, qui disent: « Je m'intéresserai à la politique si elle a quelque chose à m'offrir ».
Alors, voici la première question: comment voyez-vous l'engagement, de façon générale, dans cette ère de changement.
La deuxième question est la suivante: vous avez une expérience unique d'un système bicaméral. Essayer de rendre la Chambre des lords ou le Sénat aussi pertinent que la Chambre des communes conduit souvent à des débats entre ces deux chambres concernant leur pertinence. Je ne suis pas certaine que nous voyons le même phénomène aux États-Unis, parce que les deux chambres sont élues. Évidemment, cela m'amène à vous demander si vous pensez que les deux chambres devraient être élues pour qu'elles aient la crédibilité nécessaire pour dire: « Ce sont des questions importantes parce que j'ai été élue » ou si vous pensez, de l'endroit où vous êtes perché, que le second examen objectif de la Chambre des lords et du Sénat constitue un bon contrepoids à la parade des sujets chauds à laquelle nous assistons à la Chambre des élus, les Communes
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C'est une question politique plus large, mais je suis convaincu que mon poste n'a aucune légitimité dans un système démocratique. Une des questions que nous devons étudier — peut-être pour l'an prochain, lorsque nous aurons changé notre dispositif de vote —, c'est la réforme de la Chambre des lords. Ce sera un débat politique très intéressant. Plus les gens restent longtemps à la Chambre des lords, plus ils ont tendance à s'attacher au modèle actuel. J'estime qu'il me reste encore deux ou trois ans de fougue passionnée et de volonté de réforme avant de commencer à dire que, finalement, ce n'est pas si mal. Nous verrons ce que nous pouvons accomplir au cours de cette période.
Vos questions sur les enjeux uniques sont très intéressantes. Est-il possible d'intéresser des gens à des enjeux qui ne les intéressent pas? Cette question fait l'objet d'expériences des plus intéressantes. Ce groupe, My Society — qui mérite, à mon avis, qu'on lui prête attention — se passionne pour les enjeux politiques au sens large, et il est bien conscient de ce problème. Il dit, depuis le début, que son initiative FixMyStreet, qui porte, entre autres, sur les dalles de pavage et les crottes de chien, a pour but de régler ces problèmes, mais aussi d'aider les gens à comprendre les choix que doivent faire les administrations municipales: réparer les rues, investir dans les écoles ou dans les services sociaux, etc. Avec sa dernière initiative, FixMyTransport, l'organisme dit clairement qu'il cherche à bâtir des collectivités locales et à susciter leur participation aux enjeux locaux.
Aucune de ces expériences n'a encore réussi, mais elles sont fascinantes. Le critère de succès, c'est de réussir à intéresser un citoyen — par l'entremise de FixMyStreet ou FixMyTransport — à un autre enjeu politique. C'est exactement ce que cet organisme tente de faire.
Il est intéressant de voir que cet organisme indépendants, si je peux m'exprimer ainsi, tente d'atteindre cet objectif. C'est un groupe impartial qui ne participe à aucune activité d'institutions officielles — quoique Tom Steinberg, qui dirige My Society, occupe maintenant un poste au sein Bureau du Conseil des ministres du Royaume-Uni. Le groupe est indépendant de tout parti, mais il a un sens profond de responsabilité civile.
Je crois que l'éclosion soudaine d'un seul enjeu constitue un problème beaucoup plus sérieux. C'est un problème pour les partis politiques, disons, traditionnels, car ils tentent de conserver leurs partisans dans un contexte où, s'ils ne se concentrent pas sur les enjeux qui ont favorisé leur élection, leurs partisans les laisseront tomber.
Je n'ai pas de réponse à cela, mais en tant que libéral-démocrate au Royaume-Uni, c'est certainement une chose que.... On remarque cette tendance, surtout dernièrement, alors que des citoyens ont joint les rangs d'un parti et que ce dernier n'a pas répondu à leurs attentes sur un enjeu en particulier. Il est clair que leur affiliation dépend uniquement de cet enjeu et non de plusieurs enjeux. Comme je l'ai dit, je n'ai pas de réponse à cela, mais je le ressens.
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C’est exact. Ils ont tendance à fonctionner seuls. Ils sont très utiles, si vous les trouvez.
Il faut trouver une façon de les populariser. C’est pourquoi l'idée de la mise en commun m’intéresse. Comment utiliser les commentaires publiés sur theyworkforyou pour populariser le site? C’est l’objet de nos discussions avec les représentants de MySociety. Je crois que cela pourrait être très utile.
The Peer Factor illustre l’importance d’utiliser une terminologie propre à la télé. Ces expériences peuvent échouer et elles peuvent sembler naïves, mais je crois qu’elles sont très utiles. Peut-être que ce programme va réussir, puisqu’il utilise un langage que les jeunes comprennent. Je crois que c’est une solution qu’il est important d’explorer.
L’opinion générale à la Chambre des lords, c’est que tout dépend de la question. Si vous demandez aux citoyens si les lords devraient être élus, environ 80 p. 100 d’entre eux vont répondre oui. Si vous leur demandez si le Parlement devrait compter sur une chambre remplie d’experts aguerris plutôt que de politiciens ridicules, vous aurez le même résultat. Encore une fois, tout dépend de la question.
Je ne crois pas que l’opinion soit arrêtée sur la question. La proposition de réforme de la Chambre de lords fera l’objet d’un débat très ouvert, à mon avis. Ce sera une chaude lutte entre ceux qui sont d’accord et ceux qui s’y opposent.
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Je voulais simplement connaître l'opinion des membres du comité à ce sujet. Je suis à l’aise avec l’une ou l’autre des options.
[Français]
Pour ce qui est des délibérations des prochaines réunions du Comité mixte permanent de la Bibliothèque du Parlement, il y a des témoins que nous aimerions entendre, notamment un représentant de la Fondation Jean-Charles Bonenfant, de l'Assemblée nationale du Québec.
[Traduction]
Il y a aussi Roxanne Missingham, bibliothécaire parlementaire au Parlement d’Australie; Moira Fraser, bibliothécaire parlementaire au Parlement de la Nouvelle-Zélande; le professeur Stephen Coleman de l’Université Leeds, au Royaume-Uni.
[Français]
Il y a également M. Michael Mulley, de Montréal, qui a un site Web intitulé « Open Parliament ».
[Traduction]
J’aimerais attirer votre attention à la question des fuseaux horaires. Je propose — sous réserve de l'approbation du comité, bien entendu — d’organiser une vidéoconférence avec les témoins de l’Australie et de la Nouvelle-Zélande, mais pour cela, il faudra modifier l’heure de la réunion. Si on l’organise pour 17 h, disons, il sera 9 h à Canberra et 11 h à Wellington.
Je ne crois pas que 17 h serait une option populaire. Le vendredi, ce n’est pas possible. Le jeudi soir, ce serait difficile, notamment pour les membres du club du « M » au « J ».
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Nous avons du mal à démarrer le processus de consultation électronique sur la transparence gouvernementale, mais nous avons bon espoir d'y arriver sous peu. Je pense qu'il sera très important d'avoir la rétroaction des Canadiens dans cette étude sur la transparence gouvernementale, pas seulement celle des experts. Donc, pour savoir ce que veulent les Canadiens... Je sais que M. Nanos a fait du très bon travail à cet égard, mais le comité devrait avoir son site Web ou un autre véhicule pour permettre aux Canadiens d'interagir avec nous; un moyen de consulter les témoignages, de connaître le résultat des votes, bref, d'être à l'affût de ce qui se passe au pays...
J'aimerais qu'on envisage d'adopter la proposition du consultant concernant l'étude sur la transparence gouvernementale. Le comité pourrait peut-être utiliser un moyen comme celui-là. Je pense aussi qu'une invitation est de mise, comme nous le pensons en tant que comité de la Chambre des communes... Il est tellement difficile de mettre en branle la consultation électronique.
Nous aurons probablement entendu tous nos témoins d'ici à ce qu'on aille sur le terrain pour la consultation électronique. D'après moi, nous aurons recueilli tous les témoignages d'ici la fin mars, et nous serons prêts à aller sur le terrain en avril. Il faudrait peut-être ensuite organiser un sommet où nous pourrons présenter les résultats des audiences traditionnelles, en plus des commentaires recueillis en ligne. Nous pourrions diffuser le sommet sur le Web, auquel les Canadiens seraient invités à participer. L'étude sur la transparence gouvernementale pourrait figurer à l'ordre du jour en avant-midi, et le comité occuperait le programme de l'après-midi. Comme lord Allan nous le disait, les deux se rejoignent. Si c'est la voie que nous décidons de suivre, nous pourrions demander à l'un ou l'autre des comités ou à quelque autre organisation intéressée (peut-être une des universités, comme Carleton, qui s'intéresse à ce sujet) d'être l'hôte de ce sommet, et peut-être inviter Richard Allan ou Stephen Coleman comme tête d'affiche.
Je ne sais pas comment procéder selon les règles de l'art avec les autres comités. Ce n'est qu'une suggestion.
Je trouve tout cela très instructif et intéressant, parce que nous sommes quelques-uns à être nouveaux au sein de ce comité, et nous ne savions pas que nous arrivions à la fin d'une étude pour laquelle on s'apprêtait à produire un rapport aujourd'hui. Nous ne savions pas non plus vers quoi nous nous dirigions. Je pense que quelques-uns de mes collègues de ce côté-ci pourraient vous dire la même chose.
Ce serait utile, particulièrement pour les nouveaux venus, si le greffier pouvait nous remettre le programme ou une idée de la direction que prend cette étude, et peut-être aussi le calendrier, si vous en avez un.
Avez-vous un échéancier?
Le coprésident (M. Royal Galipeau): Non.
M. James Lunney: Le comité n'a pas établi d'échéancier (combien de semaines, combien de séances) ni de plan de match par rapport à cette étude?
Une voix: C'est un processus exploratoire.