A.Groupe de travail 1 – Développement des ressources naturelles
1.Incorporer l’approche de genre dans les
processus de formation des lois. Donner davantage de visibilité aux femmes dans
les domaines de la politique et de la législation environnementale.
2.Développer des plans d’aménagement du territoire
avec de normes-cadres qui réglementent l’exploitation minière conformément aux
pratiques et aux standards de conservation de l’environnement.
3.Formuler des politiques sur l’agriculture
biologique et promouvoir des techniques agro-écologiques et l’utilisation de
semences primaires résistantes aux changements climatiques et formuler des
mises en garde contre l’utilisation de produits agrochimiques.
4.Recommander la révision du système fiscal de
chaque pays afin d’établir que les redevances provenant de l’exploitation
minière et des ressources naturelles soient suffisantes et soient destinées à
la récupération des terres et des ressources naturelles.
5.Renforcer les actions et la contribution de
ressources financières pour l’organisation du Traité de coopération amazonienne afin que celui-ci
contribue au développement durable, à l’inclusion sociale et à la conservation
de la faune à travers la mise en œuvre de politiques communes pour la
préservation et l’exploitation économique durable de l’écosystème.
B.Groupe de travail 2 – La sécurité alimentaire
Face aux preuves accablantes et irréfutables qui
montrent que la tendance inquiétante observée actuellement dans les pays de
l’hémisphère, avec l’augmentation des troubles graves tels que la malnutrition,
la dénutrition, l’obésité, le diabète et autres maladies chroniques. Ces
anomalies sont associées à des habitudes alimentaires inadéquates et nuisibles,
et sont dans le processus de devenir de véritables problèmes de santé publique
dans nos pays. C’est pourquoi nous demandons aux hommes et aux femmes
parlementaires et aux parlements membres de ParlAmericas de réaffirmer notre
engagement envers la sécurité alimentaire et nutritionnelle, et d’engager ou de
poursuivre avec le sérieux requis les discussions nécessaires au sein de nos
organes législatifs pour renforcer et adopter des instruments juridiques
actuels et nouveaux nous permettant de nous attaquer aux causes de ces maux en
utilisant leurs attributions de contrôle sur les politiques de l’exécutif. Nos
suggestions doivent être considérées comme l’expression d’une préoccupation et
les conclusions de ce forum devraient être appliquées à tous les processus
d’intégration qui aujourd’hui renforcent notre position au niveau de l’Amérique
latine et des Caraïbes.
Nous
recommandons :
1.Promouvoir une campagne massive et continue de
prise de conscience favorisant une alimentation et des modes de vie sains en
concordance avec les besoins alimentaires des gens, et informant du type
d’alimentation qui n’est pas recommandé.
2.Promouvoir, protéger et respecter le droit des
femmes et des nourrissons à l’allaitement maternel, selon les recommandations établies par l’Organisation
mondiale de la Santé.
3.Établir des règlements pour empêcher la vente de produits et d’aliments malsains dans les
écoles publiques et garantir la disponibilité et l’accès à l’eau potable pour
assurer le droit à l’alimentation.
4.Créer des mécanismes pour mettre en œuvre des
programmes d’agriculture familiale, scolaire et communautaire pour promouvoir la production d’aliments sûrs et sains avec le
soutien de centres de recherche scientifique engagés dans le développement de
connaissances qui peuvent être appliquées à renforcer la sécurité alimentaire
et nutritionnelle.
5.Promouvoir la participation et la mise en œuvre
du Codex Alimentarius, qui garantit l’innocuité des denrées alimentaires, qui
réglemente les ingrédients et le commerce des aliments appartenant à la catégorie de malbouffe et qui favorise l’étiquetage
correct et compréhensible des aliments afin d’éviter l’importation et le
commerce de produits de mauvaise qualité.
6.Promouvoir au sein de vos parlements respectifs
la question de la sécurité alimentaire et nutritionnelle comme thème hautement prioritaire pour les États, en insistant sur
la nécessité d’accorder davantage de fonds pour garantir la mise en œuvre des
programmes et des politiques de lutte contre la faim et l’insécurité
alimentaire.
C.Recommandations du groupe de travail (Groupe des femmes
parlementaires) sur la sécurité alimentaire et les droits des femmes
1.Réaffirmer notre engagement politique dans la
lutte contre la faim et le droit à l’alimentation en favorisant de cadres
normatifs qui font la promotion des droits humains avec une attention
particulière pour le rôle des femmes dans la lutte contre la faim et en faveur
de la sécurité alimentaire et nutritionnelle. Promouvoir une approche
inclusive, transversale et multisectorielle, dans les domaines tels que la
santé, l’éducation, le travail, l’environnement, les changements climatiques et
la sécurité sociale, pour n’en nommer que quelques-uns.
2.Promouvoir l’élaboration de programmes législatifs et de contrôle
sur les questions de droit à l’alimentation, de sécurité alimentaire et
nutritionnelle ainsi que l’élaboration de cadres normatifs sur l’alimentation
scolaire, l’agriculture familiale paysanne, l’accès à la terre, les changements
climatiques, les médias et la
publicité, l’enregistrement universel des naissances et les budgets sensibles
au genre pour garantir les droits sexuels et reproductifs des femmes dans leurs
dimensions politiques, sociales et culturelles.
3.Encourager les gouvernements à investir dans la cueillette
d’information et dans l’élaboration d’indicateurs pour permettre aux décideurs de politiques publiques de garantir les
droits des femmes en matière de sécurité alimentaire et nutritionnelle.
4.Promouvoir les partenariats stratégiques entre
le Groupe des femmes parlementaires de ParlAmericas et le Front parlementaire
contre la faim en Amérique latine et dans les Caraïbes afin de promouvoir, dans le programme législatif des
Amériques, l’inclusion des humains, avec une attention particulière pour les
droits des femmes et le droit à l’alimentation.
5.Encourager les accords nationaux entre les trois
pouvoirs du Gouvernement en faveur de l’égalité de genre dans le but de
promouvoir des systèmes judiciaires qui garantissent une administration de la
justice sans discrimination contre les femmes, le plein exercice de leurs
droits, la protection des droits des femmes et la sécurité alimentaire et
nutritionnelle.