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Bonjour, chers collègues de la Chambre et du Sénat.
Je m'appelle Sharon Carstairs et je suis sénateur du Manitoba. Je vous remercie de m'avoir élue au poste de coprésidente la semaine dernière.
Au cas où vous vous posiez la question, je ne me suis pas absentée sans permission. Je raccompagnais au Yémen un parlementaire yéménite afin de lui éviter, je l'espère, la prison ou un sort encore pire , parce que, dans une autre vie, j'étais coprésidente d'un comité sur les droits des parlementaires. Voilà ce que je faisais. J'essaierai de ne plus m'absenter ainsi.
Chers collègues, j'aimerais vous rappeler que notre comité est un comité mixte. En tant que membres d'un comité mixte, nous devons prêter attention aux règlements qui régissent tant la Chambre que le Sénat.
Jusqu'à hier, tard dans l'après-midi, je n'avais reçu du Sénat que le mandat de m'occuper du budget des dépenses. J'ai finalement reçu le nouveau mandat hier soir. Nous avons maintenant une idée plus précise de ce que nous pouvons faire. Le quorum est fixé à six membres et tous les éléments sont maintenant en place.
Comme je ne tenais pas à gaspiller une semaine de réunions, j'ai invité le bibliothécaire en chef à comparaître aujourd'hui, uniquement pour qu'il nous fournisse un peu de contexte. La raison en est que je ne pouvais rien lui demander de plus. Je ne pouvais formuler aucune autre demande dans le cadre de la réunion d'aujourd'hui, étant donné que je dois vous donner un préavis de 48 heures, conformément à vos règlements.
Voilà donc ce que je lui ai demandé de faire aujourd'hui, mais tout d'abord, une tâche très importante nous attend. Nous devons créer un comité de direction.
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Madame la présidente, mesdames et messieurs les sénateurs et députés, je vous remercie de m'avoir invité à vous donner un aperçu du travail à la Bibliothèque du Parlement, de nos projets pour l'avenir et de certaines de nos préoccupations les plus importantes.
L'unique raison d'être de la Bibliothèque est de fournir des renseignements au Parlement. Nous nous efforçons chaque jour d'être votre source fiable d'information et de connaissances indépendantes, exactes et non partisanes.
Nous vous proposons des services de recherche, d'analyse d'information et de documentation pour vous aider à remplir votre rôle de législateurs et de représentants.
Nous offrons également des produits et services d'information tels que des visites guidées, le Forum des enseignantes et des enseignants sur la démocratie parlementaire canadienne et notre centre d'appels, qui vous aideront à rendre le Parlement accessible au public.
[Traduction]
Notre budget annuel est d’environ 40 millions de dollars par année et 80 p. 100 de celui-ci sont consacrés aux salaires des 400 chercheurs, bibliothécaires et autres spécialistes de l’information hautement qualifiés qui soutiennent directement le travail que vous faites.
J’ai apporté, à titre de référence, des copies de nos états financiers indépendamment vérifiés que je distribuerai plus tard.
En tant que bibliothécaire du Parlement, j’ai la responsabilité de gérer la bibliothèque et ses divers services. Je relève des présidents du Sénat et de la Chambre des communes qui eux-mêmes peuvent s’en remettre au comité pour obtenir des conseils et des recommandations concernant la direction et le contrôle de l’organisation.
La bibliothèque a été créée au moment de la fondation de la Confédération et, au cours des 140 dernières années, ses activités ont évolué considérablement avec les besoins et les attentes des parlementaires. Aux fonctions traditionnelles de la bibliothèque – collection, catalogage, conservation – se sont ajoutés des services de recherche et des programmes publics.
Il y a trois ans, peu de temps après mon entrée en fonction, la bibliothèque a établi un plan de renouvellement institutionnel comportant trois priorités afin de nous permettre de devenir une organisation plus moderne, efficiente, transparente et efficace. La première priorité consistait à moderniser notre capacité de gestion du savoir, la deuxième à renforcer notre capacité de soutien de la gestion et la troisième à mettre en place une nouvelle fonction de directeur parlementaire du budget.
Derrière cette vaste initiative de renouvellement, il y a une intention de satisfaire votre désir de disposer de plus d’analyses, de synthèses et d’interprétations dans des formats plus flexibles et personnalisés. Mais nous reconnaissons aussi le fait que pour offrir des services améliorés aux parlementaires, il est nécessaire de rebâtir l’infrastructure administrative négligée de la bibliothèque et sa culture de gestion. Nous sommes déterminés à manifester la responsabilité et la transparence accrues attendues des organisations du secteur public de nos jours et à donner l’exemple en adoptant des pratiques exemplaires en gestion du personnel, des ressources et des relations avec les clients.
Alors, comment nous en sommes-nous tirés? Au cours de l’année écoulée, nous avons accru notre aptitude à gérer et à partager les connaissances. Nous avons terminé la consolidation de notre infrastructure administrative et avons amélioré le soutien administratif aux gestionnaires et au personnel – la base des services que nous offrons aux clients.
Nous savons qu’il est essentiel de consulter systématiquement les parlementaires pour que nous puissions vous fournir au bon moment une information correcte dans un format correct. C’est pourquoi, l’année dernière, nous avons amorcé notre programme de consultation de la clientèle avec une vérification de la perception indépendante, effectuée par la société Harris/Décima, dans laquelle on a demandé aux clients ce qu’ils recherchaient dans les produits et les services de la bibliothèque. Des copies du résumé de la recherche vous sont également fournies aujourd’hui.
Pour demeurer ouvert à l’innovation et améliorer les services au Parlement, il importe que nous développions des réseaux avec nos collègues du monde entier. L’été dernier, du 6 au 8 août, j’ai été l’hôte d’une conférence intitulée « Les bibliothèques législatives : partenaires en démocratie », qui a réuni des bibliothécaires et des chefs des services de recherche d’assemblée législative de plus de 30 pays ainsi que leurs clients parlementaires, dont plusieurs membres de votre comité, venus pour examiner des questions d’intérêt commun.
Les thèmes que nous avons présentés en août ont été développés en octobre à une conférence organisée conjointement par la Fédération internationale des associations de bibliothécaires et des bibliothèques, l’Union interparlementaire et l’Association des secrétaires généraux des parlements. Le travail en partenariat avec l’UIP et l’ASGP et le prolongement de ce dialogue dans un contexte parlementaire plus vaste donnent aux parlementaires, aux secrétaires généraux et au personnel des bibliothèques et des services de recherche parlementaires la chance de débattre et d’étudier collectivement les difficultés communes.
À une époque où les événements évoluent à une vitesse fulgurante, les clients ont besoin d’avoir accès à de l’information à jour, non seulement sur les questions dont le Parlement est saisi actuellement, mais aussi sur celles qui pourraient retenir son attention au cours des débats à venir.
Au cours de l’année écoulée, la Bibliothèque a restructuré ses services de recherche pour créer une nouvelle division de référence et de l’analyse stratégique. Cette nouvelle division entreprendra une surveillance prospective des questions et fournira aux parlementaires des informations précises lorsqu’ils en auront besoin. Le recueil Les relations Canada-États-Unis, produit et distribué aux parlementaires avant la visite du président Obama le mois dernier, n’est qu’un exemple parmi d’autres du type de produits ou services auxquels les parlementaires peuvent s’attendre dans l’avenir.
La vérification de la perception a montré que les parlementaires désirent avoir plus souvent des occasions d’apprentissage sur des sujets qui vont des questions de politique publique à la façon de répondre aux questions des électeurs. Ils recherchent aussi différents moyens d’apprentissage, comme les fichiers sonores et les séminaires préenregistrés.
L’année dernière, nous avons travaillé en partenariat avec la Chambre des communes et avons offert des séminaires aux nouveaux parlementaires et aux nouveaux membres du personnel du Parlement suite à la dernière élection. Et en collaboration avec la nouvelle unité de l’analyse stratégique, nous établissons un programme d’événements d’apprentissage pertinents et d’actualité de concert avec notre surveillance des questions.
Notre vision pour une Bibliothèque virtuelle prend forme. Nous parachevons une stratégie numérique d’ensemble et avons conclu un partenariat avec la Bibliothèque et les Archives du Canada pour numériser les débats des deux chambres qui ne sont pas disponibles à l’heure actuelle en format électronique.
Dans le cadre de la Bibliothèque virtuelle, nous élaborons la Salle de nouvelles parlementaire, une innovation qui permettra à vous et à votre personnel d’obtenir plus facilement l’information sur les événements d’actualité dont vous avez besoin dans un format électronique, entre autres au moyen d’alertes améliorées qui permettent d’obtenir un accès en texte intégral au moyen d’un blackberry. La salle de nouvelles complétera les publications traditionnelles comme Quorum grâce à d’autres produits personnalisables qui fournissent un accès à la recherche actuelle, aux nouvelles et aux questions émergentes. Nous commencerons à lancer des composantes de la salle de nouvelles en septembre 2009.
Laissez-moi simplement aborder brièvement trois questions essentielles dont vous devriez être au courant en tant que membres du comité: le réalignement de nos services de recherche; le renouvellement de notre capacité des TI, et la mise en œuvre des fonctions du directeur parlementaire du budget.
Parlons d’abord du remaniement des services de recherche.
Comme vous le savez peut-être, la Bibliothèque effectue un travail analytique pour plus de 48 comités et sous-comités parlementaires et assume un rôle consultatif pour plus de 12 associations parlementaires et autres groupes interparlementaires. Nous répondons aussi à des milliers de demandes individuelles – qui vont de la recherche de données et d’articles à l’explication de programmes ou de lois et à l’élaboration de propositions législatives pour les projets de loi d'initiative parlementaire.
Nous avons restructuré dernièrement les services de recherche pour surmonter les difficultés propres à une organisation de taille moyenne et remédier aux répercussions du départ à la retraite des baby-boomers.
Étant donné le niveau modeste des nouvelles ressources affectées dans le budget principal des dépenses de 2009-2010, cette restructuration a été largement mise en œuvre au moyen d'efforts de réaffectation. Nous sommes déterminés à maintenir les niveaux de service pour le moment mais, comme nous gardons l’œil sur l’avenir, nous sommes aussi en train d’élaborer, afin de le soumettre à l’examen du comité, un plan d’action pour remédier aux contraintes à court terme et assurer la durabilité des services de recherche à moyen et long terme, y compris au moyen d’un soutien plus adéquat pour les analystes et la planification de la relève.
La seconde question essentielle est le renouvellement de notre capacité des TI.
La technologie a apporté tout un univers de ressources à nos bureaux, révolutionné la façon dont nous utilisons l’information et modifié nos attentes concernant la prestation de services, comme vous le savez tous.
De nos jours, pour vous servir efficacement, il faut vous fournir des informations exactes et pertinentes au moyen d’applications Internet rapides, sécurisées et fiables. Cependant, en réalité, l’architecture de GI/TI actuelle de la Bibliothèque est obsolète, inefficace et inadéquate pour cette tâche. En conséquence, nous ne pouvons satisfaire les exigences d’un Parlement de plus en plus avisé en matière de technologie; le temps si précieux de nos employés est gaspillé et notre aptitude à numériser les volumes historiques avant qu’ils ne deviennent irréparables est limitée. Pour que nous puissions optimiser l’utilisation de la technologie pour mener nos activités, il nous faut obtenir un investissement pour notre programme de renouvellement au cours des quelques prochaines années.
Nous révisons nos plans pour déterminer nos besoins les plus critiques et espérons financer certains progrès au moyen de la réaffectation de ressources existantes.
Parlons maintenant du directeur parlementaire du budget ou DPB. Le rôle de la Bibliothèque dans la planification et la mise en œuvre de cette nouvelle fonction a toujours été guidé par la loi et par notre code d’éthique qui nous oblige à fournir une analyse indépendante et non partisane au Parlement et aux parlementaires. Une simple lecture des dispositions législatives pertinentes de la Loi sur le Parlement du Canada montre que le DPB est un directeur de la Bibliothèque, soumis au contrôle et à la gestion du bibliothécaire et non un bureau indépendant. Bien sûr, les législateurs ont toujours la possibilité de revoir le rôle ou le statut du DPB et ses responsabilités et, à la lumière de ce réexamen, de modifier la Loi sur le Parlement du Canada.
À cette fin, j’ai écrit aux Présidents pour leur suggérer de nommer un comité d’anciens parlementaires distingués pour qu’il examine de telles modifications et vous présente des recommandations. Je crois que les Présidents ont transmis ma lettre à votre comité. Si le Parlement exerce son droit de modifier la loi, je suis prêt à apporter ma contribution dans la mesure de mes capacités en vue de l’obtention du meilleur résultat possible. Entre-temps, la Bibliothèque s’efforce d'appliquer au sujet du DPB l’intention de la loi dans sa forme actuelle.
En tant que bibliothécaire, je me concentre sur l’intégration de l’ensemble des ressources disponibles, y compris celles du DPB, pour soutenir au mieux les parlementaires. De fait, je crois qu’en comprenant clairement et en mettant en œuvre le mandat confié à ce nouveau directeur, la Bibliothèque est mieux placée que jamais pour offrir aux parlementaires l’information indépendante, objective et détaillée nécessaire à la prise de bonnes décisions.
En terminant, laissez-moi vous dire que vos lumières sont essentielles pour aider la Bibliothèque à satisfaire les besoins du Parlement, non seulement dans le cas du DPB, mais aussi en ce qui concerne tous les services que nous offrons.
Je serai heureux de recevoir vos recommandations et vos conseils tandis que nous continuons à planifier et à mettre en œuvre des services pour appuyer le Parlement du XXIe siècle.
[Français]
Je ne puis terminer sans rendre hommage à mes collègues et au personnel. C'est pour moi un privilège de travailler auprès de ces personnes dévouées, professionnelles et impartiales qui sont, de surcroît, fort intelligentes. Elles me forcent certainement à être vigilant.
[Traduction]
Permettez-moi de vous laisser un cahier d’information qui vous aidera à approfondir un peu les questions et les problèmes qui pourraient présenter un intérêt particulier pour vous.
Je vous remercie encore de m’avoir invité à comparaître devant vous aujourd’hui.
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J'aime le Règlement du Sénat.
[Français]
Des voix: Ha, ha, ha!
L'hon. Mauril Bélanger: Je vais quand même limiter le nombre de mes questions. La première chose dont j'aimerais parler, madame la coprésidente, est la suivante.
[Traduction]
J'ai proposé l'adoption d'une motion concernant le comité de direction — qui est d'ailleurs passée —, et j'espère que nous serons en mesure, assez rapidement, de le créer et d'entreprendre le développement d'un plan de travail conformément à ce que vous avez déterminé, à savoir les questions dont nous sommes saisis: le budget, bien sûr, que nous examinerons en détail, mais aussi le processus budgétaire avec le directeur du budget, et également le mandat et la relation. C'est très bien.
[Français]
J'aimerais qu'on puisse entamer ce travail assez rapidement et parler de la question de la procédure, au sein du comité, en ce qui a trait au temps alloué à chaque personne qui pose des questions. On pourrait demander au comité de direction de faire une suggestion à ce sujet.
[Traduction]
Je n'aime pas m'enfouir la tête dans le sable ni la mettre sur le billot; je vais donc essayer d'être prudent afin d'obtenir les renseignements de base qui nous aideront à comprendre les questions dont nous sommes saisis. Ne nous méprenons pas, on a demandé à notre comité de conseiller les Présidents sur certains sujets.
[Français]
Monsieur Young, il y a deux ou trois sujets d'intérêt qui pourraient nous aider lors de nos futures délibérations.
Premièrement, quel est le processus d'établissement du budget de la Bibliothèque et de celui de l'agent dont il est question, c'est-à-dire du directeur du budget,the budget officer? Quel est le processus d'établissement du budget dans les deux cas?
À l'intérieur de la Bibliothèque, par quel processus établit-on la façon dont les priorités sont accordées? J'imagine qu'à un certain moment, il y a plus de demandes que de ressources. C'est un phénomène presque normal.
Comment la Bibliothèque a-t-elle établi l'ordre de priorité de ces demandes? La même question s'applique dans le cas de la Bibliothèque et dans celui de l'agent budgétaire.
[Traduction]
Existe-t-il un code, et dans l'affirmative, comment a-t-il été élaboré? Pourriez-vous nous le dire? Sinon, quelle a été la procédure utilisée pour déterminer comment répondre aux demandes individuelles présentées soit au directeur du budget, soit aux attachés de recherche de la Bibliothèque, concrètement je veux dire?
Si je présente une demande, par exemple — je ne l'ai pas encore fait au directeur du budget, mais je l'ai fait souvent auprès des services de recherche —, je m'attends à ce que la réponse me soit adressée, et après, je verrai ce que j'en fais. Quelles sont les procédures en place pour le directeur du budget et comment ont-elles été fixées? Voilà donc les sujets, avec la question du temps, entre autres, que j'aimerais examiner, pour que les renseignements de base obtenus nous soient utiles, comme je l'ai dit, dans les discussions futures.
Je vous remercie.
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Je commencerai par répondre à la deuxième question, parce que les priorités ont véritablement un impact sur le processus budgétaire et même décisionnel, dans une certaine mesure.
Normalement, nous organisons une retraite — il y en a eu une au printemps dernier, et une autre il n'y a pas si longtemps — au cours de laquelle nous passons en revue nos réalisations de l'année. C'est le comité exécutif de la Bibliothèque du Parlement qui se réunit, c'est-à-dire le directeur général des services de gestion, le bibliothécaire parlementaire adjoint, le chef du SRID — ceux qui assument les fonctions de la Bibliothèque, le Service de ressources d'information et de documentation —, moi-même, le directeur des finances et le directeur général des Services d'accès et d'apprentissage. Nous regardons ce qui a été accompli ou aurait dû l'être avant la fin de l'année, ainsi que nos priorités pour l'année à venir.
Une fois ces priorités établies, nous examinons les questions de financement. Les gestionnaires reçoivent une lettre de la direction, une entente de rendement faisant état de ces priorités est signée peu après le début de l'année, et ces gestionnaires ont la responsabilité d'atteindre les objectifs avant la fin de l'année suivante.
Le processus budgétaire découle de cet exercice, et on s'attend à ce que chaque cadre de direction prépare les analyses de rentabilité pour les initiatives en cours et à venir, lesquelles seront soumises au comité exécutif. Ces analyses de rentabilité seront revues et analysées. Ensuite, nous tenons une série de rencontres. Il y en a en tête-à-tête, et puis plusieurs avec le comité exécutif, au cours desquels nous compilons les données budgétaires préparées et rassemblées essentiellement par le directeur général des services de gestion et le directeur des finances de la Bibliothèque.
Dès que la proposition budgétaire est prête, quelque part en automne, je rencontre le Président de la Chambre des communes ainsi que le Président du Sénat, accompagné normalement du directeur des finances et du bibliothécaire parlementaire adjoint. Au cours de cette rencontre, nous soumettons aux Présidents, pour examen, les analyses de rentabilité, le résumé du budget ainsi que le budget supplémentaire, ce qui suscite normalement des discussions de part et d'autre. Les Présidents décident ensuite quel sera le budget de la Bibliothèque pour l'exercice suivant. Ils signeront les documents et le tout sera transmis au Conseil du Trésor.
J'espère que cela répond à vos deux premières questions.
La troisième question consiste à savoir comment on répond aux demandes. Eh bien, sachez que la Bibliothèque dispose d'un service de guichet unique, et nous encourageons les membres du Parlement à l'utiliser. Ensuite, cela dépend si les demandes viennent d'un comité, auquel cas, elles sont transmises directement aux analystes rattachés au comité en question, ou si, par exemple, elles servent à la préparation d'un projet de loi d'initiative parlementaire. Dans ce cas, les demandes sont adressées au service de guichet unique où elles sont regroupées. Ensuite, elles sont envoyées aux gestionnaires ainsi qu'aux analystes concernés ou aux spécialistes qui se chargeront d'y répondre.
Les demandes adressées au directeur parlementaire du budget, je crois, lui parviennent directement, de sorte qu'elles ne suivent pas le même chemin. Lorsque les demandes des députés ou des sénateurs nous arrivent, elles sont enregistrées dans un système de suivi pour s'assurer qu'on y répondra adéquatement et en temps opportun. Les demandes adressées au directeur parlementaire du budget ne figurent pas dans ce système de suivi; j'ignore donc comment on les traite.