M. Robert Del Picchia (France), président,
Mme Heidrun Silhavy (Autriche), M. François-Xavier de Donnea
(Belgique), M. Donald Oliver (Canada), Mme Barbara Contini (Italie),
M. Marek Ziołkowski (Pologne), M. Robert Walter (Royaume-Uni),
M. Krister Örnfjäder (Suède), M. Pierre-François Veillon (Suisse).
Excusés : M. Norbert Lammert
(Allemagne), M. Josef Winkler (Allemagne), M. Patrice Martin-Lalande
(France).
La réunion commence à neuf heures, sous la présidence de
M. Robert Del Picchia (France), président du Comité directeur des Douze
Plus.
1. Ouverture de la réunion
M. Robert Del Picchia (France), président, souhaite la bienvenue à tous, et en particulier aux nouveaux
membres du Comité directeur : Mme Barbara Contini (Italie) et
M. Pierre-François Veillon (Suisse).
2. Adoption de l’ordre du jour
Le Président constate que le projet
d’ordre du jour n’appelle pas d’observations.
L’ordre du jour est adopté.
3.
Adoption du compte rendu de la réunion du Comité directeur du Groupe des Douze
Plus tenue à Paris le 12 septembre 2011
Le compte rendu est adopté sans observations.
4.
Questions relatives aux réunions précédentes
Ce point n’appelle pas de commentaires.
QUESTIONS
RELATIVES A L’UNION INTERPARLEMENTAIRE
5. Question relative au Comité exécutif
Le président rappelle que le groupe des
Douze Plus a confié à son groupe de travail sur la stratégie de l’UIP le soin
d’identifier des sources possibles d’économies dans le budget de
l’organisation.
M. François-Xavier de Donnea (Belgique), rapporteur du groupe de travail, revient sur la note de discussion
envoyée le 30 janvier et les réactions qu’elle a suscitées de la part de
trois membres du groupe – Mme Prammer, M. Lammert et
M. Örnfjäder – ainsi que de M. Lorentzen.
La question se posait de savoir sur quelles dépenses faire porter
les économies. Les objectifs et sous-objectifs de la stratégie de l’UIP pour
les années 2012 à 2017 ont été classés par les Douze Plus selon leur degré de
priorité – élevée, moyenne ou faible. Seuls deux objectifs sur neuf – les
cinquième et sixième, relatifs aux objectifs internationaux de
développement et à la prévention des conflits – ont été jugés secondaires,
mais il serait irréaliste de vouloir supprimer purement et simplement certains
objectifs, ou même certains sous-objectifs. En revanche, le nombre d’activités
envisagées pour les atteindre est certainement trop élevé ; le réduire
permettrait de réaliser des économies plus pertinentes. Ce point de vue est
partagé par M. Lammert, mais MM. Örnfjäder et Lorentzen n’ont pas
voulu exclure a priori l’idée de supprimer des catégories entières,
citant en exemple les cinquième et sixième objectifs, dont les crédits sont de
toute façon très faibles.
Par ailleurs, le budget pour 2012 ne permet pas d’identifier les
domaines dans lesquels des économies pourraient être réalisées. Pour cela, il
faudrait une analyse plus détaillée des différentes activités prévues et des
ressources qui leur sont allouées. Le sous-comité des finances semble
l’instance la plus appropriée pour effectuer un tel travail.
M. Örnfjäder a d’ailleurs suggéré d’ajouter une colonne
supplémentaire au tableau retraçant les orientations stratégiques de l’UIP,
afin de préciser, pour chaque activité, si elle est effectivement réalisée,
quels crédits y sont affectés – dans le budget de base ou celui des
contributions volontaires – et quelle est la part des charges communes et en
particulier des coûts salariaux. Sur ce fondement, il appartiendra aux membres
du groupe de travail d’indiquer où doivent être effectuées les économies – mais
il faut s’attendre à des divergences de vue en la matière.
Certains postes ne sont pas liés à des objectifs ou sous-objectifs
précis, comme l’organisation des assemblées, ou le fonctionnement du Comité des
droits de l’homme des parlementaires. Même si ces activités constituent le cœur
de métier de l’organisation, les coûts qu’ils représentent doivent également
être passés au peigne fin.
Les économies réalisées doivent porter sur le budget ordinaire,
puisque c’est de lui que dépend le niveau des contributions des membres. On
peut certes compter sur les contributions volontaires pour limiter l’ampleur
des réductions de dépenses, mais le contexte économique ne permet pas d’espérer
une augmentation telle qu’elle permettrait de compenser le déficit de
409 000 francs suisses.
Le dernier point de la note de discussion concernait les frais de
personnel. Il n’est pas souhaitable de remettre en question l’application au
personnel de l’UIP des barèmes salariaux de l’Organisation des Nations Unies.
En revanche, il est possible d’agir sur les autres facteurs déterminant la
masse salariale – que M. Lorentzen a souhaité voir réduire de 10 %.
La suppression d’activités devrait par exemple entraîner des réductions de
personnel. De même, des économies pourraient être réalisées en vérifiant
l’adéquation entre le positionnement salarial de chaque poste et l’activité
correspondante. Mais sur ce point également, les informations manquent ;
un rapport du sous-comité des finances, assisté par le secrétariat général,
doit être le préalable à une éventuelle réforme, dont on ne pourrait de toute
façon attendre des gains importants.
Les membres du groupe de travail ont suggéré d’autres moyens de
réaliser des économies. M. Örnfjäder et Mme Prammer ont évoqué la
possibilité d’organiser, à partir de 2014, les assemblées de l’UIP à Genève,
voire, en dernier recours, de supprimer une des deux assemblées annuelles. Une
autre solution serait de faire supporter par le pays hôte les frais de voyage
du secrétariat. Toutefois, dans une telle hypothèse, il est à craindre que le
nombre de pays prêts à accueillir une assemblée ne diminue.
D’aucuns proposent également d’exclure les personnes accompagnantes,
mais une telle mesure n’aurait pas d’impact sur le budget de l’UIP, qui ne
prend pas à sa charge les frais qu’elles occasionnent.
Enfin, des économies pourraient être effectuées dans les frais de
voyage – au risque, cependant, de réduire le rayonnement de l’organisation – ou
dans ceux de publication, par exemple en privilégiant les publications en ligne
par rapport à l’impression de documents.
La prochaine étape consistera à obtenir la liste des activités
budgétées en 2012 et que le secrétariat envisage de poursuivre en 2013, ainsi
que le détail de leur coût, afin que les membres du groupe de travail puissent
les classer par ordre de priorité. Ce classement pourra faire l’objet d’un
débat à Kampala, au sein du groupe de travail tout d’abord, puis de celui des
Douze Plus.
Le président approuve l’idée d’ajouter
une quatrième colonne au tableau des orientations stratégiques afin de préciser
quelles activités sont réellement effectuées et à quel coût. Il s’interroge
toutefois sur la part que ces activités représentent dans le budget total de
l’UIP, par opposition aux frais de voyage ou de personnel, par exemple.
Le budget de base a diminué d’environ 8 %, mais en raison des
fluctuations du franc suisse, devise dans lequel il est élaboré, la cotisation
des membres est à peine réduite. Or, les efforts consentis par les États
membres lors du versement de leur contribution ne serviront à rien si ces mêmes
États n’ont plus les moyens de financer la participation des parlementaires aux
réunions de l’UIP : ainsi, à Kampala, la délégation française ne
comprendra plus que cinq parlementaires au lieu de huit. C’est pourquoi le
comité exécutif devra faire preuve, lors de l’élaboration du budget pour 2013,
de la même fermeté que celle qu’il a montrée l’année dernière, et réclamer une
nouvelle réduction des crédits.
M. François-Xavier de Donnea(Belgique)
remarque qu’en plus de son coût direct, chaque activité a également un coût
indirect correspondant au temps qu’y consacre le secrétariat de l’UIP. Ainsi,
la suppression d’un certain nombre d’activités devrait à elle seule avoir un
impact sur le nombre de fonctionnaires, les frais de voyages ou de
communication. Seule une véritable comptabilité analytique, dressée par
activités, et tenant compte des frais généraux, permettra donc d’éviter les
coupes linéaires, aveugles par nature.
M. Krister Örnfjäder (Suède) rappelle
qu’il représente le groupe des Douze Plus au sous-comité des finances. Celui-ci
doit se réunir à nouveau le 13 mars afin de rechercher, avec l’aide de
consultants extérieurs, des solutions aux problèmes de financement que connaît
l’Union interparlementaire, en trouvant notamment le moyen d’effectuer des
économies à hauteur d’au moins 409 000 francs suisses. Il note que
les revenus de l’UIP peuvent être augmentés grâce aux contributions
volontaires, qu’elles proviennent d’Etats membres ou du secteur privé. Le
secrétariat va mettre en place une boîte à outils spécifique pour encourager de
telles contributions, mais les membres des délégations pourraient de leur côté
solliciter leurs gouvernements et les entreprises de leurs pays.
Par ailleurs, il faut réaliser des réductions de dépenses en
cohérence avec la stratégie de l’UIP pour les années 2012 à 2017. Le contexte
budgétaire incite à effectuer des économies dans les objectifs 5 et 6, comme le
suggèrent les Douze Plus, d’autant qu’il existe des organisations internationales
plus adaptées pour intervenir dans ces domaines. L’Union interparlementaire
doit se concentrer sur les activités qu’elle maîtrise le mieux et sur les
secteurs dans lesquels son impact sera maximal.
Cependant, des réductions de dépenses purement linéaires
risqueraient de réduire à néant certaines activités. Il convient donc d’établir
des priorités, et pour cela, de disposer d’informations plus détaillées,
notamment concernant le coût direct et indirect de chaque activité et le
contenu exact des objectifs, sous-objectifs et actions. Il faut savoir ce qui
se passe sur le terrain et quelles sont les réalisations prévues avant de
prendre des décisions, afin d’être sûr que ces décisions auront pour effet la
diminution du budget de l’UIP.
Les autres sources d’économies possibles concernent l’organisation
des assemblées et les frais de personnel. Il faut envisager toutes les
options : une seule assemblée par an, deux assemblées à Genève, des
assemblées plus courtes, un ordre du jour plus resserré, ou encore l’exclusion
des personnes accompagnantes.
M. Örnfjäder s’est efforcé de faire correspondre les éléments de la
stratégie de l’UIP résumés dans le tableau de M. de Donnea et les données
du budget général de l’UIP pour 2012. Ce croisement fait apparaître clairement
les domaines dans lesquels il est possible d’agir et ceux dans lesquels on ne
peut rien faire. Hélas, les Douze Plus sont le seul groupe géopolitique à
utiliser un tel document ; tous les autres se réfèrent au budget établi
par le secrétariat.
M. Robert Walter (Royaume-Uni)
remercie M. de Donnea et M. Örnfjäder pour le travail qu’ils ont
accompli.
Il observe que les Douze Plus sont le seul groupe géopolitique à
s’être véritablement engagé dans un processus de recherche d’économies, de
surcroît sans recevoir un soutien plein et entier de la part du secrétariat.
Celui-ci préfère attendre la fin de la tempête, comme le montrent ses
prévisions budgétaires pour les prochaines années, qui laissent apparaître une
hausse des dépenses en 2013 et 2014 – hausse que les parlements
nationaux ne sont pas prêts à accepter. Il faut donc insister auprès du
secrétariat sur la nécessité de geler les crédits.
En ce qui concerne les coûts salariaux, l’orateur se demande si
l’UIP ne pourrait pas se référer aux barèmes des organisations coordonnées
telles que l’OTAN, l’OCDE ou le Conseil de l’Europe.
Il remarque que le dialogue et l’échange entre parlementaires de
tous les pays est une des raisons d’être de l’Union interparlementaire, et que
celle-ci manquerait à sa vocation en réduisant les occasions de rencontres que
représentent les assemblées annuelles.
Il estime par ailleurs que l’UIP doit mieux cibler son action,
quitte à supprimer certains domaines d’activités d’importance secondaire.
Observant que les frais de personnel représentent environ 66 %
des dépenses de l’organisation, il souhaite que soit envisagée la possibilité
de recourir à des consultants extérieurs pour examiner la gestion de l’Union
interparlementaire. Même s’il sait par expérience que de tels consultants ne
font en général que suggérer des décisions que l’on sait déjà être nécessaires,
leur travail pourrait avoir pour effet de renforcer la légitimité de ces
décisions, notamment aux yeux du personnel, et de permettre à l’UIP d’alléger
sa structure tout en étant capable d’atteindre ses objectifs.
M. Donald Oliver (Canada) rend
également hommage au travail d’analyse effectué par M. de Donnea.
Il précise que trois questions importantes seront examinées par le
comité exécutif de l’UIP et donneront certainement lieu à des décisions à
Kampala : le format de la deuxième assemblée annuelle, ainsi que son
contenu et les dépenses qu’elle occasionne, le fonctionnement et le rôle des
commissions permanentes, et le fonctionnement de la commission UIP des affaires
des Nations Unies.
L’Union interparlementaire a un statut d’observateur permanent
auprès de l’Organisation des Nations Unies, ce qui la distingue des autres
associations parlementaires. Chacun s’accorde sur le fait qu’il faut renforcer
les liens entre les deux institutions, même si le fonctionnement de la
commission spécialisée de l’UIP n’est guère démocratique puisque ses
membres sont désignés directement par le président de l’Union, sans
consultation des groupes géopolitiques, et qu’il agit dans une grande opacité.
Toutefois, compte tenu des liens entre les deux organisations internationales,
il pourrait être proposé que l’ONU finance sur ses propres deniers certaines
activités de l’UIP.
M. Oliver rappelle que M. de Donnea estime que les objectifs 7 et 8,
à savoir les relations avec les membres et la communication, sont prioritaires
dans le budget 2012. En matière de communication, précisément, quelles sont les
actions entreprises ? Le site internet a-t-il été amélioré ?
Enfin, il est souhaitable, comme le propose M. de Donnea, que le
comité exécutif examine les priorités sur une base quinquennale, ou triennale à
tout le moins, plutôt que de procéder à un examen annuel comme il le fait
actuellement.
M. Krister Örnfjäder (Suède) estime
qu’il ne faut pas exclure d’emblée de revoir le rythme ou le format des
assemblées annuelles. Une assemblée organisée à Genève coûte en moyenne
400 000 francs suisses, soit la moitié d’une assemblée tenue
ailleurs ! Ces réunions ont naturellement leur raison d’être, mais elles
peuvent également être source d’économies. Quoi qu’il en soit, les Douze Plus
doivent faire des propositions concrètes au sous-comité des finances afin de
parvenir à ces économies.
M. Marek Ziołkowski (Pologne) note
que le temps de l’abondance est révolu et que l’Etat-providence est en crise.
Dans ce contexte financier très contraint, un document budgétaire unique, comme
il a été proposé, permettrait d’envisager toutes les économies possibles en
connaissance de cause.
Cela étant, l’éventuelle réduction du nombre d’assemblées annuelles
affecterait jusqu’à la raison d’être de l’UIP, qui est de permettre aux
parlementaires de dialoguer. A ce titre, la composition des délégations pose
parfois problème dans les pays où les partis politiques représentés au
Parlement sont plus nombreux – comme en Pologne.
Enfin, s’il ne faut pas remettre en cause l’indexation du barème des
fonctionnaires sur celui de l’ONU ni le niveau de contributions des membres, il
convient en revanche de réserver certaines actions, voire certains objectifs, à
un financement par le biais de contributions volontaires.
M. Pierre-François Veillon (Suisse) estime
qu’une prévision budgétaire quinquennale serait bien plus efficace que le
système actuel. L’UIP, sur le budget de laquelle les Douze Plus ont les moyens
de faire pression, doit maintenir un certain niveau d’activité, mais reste
avant tout un lieu de rencontres – d’où l’importance de définir clairement des
priorités. Quant aux contributions volontaires, elles seraient extérieures au
budget ordinaire puisqu’elles porteraient sur des actions ciblées et
ponctuelles.
M. Krister Örnfjäder (Suède) accepte
l’idée de proposer un budget quinquennal, mais les Douze Plus seront-ils en
mesure de définir un montant adéquat – seule garantie de la confiance
qu’inspirera cette proposition ?
M. Donald Oliver (Canada) note
qu’il a subi d’intenses pressions pour réduire la contribution de 400 000
dollars canadiens que verse chaque année son Parlement à l’UIP. L’Assemblée de
Québec, au mois d’octobre 2012, coûtera 5 millions de dollars canadiens !
En outre, le Canada, comme d’autres pays, consent à d’importantes contributions
volontaires, par l’intermédiaire de l’Agence canadienne de Développement
international (ACDI) qui permettent de financer de nombreux projets. Le Président
de l’UIP s’est d’ailleurs récemment rendu au Moyen-Orient pour tenter de lever
des fonds, suite au succès de l’organisation mondiale des parlementaires contre
la corruption, le GOPAC, qui a récemment recueilli un financement de 6 millions
de dollars sur trois ans provenant de cette région. C’est dans ce sens qu’il
convient d’agir.
M. Pierre-François Veillon (Suisse) insiste
sur la nécessaire distinction entre les contributions volontaires et le budget
ordinaire, lequel semble devoir repartir à la hausse après 2013.
Le Président confirme que les
contributions volontaires, dont le montant s’élève en 2012 à 1,2 million de
francs suisses, n’entrent pas dans le cadre du budget ordinaire puisqu’elles
sont affectées à des actions ciblées et ponctuelles.
M. François-Xavier de Donnea(Belgique)
se réjouit du consensus visant à obtenir davantage d’informations sur les
actions prévues au budget et sur leur réalisation effective.
Il rappelle l’importance de l’objectif 4, qui vise à développer la
dimension parlementaire des travaux de l’ONU. C’est ainsi que sera évitée la
création d’une assemblée parlementaire ad hoc au sein de l’ONU, qui
aurait nui à la crédibilité de l’UIP, laquelle peut davantage ajuster son
action à celle de l’ONU et lui conférer cette dimension parlementaire. En
retour, peut-être l’ONU pourrait-elle davantage contribuer au financement de
l’UIP.
S’agissant des actions conduites en matière de communication, et en
particulier la refonte du site internet, il est encore trop tôt dans l’année
pour constater des résultats.
Ensuite, il est en effet souhaitable de fixer des priorités sur une
période de trois ans ou, mieux encore, de cinq ans. Les ambitions de l’UIP
devront tout de même être revues à la baisse, mais les neuf objectifs
pourraient être conservés, quitte à supprimer certaines actions. En effet, la
suppression des objectifs 5 et 6, par exemple, dégagerait certes des crédits,
mais empêcherait l’UIP d’intervenir pour éventuellement contribuer au
redressement d’un parlement en sortie de crise grave, par exemple. Quoi qu’il
en soit, il n’est pas pertinent de débattre à nouveau chaque année des
objectifs, qui gagneraient à être fixés pour une période plus longue.
Les contributions volontaires doivent naturellement être activement
sollicitées, même si elles sont affectées à des actions ciblées qui
n’entraînent pas une baisse globale des dépenses.
La tenue des deux assemblées annuelles à Genève ne doit pas être
exclue ; à défaut, une plus grande implication financière du pays hôte
pourrait être étudiée.
Enfin, l’adoption d’un barème des salaires différent peut être
envisagée, mais elle risquerait de susciter de nombreux problèmes au sein du
Secrétariat, pour une économie somme toute modeste.
M. Krister Örnfjäder (Suède) estime
que les Douze Plus doivent impérativement se garder de proposer au Secrétariat
une remise en cause du barème des salaires du personnel à moins d’avoir
préalablement trouvé une solution viable et efficace en la matière.
Le Président rappelle que les
contributions à l’UIP sont supérieures aux autres contributions acquittées par
nombre de parlements aux profits d’autres assemblées interparlementaires.
A titre de comparaison, l’UNESCO se heurte aujourd’hui à un lourd
déficit, accru par la suspension du versement des contributions des Etats-Unis
et d’Israël. Il a donc fallu réduire les dépenses dans plusieurs
domaines : les frais de voyage, le volume du personnel temporaire,
l’annulation ou le report de nombreuses activités et le recours à la
totalité du fonds de roulement. Telles sont quelques-unes des mesures
draconiennes prises par l’UNESCO pour faire face à un contexte budgétaire
extrêmement contraint.
S’agissant du budget de l’UIP, le groupe de travail dirigé par M. de
Donnea se réunira de nouveau à Kampala. Les parlements qui ne l’ont pas encore
fait peuvent lui transmettre leurs remarques générales avant le milieu du mois
de mars, sachant que M. Örnfjäder produira après la prochaine réunion du
sous-comité des finances, le mardi 13 mars, un tableau budgétaire complété.
Le groupe des Douze Plus, qui rassemble les principaux contributeurs
au budget de l’UIP, a toute légitimité pour en demander la réduction. En effet,
les pays qui le composent, souvent considérés comme riches, ne peuvent plus
supporter ce niveau de dépense compte tenu de leurs dettes parfois colossales.
6. Préparation de la 126ème assemblée à Kampala, Ouganda
Le Président indique que le débat
général de la 126ème assemblée portera l’intitulé suivant :
« Combler le fossé entre les parlements et les citoyens ». Deux
réunions-débats auront également lieu sur les thèmes de la malnutrition des
enfants et du droit dans la lutte contre le sida. Le groupe des Douze Plus dispose
d’un rapporteur dans chacune des trois commissions permanentes. A ce jour,
aucune proposition de point d’urgence n’a été soumise, mais la situation en
Syrie mérite une réaction forte de l’UIP. Les Douze Plus pourraient proposer un
point d’urgence sur ce sujet, en accord avec des pays du groupe arabe.
M. Robert Walter (Royaume-Uni) entendait
précisément proposer un point d’urgence sur la Syrie, car la situation dans ce
pays requiert que l’UIP se prononce par une résolution forte. Cette proposition
gagnerait à être formulée par des membres des Douze Plus, mais le soutient de
délégations du groupe arabe est indispensable.
M. Marek Ziołkowski (Pologne) propose
de soumettre cette idée au Président Radi.
Le Président estime à son tour qu’un
projet de résolution pourrait être envisagé conjointement avec des membres du
groupe arabe.
Il interroge les membres sur d’éventuelles propositions de thèmes
pour la 128ème assemblée de Quito.
M. Pierre-François Veillon (Suisse)
propose un thème relatif au renforcement du rôle du parlement dans les Etats en
sortie de conflit ou en transition. Un échange d’expériences en la matière
serait très bénéfique, dans la foulée des travaux effectués pour l’UIP par le
Centre de contrôle démocratique des forces armées, une ONG sise à Genève, et
complèterait le thème relatif au printemps arabe dont est actuellement saisie
la première commission permanente.
M. Krister Örnfjäder (Suède) indique
que la délégation norvégienne souhaiterait proposer à la deuxième commission
permanente un thème concernant au rôle des parlements dans la lutte contre les
changements climatiques et l’adoption de nouvelles technologies visant à
réduire les émissions de gaz à effet de serre dues à l’usage de combustibles
fossiles.
M. Donald Oliver (Canada) propose que la
troisième commission permanente se penche sur l’utilisation des médias sociaux
et d’internet en vue de renforcer la démocratie citoyenne. L’utilisation
croissante des nouvelles technologies oblige en effet les parlementaires à
dépasser leur pratique traditionnelle et à concevoir une relation plus
interactive avec leurs électeurs.
Le Président ajoute que ces médias
sociaux dépendent d’entreprises très rentables qui pourraient éventuellement
financer certaines actions de l’UIP ! A cet égard, l’assemblée de Quito
entraînera des dépenses importantes qu’il faudra scruter de très près.
M. François-Xavier de Donnea(Belgique)
propose pour la deuxième commission permanente un thème concernant le
financement alternatif de l’aide au développement.
M. Krister Örnfjäder (Suède) note,
s’agissant du coût des assemblées, que toute décision sur leur format ou leur
fréquence devra être prise deux années au moins avant son entrée en vigueur.
7. Postes à pourvoir
Le Président indique que M.
Pierre-François Veillon achèvera comme convenu le mandat de son prédécesseur,
Mme Doris Stump, au Comité exécutif – mandat qui expire en octobre 2013.
Au Comité des droits de l’homme des parlementaires, deux postes de
titulaires sont à pourvoir. Comme il en a été convenu à Berne, un poste de
suppléant qui se libérerait lors de la 126ème Assemblée, à Kampala,
serait pourvu par M. Ulf Nilsson (Suède) pendant la 127ème Assemblée,
à Québec ; mais il va sans dire que M. Nilsson peut, s’il le
souhaite, se porter candidat à l’un des postes de titulaire devenus vacants.
Un poste de suppléant est à pourvoir au Comité sur les questions
relatives au Moyen-Orient.
Un poste de titulaire et un poste de suppléante doivent être pourvus
au Comité de coordination des femmes parlementaires. Mme Michèle André,
sénatrice française, a fait connaître sa candidature au poste de suppléante. M. Donald
Oliver (Canada) annonce la candidature de la sénatrice canadienne Salma
Attaullahjan, M. Pierre-François Veillon (Suisse) celle d’une
parlementaire suisse.
Le Président indique qu’un poste de
titulaire est aussi à pourvoir au Comité pour la promotion du droit
international humanitaire. Enfin, trois postes sont vacants pour le groupe des
Douze Plus au Groupe consultatif de la Commission UIP des affaires des Nations
Unies ; le Président a reçu les candidatures de MM. Thomas Silberhorn
(Allemagne) et Dennis Dawson (Canada). M. François-Xavier de Donnea
(Belgique) indique qu’il se portera également candidat.
Le Président rappelle que les
formulaires de candidatures devront être retournés par les groupes nationaux au
secrétariat du groupe des Douze Plus le 27 mars au plus tard.
8. Appartenance à l’Union interparlementaire
Le Président informe ses collègues que
le Comité exécutif sera amené à se prononcer sur la demande de ré-adhésion
présentée par le Parlement haïtien et sur la demande d’affiliation de la
Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (CEMAC) en qualité de
membre associé.
Sur un plan général, poursuit le Président, des organisations en
nombre croissant obtiennent le statut d’observateur auprès de l’UIP. À ce jour,
une cinquantaine de représentants de membres associés ou d’observateurs
assistent aux travaux des Assemblées de l’Union. Toutefois, si les membres
associés sont appelés à régler une cotisation – moindre que celle des membres à
part entière –, les observateurs ne versent rien à l’Union. Jusqu’à présent,
les frais supplémentaires induits par cette forte présence ont été pris en
charge par l’Union. Dans le contexte budgétaire que l’on sait, il serait bon de
suggérer au Comité exécutif de décider qu’à l’avenir le statut d’observateur
emportera le versement d’une cotisation, même minime. (Assentiment)
9. Réunions spécialisées de l’UIP organisées depuis la 125ème
Assemblée, à Berne.
Le Président indique que l’audition
parlementaire annuelle organisée conjointement par l'UIP et l'ONU s’est tenue
aux Nations Unies, à New York, les 28 et 29 novembre 2011 ; la
réunion parlementaire à l’occasion du quatrième Forum de haut niveau sur
l’efficacité de l’aide a eu lieu à Busan (République de Corée) du 29 novembre
au 1er décembre 2011 ; la réunion parlementaire à l'occasion de
la conférence des Nations Unies sur les changements climatiques s’est tenue à Durban
(Afrique du Sud) le 5 décembre 2011.
Il conviendra de s’assurer que toutes les réunions spécialisées ont
des résultats constructifs.
10. Autres questions relatives à l’UIP
Le Président invite M. Donald Oliver,
membre du Comité exécutif, à présenter les points saillants de l’ordre du jour
de la 263ème session du Comité exécutif, à Kampala, ainsi que le
programme de la 127ème assemblée, qui se tiendra à Québec en octobre
2012.
M. Donald Oliver (Canada), membre du Comité exécutif, indique que le Comité exécutif réuni à Kampala sera amené à mettre
en œuvre la stratégie 2012-2017 de l’UIP. À cette fin, il devra poursuivre ses
échanges de vues sur le point de savoir si le nouveau calendrier adopté à titre
d’essai pour la seconde assemblée annuelle de l’UIP répond aux attentes des
membres. La première série de consultations qui a eu lieu à ce sujet a permis
aux groupes géopolitiques de formuler diverses suggestions et recommandations
portant sur la composition et le fonctionnement des commissions permanentes, la
sélection des membres de leur bureau, le choix des points de l’ordre du jour et
celui des rapporteurs. Sur tous ces points, il faudra trancher.
Ce matin, lors du débat qui a suivi la présentation du rapport
consacré par M. de Donnea au budget de l’Union, l’hypothèse a été émise de
supprimer l’une des deux assemblées annuelles ; mais l’objectif de l’UIP
n’est-il pas de renforcer les échanges interparlementaires ?
Comme le Président l’a indiqué, le Comité exécutif devra se
prononcer sur la demande de ré-adhésion du Parlement haïtien et sur la demande
d’affiliation de la CEMAC ; il lui faudra aussi examiner la situation de
certains parlements membres.
Le Comité exécutif sera enfin saisi de l’état du partenariat entre
l’UIP et le système des Nations Unies, que d’aucuns aimeraient voir encore
renforcé. Le groupe consultatif de la Commission UIP des affaires des Nations
Unies, dont les modalités de fonctionnement ont été approuvées par le Conseil
directeur lors de sa 182ème session (Le Cap, avril 2008), a accompli
une tâche importante à cet effet.
M. Donald Oliver rappelle par ailleurs que lors de sa 185ème
session, le Conseil directeur a accepté l'invitation du Parlement du Canada,
qui souhaitait accueillir la 127ème assemblée de l'UIP à Québec. Il
a décidé, lors de sa session suivante, que cette assemblée suivrait le modèle
de la seconde assemblée de l’année, augmenté de deux journées de réunions, et
que la composition des délégations serait conforme aux dispositions statutaires
applicables à la seconde assemblée de l'année.
L’assemblée de Québec, qui se tiendra dans l’un des pays les plus
multiethniques et multiculturels au monde, aura pour fil conducteur le thème
« Citoyenneté, identité et diversité linguistique et culturelle : défis
d'un monde interdépendant ». Conformément à ce qui a été convenu avec
le Parlement hôte, celui-ci prendra à sa charge les coûts afférents aux deux
jours supplémentaires de réunions de la 127ème assemblée.
Le Président remercie M. Donald Oliver
d’avoir apporté ces précisions.
M. Donald Oliver (Canada) jugerait utile
que le comité directeur du groupe des Douze Plus puisse donner son avis sur la
situation de certains parlements membres avant que le Comité exécutif n’en
débatte.
Le problème tient, indique le Président, à ce que la réunion
du Comité exécutif aura lieu avant celle du comité directeur du groupe des
Douze Plus, mais l’on peut se fier au discernement dont sauront faire preuve
les deux représentants du groupe au Comité exécutif. De surcroît, la question
fera l’objet d’un débat en séance plénière du groupe des Douze Plus.
M. Krister Örnfjäder (Suède)
informe ses collègues qu’il compte proposer la candidature –recevable au regard
des critères établis par le Comité Nobel – de l’Union interparlementaire au
prix Nobel de la paix pour 2013. Frédéric Passy en 1901, William Randal Cremer
en 1903, les co-fondateurs de l’Union interparlementaire, ont tous deux été
lauréats du Prix Nobel de la Paix, et six autres personnalités se sont vu
attribuer cette haute distinction à raison de leurs travaux au sein de cette
institution, mais l’Union en tant que telle n’a pas été distinguée pour son
action de longue haleine au service de la paix. Recevoir ce prix affermirait la
crédibilité de l’organisation. Cependant, la candidature de l’UIP viendra en
concurrence d’autres ; pour la renforcer, il conviendrait donc qu’elle
soit proposée et appuyée par plusieurs parlements et gouvernements de tous les
continents et de tous les groupes géopolitiques.
Le Président estime que, lauréate du
Prix Nobel de la paix, l’Union interparlementaire gagnerait en notoriété.
L’attribution du prix à l’UIP réjouirait les parlements membres et les
gouvernements et contribuerait à justifier les efforts financiers consentis en
sa faveur. Enfin, l’importante bourse attribuée par le Comité Nobel à cette
occasion aurait un effet bénéfique sur un budget contraint. Pour toutes ces
raisons, l’appel à agir lancé par M. Krister Örnfjäder doit être entendu.
11. Programme des activités et des réunions à l’occasion de la 126e
Assemblée de l’UIP à Kampala
Le Président indique que la première
réunion des Douze Plus se tiendra le vendredi 30 mars, à 14 heures 15, à
l’Imperial Royal Hotel, salle Gardenia. Les réunions suivantes auront lieu les
lundi 2 avril, mardi 3 avril et mercredi 4 avril, de 8 heures à 9 heures, la
dernière date étant à confirmer, ainsi que le jeudi 5 avril, de 9 heures à 10
heures. Le dîner officiel du groupe est prévu le 30 mars, à 19 heures 45, dans
la salle Rwenzori de l’Hôtel Sheraton Kampala.
12. Appartenance au groupe des Douze Plus – Demandes d’adhésion des
Parlements d’Ukraine et d’Azerbaïdjan
Le Président indique que le Comité
directeur doit adopter une recommandation sur les demandes d’adhésion des
Parlements d’Ukraine et d’Azerbaïdjan avant que le groupe se prononce en séance
plénière à Kampala, sous la forme de deux votes séparés, à la majorité des deux
tiers. Ces pays sont les seuls à n’appartenir à aucun groupe géopolitique au
sein de l’UIP.
Le règlement du groupe des Douze Plus exige que ses membres
appartiennent au Conseil de l’Europe et qu’ils respectent les principes
démocratiques de la Convention européenne des droits de l’homme, notamment le
pluripartisme démocratique. Si la première condition, de nature formelle, est
respectée par l’Ukraine et l’Azerbaïdjan, la seconde pose quelques problèmes.
La commission pour le respect des obligations et engagements des
États membres de l’Assemblée Parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE) s’est
ainsi inquiétée des poursuites pénales engagées en Ukraine contre plusieurs
anciens membres du gouvernement, notamment Mme Ioulia Timochenko, des
déficiences de l’appareil judiciaire, de l’absence d’intégration des
principales recommandations de l’APCE et de la Commission de Venise dans le
nouveau code électoral, applicable lors des élections législatives du 29
octobre, et du ralentissement du programme de réforme des autorités. La
commission de suivi a également demandé que la séparation des pouvoirs, le rôle
du Parlement et la liberté de la presse soient effectivement garantis en
Azerbaïdjan, tandis que l’OSCE et le Parlement européen ont constaté que
l’application des droits de l’homme se heurtait à un certain nombre de
difficultés dans ce pays.
Il serait logique que l’Azerbaïdjan adhère au groupe Eurasie, mais
des conflits de voisinage et des difficultés d’origine historique avec certains
membres rendent cette option problématique. La question que doit se poser le
Comité directeur est de savoir s’il vaut mieux laisser ces pays en dehors des
Douze Plus ou au contraire les intégrer dans l’espoir d’exercer une influence
sur eux. Le Président propose d’entendre à Kampala des représentants de leurs
délégations avant toute décision.
Après avoir approuvé cette proposition, M. Marek Ziołkowski
(Pologne) indique que même si le fonctionnement de la démocratie
ukrainienne n’est pas tout à fait à la hauteur des standards des Douze Plus,
l’adhésion de ce pays aurait un sens au plan géographique, l’Ukraine étant
voisine de la Pologne. Cela permettrait aussi d’aider ce pays à avancer,
notamment grâce à la présence de représentants de l’opposition au sein de sa
délégation. La constitution d’une Assemblée parlementaire de la Lituanie, de la
Pologne et de l’Ukraine a été une expérience positive qui incite à intégrer
l’Ukraine dans les Douze Plus. En revanche, l’Azerbaïdjan aurait davantage sa
place au sein du groupe Eurasie.
M. Krister Örnfjäder (Suède) considère
qu’il est plus facile d’aborder ce type de question entre pairs, mais se
déclare favorable à la proposition du Président.
M. Robert Walter (Royaume-Uni) rappelle
que l’Ukraine et l’Azerbaïdjan sont des membres actifs de l’Assemblée
parlementaire du Conseil de l’Europe et que leurs représentants ont été élus
lors de scrutins considérés comme libres et justes par les observateurs
internationaux. Ces jeunes démocraties font certes l’objet d’une procédure de
surveillance, mais d’autres membres des Douze Plus sont dans la même situation,
notamment la Bosnie-Herzégovine et la Serbie. Leur adhésion au groupe
permettrait de les aider.
Mme Barbara Contini (Italie) considère
que la difficulté des relations entre l’Azerbaïdjan et le groupe Eurasie ne
suffit pas à justifier l’adhésion de ce pays aux Douze Plus, mais elle se
déclare d’accord avec M. Robert Walter. Malgré les difficultés constatées en
Ukraine, l’adhésion de ce pays pourrait l’aider à avancer : l’opposition
aurait, par exemple, des moyens supplémentaires pour s’exprimer.
Le président précise que M. Norbert
Lammert (Allemagne) a fait savoir qu’il était plutôt défavorable à l’adhésion
de l’Ukraine et de l’Azerbaïdjan. Compte tenu de ces échanges, le comité
directeurpourrait adopter une recommandation plutôt favorable, mais
assortie de réserves.
M. Donald Oliver (Canada) se déclare
favorable à cette position ainsi qu’aux auditions suggérées par le Président.
Il en est ainsi décidé.
13. Questions relatives au groupe des Douze Plus
Le Président indique avoir reçu une
demande d’adhésion du Président de l’Assemblée du Monténégro, bien que ce pays
soit déjà membre des Douze Plus depuis l’Assemblée de Bangkok en 2010. En
l’absence de toute activité du Monténégro au sein du groupe, le Président
propose d’effacer son arriéré de contributions – 596 euros par an – et de
l’inviter à participer aux travaux en assumant loyalement les obligations
financières qui en résultent.
14. Questions financières
Le Président indique que le groupe
français, désormais titulaire du compte, avait reçu 51 671,40 £, soit
59 790,88 €, au 31 décembre 2010, cette somme étant déposée sur
un compte courant et un compte de dépôt.
Au 31 décembre 2011, 46 pays sur 47 avaient
réglé leur cotisation annuelle, pour un montant total
de 42 910,34 €, soit 98,5 % de la somme attendue qui
est de 43 558 €. Au 5 mars, le crédit du compte des Douze Plus
s’élève ainsi à 71 000 €.
Si l’on intègre les dépenses liées aux frais bancaires et aux
commissions de virement, d’un montant de 237,39 €, le total des dépenses
s’élève à 48 293,17 € pour l’année 2011. Ce montant étant supérieur
de 8 % à celui des recettes, le groupe a engagé une réforme de son train
de vie, qui concerne tant les frais généraux de fonctionnement que
l’organisation des Comités directeurs. La réduction de 5 % des cotisations
appelle, du reste, une vigilance accrue.
Au 29 février 2012, 18 pays sur 47 s’étaient acquittés de leur
cotisation, pour un montant de 16 898 €, soit environ 41 % de la
somme attendue qui s’élève désormais à 41 394 €. Cette situation est
normale à cette période de l’année : les Douze Plus ne sont pas en difficulté.
15. Date de la prochaine réunion
La date de la prochaine réunion est fixée au lundi 17 septembre
2012.
16. Points divers
M. Krister Örnfjäder (Suède) estime
qu’il conviendrait de ne pas attendre le mois de septembre pour discuter des
éléments que devrait présenter le Secrétariat en matière budgétaire à la suite
des travaux réalisés à Kampala. Les échanges pourraient avoir lieu par
l’intermédiaire de Skype ou d’un autre moyen de communication équivalent.
Le Président note qu’il faudra éviter que
le Secrétariat se manifeste de nouveau au dernier moment, mais propose
d’attendre le 17 septembre pour aborder ces sujets : il restera alors
plus d’un mois avant l’échéance de Québec.
M. Krister Örnfjäder (Suède) rappelle
que la création du sous-comité des finances vise à éviter la situation évoquée
par le Président. Il suggère de ne pas attendre le mois de septembre pour
envoyer des signaux, d’autant que les réformes seront ensuite appliquées
rapidement.
Pierre-François Veillon (Suisse) demande
si le Comité exécutif pourrait commencer le travail sur le budget 2013 dès
l’assemblée de Kampala : il devrait notamment débattre de la
« mobilisation des ressources » en vue de l’accroissement des
contributions volontaires.
M. Krister Örnfjäder (Suède) espère
que les réunions du sous-comité des Finances et du Comité exécutif permettront
des échanges nourris à Kampala. Il faudra veiller à nourrir la réflexion du
Secrétariat, mais aussi à y participer directement en formulant des
propositions claires dans des délais suffisants pour qu’elles puissent être
prises en compte.