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Merci, monsieur le coprésident.
Madame et monsieur les coprésidents, madame et monsieur les vice-présidents, honorables sénatrices et sénateurs, mesdames et messieurs les députés, merci de cette invitation.
Je suis accompagné aujourd'hui de M. Jason Jacques, directeur principal des finances et directeur principal, Analyse budgétaire et des coûts, ainsi que de Mme Sloane Mask, qui est la dirigeante principale des finances adjointe et directrice par intérim, Relations parlementaires, sensibilisation et planification.
Comme vous le savez, les modifications apportées l'an dernier à la Loi sur le Parlement du Canada ont fait en sorte que le directeur parlementaire du budget a été reconnu comme un agent indépendant du Parlement. Le décret en conseil du 21 septembre 2017 a concrétisé ce statut et confirmé l'expansion du mandat législatif, qui englobe dorénavant l'évaluation du cadre financier des programmes électoraux des partis politiques lors des élections générales. La date du 21 septembre a aussi marqué la séparation du Bureau du directeur parlementaire du budget, ou DPB, d'avec la Bibliothèque du Parlement, ce qui a ainsi créé l'obligation d'établir rapidement ses propres fonctions administratives et contrôles internes.
[Traduction]
Toute séparation comporte un certain niveau de risques et d’incertitudes susceptibles d’influencer les opérations courantes. De nouvelles obligations d’analyse associées aux services à fournir aux comités parlementaires, aux sénateurs et aux députés ont aussi été instaurées par le Bureau du directeur parlementaire du budget. Des responsabilités administratives imposées par la nouvelle législation, p. ex. des rapports annuels d’activités, des plans de travail, le dépôt de rapports auprès des deux présidents, etc., viennent accompagner ces nouvelles obligations. En conséquence, il est devenu stratégiquement impératif d’agir rapidement et efficacement afin de maintenir des services aux parlementaires de façon ininterrompue.
C’est dans cette perspective que le choix a été fait de négocier avec l’administration de la Bibliothèque du Parlement pour que cette dernière devienne à court et moyen terme un fournisseur de services administratifs. Ce choix a été guidé par les critères suivants: des services offerts à coûts concurrentiels comparativement à d’autres organisations; la neutralité politique de la Bibliothèque du Parlement; l’expérience acquise depuis 2005 à fournir des services administratifs similaires à un autre agent indépendant, soit le Bureau du commissaire aux conflits d’intérêts et à l’éthique; la facilitation offerte par une équipe de gestionnaires au sein de la Bibliothèque déjà aguerrie aux besoins du BDPB, aidant ainsi les analystes et les gestionnaires du BDPB à poursuivre leurs activités d’analyse pendant la période de transition; la flexibilité de revoir les ententes administratives après les élections de 2019; et, surtout, la possibilité de demeurer à l’intérieur de l’environnement informatique de la Chambre des communes pour la protection des données, autant lorsque le Parlement siège qu’en période électorale, qui correspond au moment où les partis politiques pourraient partager sur une base confidentielle leurs promesses électorales pour en faire évaluer le coût financier par le BDPB.
[Français]
J'ai également le plaisir de vous communiquer que notre budget principal des dépenses de 2018-2019 a été revu par le Président du Sénat et par le Président de la Chambre des communes, qui ont procédé à une vérification approfondie. Après quoi, le dirigeant principal des finances et la directrice principale adjointe des finances du Bureau du DPB, soit M. Jacques et Mme Mask ici présents, ont fait leur travail de surveillance afin de certifier nos besoins financiers pour l'année en cours. Notre budget a ensuite été envoyé à un comité parlementaire pour une approbation finale.
Le budget de 2018-2019 du Bureau du DPB est de 7,6 millions de dollars, soit un montant total de dépenses budgétaires votées de 7 millions de dollars ainsi que des prévisions législatives de 600 000 $ pour le financement du régime des avantages sociaux des employés. Vous trouverez plus de détails dans les notes qui vous ont été fournies préalablement.
En conclusion, j'aimerais porter à votre attention que, pour cette année et l'an prochain, nous prévoyons un budget voté de 7 millions de dollars, qui s'explique cette année par le soutien supplémentaire nécessaire lié à la transition ainsi que par un nombre accru de demandes de la part des parlementaires.
L'an prochain, le budget sera aussi de 7 millions de dollars. Cette fois, cela s'explique par les coûts supplémentaires prévus puisqu'il s'agit d'une année d'élections générales pendant laquelle, comme je l'ai mentionné, le Bureau du DPB devra établir le coût financier des plateformes électorales des partis politiques. Par la suite, le budget annuel se stabilisera à 6,5 millions de dollars par année pour une période de trois ans, jusqu'aux prochaines élections générales.
Merci, mesdames et messieurs les coprésidents.
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Par exemple, si je fais le calcul du coût associé à une plateforme électorale, ou d'une mesure — ce pourrait être seulement une mesure, bien qu'on préfère faire le calcul du coût total d'une plateforme —, j'en fais part à un parti politique, et ce parti politique doit nous avertir, par écrit, s'il utilise nos données. Par la suite, nous rendons notre rapport public. C'est ce que la législation nous permet de faire.
À la suite des élections, il y aura un rapport. En fait, nous devons faire un rapport annuel aux deux présidents au début de l'année, soit 30 jours après la fin de l'exercice financier. Nous prévoyons également faire un rapport sur les élections, c'est-à-dire faire un compte rendu de la façon dont cela s'est passé. Il s'agit d'alimenter le débat parlementaire sur la qualité de cette législation qui est relativement stricte pour nous. C'est un des changements importants.
Quant au deuxième changement — auquel j'ai aussi fait allusion —, c'est à cause de celui-ci que notre budget augmente. Maintenant, nous pouvons traiter trois types de demandes. Nous pouvons générer nous-mêmes nos propres rapports pendant une année — non pas une année électorale, mais de façon générale. C'est le cas avec les rapports sur la fiscalité et la viabilité fiscale du gouvernement. Les comités parlementaires peuvent aussi nous transmettre des demandes d'analyse de coûts.
Quatre autres comités également peuvent nous adresser des demandes. Ils sont mentionnés dans la Loi, soit le Comité permanent des finances nationales du Sénat, le Comité permanent des comptes publics de la Chambre des communes, le Comité permanent des opérations gouvernementales et des prévisions budgétaires de la Chambre des communes et le Comité permanent des finances de la Chambre des communes. Ces quatre comités peuvent nous demander des analyses particulières sur la tendance de l'économie ou toute autre analyse macroéconomique. Tous les autres comités peuvent nous demander des analyses sur les coûts de mesures qui sont examinées par le Parlement.
Enfin, tous les sénateurs et tous les députés peuvent également nous demander des analyses sur les coûts de certaines mesures, par exemple une motion, un projet de loi d'intérêt privé ou un projet de loi émanant du gouvernement. Ce qui a changé dans la Loi depuis 2017, c'est que la Loi dit maintenant que nous « devons » faire l'analyse lorsque la demande en est faite. Auparavant, nous avions quand même le choix. Nous pouvions dire à une députée ou à un sénateur que nous pouvions ou ne pouvions pas le faire. Maintenant, le mot shall est utilisé partout dans la Loi. Cela impose une certaine obligation de le faire, ce qui est extrêmement difficile, d'où l'importance d'avoir un peu plus de personnes pour procéder à ces analyses de coûts.
En conclusion, le Fonds monétaire international, dans son analyse sur les institutions financières indépendantes, ainsi que l'Organisation de coopération et de développement économiques, ou OCDE, disent que l'analyse de coûts, c'est probablement, dans tous les réseaux des DPB du monde, ce qui est le plus chronophage pour une équipe d'analystes. Évidemment, il faut donc plus de personnes pour procéder aux analyses de coûts et nous permettre de respecter l'obligation législative.
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Merci, monsieur le coprésident.
Honorables sénateurs, députés et coprésidents, j'ai le plaisir de m'adresser au Comité aujourd'hui à propos de l'impact sur la Bibliothèque du Parlement de la fermeture prochaine de l'édifice du Centre, qui est prévue dans le cadre de la Vision et du plan à long terme, ou VPLT.
Je suis accompagnée aujourd'hui de Mme Catherine MacLeod, vice-bibliothécaire parlementaire, qui supervise cette initiative pour la Bibliothèque.
[Traduction]
L'édifice du Centre fermera pour au moins une décennie, ce qui aura un impact important pour la Bibliothèque. Cet impact constitue à la fois un défi et une occasion. C'est un défi à cause de l'effort requis au cours des dernières années en ce qui a trait à l'analyse détaillée et au processus décisionnel. Mais c'est aussi une occasion, car les modifications physiques apportées à nos locaux nous ont donné l'élan nécessaire pour repenser notre soutien au Parlement et moderniser notre prestation de produits et de services.
Afin de s'adapter à sa nouvelle réalité future, la Bibliothèque met en oeuvre des projets majeurs dans quatre secteurs.
En premier lieu, nous répartirons les collections de la bibliothèque principale à plusieurs endroits.
En second lieu, nous modernisons les services de référence et rajeunissons les locaux de la Bibliothèque en les rénovant et en ouvrant de nouvelles succursales.
En troisième lieu, nous remanions la manière dont nous accueillons les visiteurs sur la Colline du Parlement, de sorte qu'ils continuent à vivre une expérience de qualité supérieure au nouveau centre d'accueil des visiteurs, à l'édifice de l'Ouest, et au Centre de conférences du gouvernement.
Enfin, nous mettons au point une visite virtuelle du Parlement qui mettra en vedette l'édifice du Centre pendant les années où il sera fermé.
[Français]
J'aimerais commencer par le changement le plus visible, c'est-à-dire la fermeture de la bibliothèque principale dans l'édifice du Centre.
La bibliothèque principale fermera pendant toute la durée des travaux de restauration de l'édifice du Centre et les collections déménageront.
Nous avons procédé de la même façon au début des années 2000 lors des travaux de rénovation de la bibliothèque principale, et nous pouvons donc tirer parti de cette expérience.
Les collections seront réparties entre plusieurs succursales en fonction des besoins des utilisateurs.
[Traduction]
Le gros des collections de la bibliothèque principale, y compris les livres rares, sera transféré au 45, boulevard Sacré-Coeur, à Gatineau. Nous avons utilisé cet espace pendant la rénovation de la bibliothèque au début des années 2000, et celui-ci fait actuellement l'objet d'une mise à niveau en vue d'abriter les collections lorsque l'édifice du Centre fermera.
Les niveaux de service en vigueur pour la livraison physique aux utilisateurs des articles de la collection seront maintenus. La Bibliothèque révise son modèle de prestation afin d'absorber la hausse prévue des demandes de documents numériques. Par exemple, nous étoffons nos collections électroniques et numérisons davantage de publications parlementaires dans le but de moderniser les services que nous offrons au Parlement.
[Français]
La fermeture temporaire de la bibliothèque principale a été le catalyseur de la modernisation de nos services de référence, chose que les bibliothèques du monde entier font en repensant le rôle de la bibliothèque à l'ère d'Internet.
Nous augmenterons le nombre de points de service en prenant soin d'offrir un milieu plus invitant et confortable, des espaces de travail et de réunion polyvalents, des innovations technologiques et des ressources électroniques supplémentaires afin de rehausser l'expérience de l'utilisateur.
[Traduction]
La Bibliothèque travaille en ce moment avec ses collègues de SPAC, du Sénat et de la Chambre des communes à la planification de ses nouvelles succursales dans le Centre de conférences du gouvernement et dans l'édifice de l'Ouest. Tout compte fait, la Bibliothèque sera là où se trouvent les parlementaires pour les assister dans leur travail.
Nos points de service comprendront: les succursales actuelles du 125, rue Sparks, et de l'édifice de la Confédération; la nouvelle succursale de l'édifice Wellington; et les futures succursales de l'édifice de l'Ouest et du Centre de conférences du gouvernement.
Le nouvel aménagement de nos succursales a été mis à l'essai à la succursale de l'édifice Wellington. C'est un espace extraordinaire. L'éclairage naturel du puits de lumière est reflété par les parois de cuivre et crée une ambiance chaleureuse et élégante.
[Français]
Les parlementaires et le personnel utilisent les aires de travail collaboratif, les aires d'étude individuelle et la salle de réunion. C'est un espace accueillant où l'on peut feuilleter notre collection de revues et de journaux, se détendre dans un environnement confortable ou travailler entre les réunions des comités. Au cours de sa première année d'ouverture, plus de 3 000 personnes ont fréquenté la salle de lecture et près de 700 d'entre elles sont passées au comptoir de référence pour poser des questions.
[Traduction]
La succursale du 125, rue Sparks, une ancienne banque située entre les rues O'Connor et Metcalfe, sera notre succursale principale pendant la fermeture de l'édifice du Centre. La succursale du 125, rue Sparks, sera un lieu de rencontre pour les parlementaires, qui pourront travailler en collaboration avec des collègues, des électeurs ou d'autres intervenants ou travailler en privé dans une aire de lecture meublée de fauteuils et de sofas confortables.
Les parlementaires et leur personnel pourront demeurer branchés sur l'actualité grâce à un large choix de journaux, de revues et de télédiffusions sur un nouveau mur des médias à la fine pointe de la technologie. La succursale offrira aussi aux parlementaires la possibilité de naviguer dans nos collections au moyen d'appareils mobiles. C'est vraiment une bibliothèque du futur et sa réouverture est prévue en août.
[Français]
De plus, la Bibliothèque réorientera les services aux visiteurs du Parlement.
Après la fermeture de l'édifice du Centre, nous offrirons des visites guidées du Centre de conférences du gouvernement pour le Sénat et de l'édifice de l'Ouest pour la Chambre des communes.
Le public pourra aussi voir le Parlement en action en assistant aux débats à partir des tribunes du public et en observant les réunions des comités.
[Traduction]
Les visites guidées du Centre de conférences du gouvernement et de l'édifice de l'Ouest comprendront les locaux provisoires de la chambre du Sénat et de la Chambre des communes, ainsi que des arrêts dans les tribunes du public et les parquets des chambres. Le trajet comprendra aussi la visite d'une salle de comité et des renseignements sur la transformation des édifices patrimoniaux où logera chacune des chambres.
On inaugurera un système de billetterie électronique afin de faciliter le fonctionnement des visites guidées aux deux endroits. Le Parlement disposera d'un centre d'accueil des visiteurs permanent. Son ouverture coïncidera avec celle de l'édifice de l'Ouest. Cette nouvelle installation souterraine deviendra la porte d'entrée des visiteurs de l'édifice de l'Ouest.
[Français]
Le Centre d'accueil des visiteurs sera un complexe souterrain moderne de quatre étages, qui abritera des services aux visiteurs tels qu'un comptoir de renseignements, une salle de départ des visites guidées et la boutique du Parlement.
Tel que je l'ai indiqué à ma dernière présence devant le Comité, les visites guidées des pièces historiques de l'édifice de l'Est se poursuivront également.
[Traduction]
En parallèle et afin de minimiser l'impact de la fermeture de l'édifice du Centre, la Bibliothèque prépare une expérience d'immersion virtuelle afin de donner aux Canadiens l'occasion d'entrer dans l'édifice du Centre et de l'explorer pendant sa fermeture. Nous travaillons en partenariat avec l'Office national du film du Canada à l'élaboration et à la production de ce projet enthousiasmant. L'Immersive Media Studio de l'Université Carleton et Services publics et Approvisionnement Canada participent aussi au projet.
Le projet de visite virtuelle comprend trois volets. En premier lieu, le public aura accès à une expérience multimédia sur le Web qui inclura un site Web 2D et une production en réalité virtuelle 3D mettant en vedette les espaces publics de l'édifice du Centre. Elle mettra en valeur les oeuvres d'art, l'architecture et les fonctions du Parlement qui nous sont tous si familières.
En second lieu, un programme de salle de classe itinérante à l'intention des enseignants et de leurs élèves offrira aux enseignants des ressources et du matériel de réalité virtuelle qui seront expédiés aux écoles de tout le Canada, de sorte que les enfants pourront visiter un Parlement virtuel sans quitter leur salle de classe.
En troisième lieu, un point de destination des visiteurs sur place fera appel à une technologie de pointe afin de proposer une expérience immersive dans un Parlement virtuel, dans un lieu de la région de la capitale nationale située près de la Colline du Parlement.
[Français]
Tous les projets de la VPLT de la Bibliothèque sont en bonne voie de réalisation. Il s'agit d'une période excitante pour nous, car la fermeture de l'édifice du Centre s'est révélée constituer une véritable occasion de penser à l'avenir et à la manière d'évoluer afin de vous servir.
Je vous remercie de l'invitation à témoigner devant vous. Nous serons heureuses de répondre à vos questions.