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                                                                                                                                APPENDIX 1

 

CONFÉRENCE DES PARLEMENTAIRES DE LA RÉGION ARCTIQUE

LE COMITÉ PERMANENT DES PARLEMENTAIRES DE LA RÉGION ARCTIQUE

RÉUNION À COPENHAGUE

LE 10 JUIN 2014

Lieu : Landstingssalen, Folketinget (Parlement du Danemark)

Procès-verbal provisoire

1.    ADOPTION DES POINTS DE L’ORDRE DU JOUR PROPOSÉ

Décision

Le Comité approuve les points de l’ordre du jour proposé de la réunion du CPPRA.

2.    APPROBATION DU PROCÈS-VERBAL PROVISOIRE DE LA RÉUNION DU CPPRA TENUE À OTTAWA LE 24 FÉVRIER 2014

Décision

Le Comité approuve le procès-verbal de la réunion du CPPRA tenue à Ottawa le 24 février 2014.

3.    PRÉSENTATION DE LA POLITIQUE SUR L’ARCTIQUE DU DANEMARK

M. Martin Lidegaard, ministre des Affaires étrangères, présente au Comité la stratégie du Danemark à l’égard de l’Arctique et souligne l’importance de l’Arctique pour le Danemark et le monde entier.

Les difficultés politiques, économiques et sociales causées par les changements climatiques, les activités maritimes accrues et les matières premières accessibles sont des facteurs qui influent sur le développement de l’Arctique. L’objectif est d’instaurer le développement durable et la sécurité dans la région arctique.

Les pays du Royaume du Danemark ont un intérêt commun pour l’Arctique. Le ministre de la Défense a lancé une étude sur les défis futurs dans l’Arctique. L’étude sera terminée d’ici 2017 et préparera le terrain pour d’autres initiatives.

Le ministre Lidegaard souligne l’importance de l’établissement du Conseil économique de l’Arctique et des directives obligatoires approuvées de l’Organisation maritime internationale concernant la navigation dans les eaux couvertes de glace.

Le ministre sait que le Conseil de l’Arctique joue un rôle central dans la coopération dans l’Arctique et que le Danemark est très favorable à l’évolution positive du Conseil et il donne en exemple la signature de deux accords juridiques, ce qui est une grande réalisation. Le ministre souhaiterait qu’un plus grand nombre d’accords de ce genre et que la priorité soit accordée à la mise en œuvre des accords établis et des décisions prises. Le Danemark est en faveur d’une approche inclusive, notamment de l’admission au Comité d’un plus grand nombre d’observateurs comme l’Union européenne (UE).

La coopération dans le domaine des pêches et des ressources biologiques a commencé par des réunions entre les cinq États côtiers de l’Arctique. Le ministre Lidegaard aimerait qu’un plus grand nombre d’États participent à ces activités de coopération.

En réponse à des questions des membres du Comité, le ministre déclare que le réchauffement de la planète change les mouvements migratoires de certains stocks de poisson qui s’aventurent plus au nord. Il est nécessaire d’établir un dialogue sur la manière dont nous pouvons établir des pêches durables compte tenu de cette nouvelle situation.

Quant aux nouveaux domaines possibles d’accords juridiques entre les États de l’Arctique, le ministre mentionne la préservation de la nature, le développement durable et les pêches. Il se dit également favorable à une coopération plus étroite entre les ministres de l’Environnement.

En ce qui concerne la coopération en matière de sécurité, le ministre fait une distinction entre la sécurité militaire et la sécurité civile. L’Arctique est une région où les tensions sont faibles entre les pays qui coopèrent. Les États côtiers de l’Arctique se sont engagés, par le truchement de la déclaration d’Ilulissat à recourir à des solutions pacifiques en cas de désaccord. Une coopération étroite est nécessaire concernant les voies de navigation et les activités maritimes pour assurer que la navigation et l’exploitation de navires sont sécuritaires dans l’Arctique.

La région de l’Arctique est si vaste qu’il est nécessaire de définir ce que sont des capacités suffisantes de recherche et sauvetage (SAR) et d’apporter des éclaircissements sur la façon dont sera définie la responsabilité des exploitants. Les pays de la région arctique devraient maintenir et même accroître leur coopération touchant le Code polaire sous l’égide de l’OMI.

Concernant l’établissement du Conseil économique de l’Arctique, le ministre déclare qu’il revient à ce dernier de définir son rôle. Le ministre aimerait personnellement que le CEA se penche sur des enjeux environnementaux, sur la façon d’assurer que les activités économiques profitent aux gens et sur la façon d’attirer les investisseurs dans l’Arctique qui est encore considérée comme une région à risque élevé.

En réponse à une question sur la participation des peuples autochtones au CEA, le ministre souligne la définition changeante d’entreprise autochtone et il indique que le gouvernement du Danemark maintiendra le dialogue avec les îles Féroé et le Groenland et appuiera leurs choix à cet égard.

Enfin, le ministre est conscient des nombreuses personnes qui aspirent à l’indépendance au Groenland, et il déclare que le Danemark collaborera avec le Groenland pour la réalisation des objectifs ou des rêves de ce pays. Cependant, le ministre espère qu’il y aura encore un Royaume du Danemark à l’avenir.

Décision

Le Comité prend note de l’information.

4.    DANS L’INTÉRÊT DU GROENLAND

Le professeur Minik Rosing de l’Université du Copenhague, présente aux participants le rapport intitulé To the Benefit of Groenland. Le Groenland a été une source de ressources pour l’Europe pendant des siècles, principalement des minéraux et du poisson. Le rapport expose de manière factuelle la situation des ressources minérales au Groenland de nos jours.

Les gisements minéraux au Groenland constitueront probablement une source additionnelle de revenus pour la société groenlandaise, mais les ressources biologiques occuperont toujours la première place en importance. Des investissements et des travailleurs étrangers seront également nécessaires. Les exploitants actuels viennent du Canada, des États‑Unis, de l’Europe, et une entreprise chinoise est aussi présente dans la région.

Selon le rapport, 10 principaux défis doivent être relevés au Groenland. Le fondement législatif est bon, mais les infrastructures sont peu développées. Cependant, la fonte des glaces améliore l’accessibilité du Groenland et de ses ressources minérales.

La stratégie minérale du gouvernement du Groenland vise l’ouverture d’un nombre estimatif de trois à cinq mines d’ici 2018, mais d’après le rapport de M. Rosing, une seule nouvelle mine ouvrira d’ici 2018.

Selon l’une des principales conclusions du rapport, même avec une exploitation minière à pleine vitesse au cours des années à venir, le Groenland ne pourra que réduire partiellement les subventions globales provenant du Danemark.

Compte tenu d’un développement au ralenti, de la création possible d’un fonds découlant de la mise en valeur des minéraux et de la formation d’une plus grande main‑d’œuvre locale, le Groenland aurait encore besoin du soutien financier du Danemark.

Parmi les autres éventualités, on compte l’intensification de l’exploration des ressources marines renouvelables ou la mise à l’essai des possibilités d’un soutien financier pour la préservation de l’Arctique (laisser de grandes zones intactes).

En réponse aux questions du Comité sur les écarts entre les projections du rapport et celles du gouvernement concernant les nouvelles mines avant 2018, M. Rosing fait observer que le Groenland est confronté à des difficultés qu’il cherche à régler. En général, le point de vue des sociétés d’exploration minière est trop optimiste, mais les politiciens ont décidé de l’adopter.

Pour ce qui est du pétrole, M. Rosing affirme que le Groenland n’exportera probablement pas de pétrole dans un avenir rapproché. Aucun gisement n’a été repéré et la technologie actuelle ne peut être utilisée dans les eaux de l’Arctique et il n’y aura aucun forage cette année.

En réponse à une question sur la taxation, M. Rosing signale que les ressources minérales sont régies par les autorités autonomes du Groenland. Les revenus sont imposés et les redevances sur la production demandées par le nouveau gouvernement s’établissent à 37 % du profit. Le revenu des travailleurs est aussi imposé.

Poursuivant sur la question de la main‑d’œuvre, M. Rosing souligne que de nombreux travailleurs étrangers seront nécessaires quand de nouvelles mines ouvriront au Groenland car il y a peu de travailleurs sans emploi dans la région. Ces travailleurs peuvent provenir de Chine, de Pologne ou d’Australie comme cela se fait ailleurs dans le monde.

Quant au potentiel de tourisme au Groenland, M. Rosing mentionne que ce sujet n’était pas visé par l’étude. Cependant, à son avis, il existe un potentiel touristique, mais les infrastructures sont insuffisantes pour accueillir un grand nombre de touristes.

Enfin, M. Rosing convient qu’il existe une foule de possibilités de coopération entre les États de l’Arctique. Il ajoute que nous ne devrions pas essayer de transformer l’Arctique en une autre région, mais que nous devrions plutôt faire fond sur les particularités de l’Arctique pour mettre la région en valeur.

Décision

Le Comité prend note de l’information.

5.    COOPÉRATION DE L’ARCTIQUE CONCERNANT LA GESTION DES RESSOURCES BIOLOGIQUES

M. Njord Wegge, Ph. D., agrégé supérieur de recherche à l’Institut Fridtjof Nansen présente au Comité de l’information sur la coopération pour les pêches et sur l’accord conclu à Nuuk le 24 février 2014 entre les États côtiers de l’Arctique.

L’océan Arctique est défini par l’Organisation hydrographique internationale, ce qui crée cinq États côtiers de l’Arctique. La haute mer, qui échappe à la compétence des États côtiers, se trouve au‑delà des 200 milles marins de la zone économique exclusive.

L’Accord des Nations Unies sur les pêches de 1995 a été conclu pour réglementer les ressources transfrontalières, notamment les pêches, et assurer la coopération internationale en haute mer. Il existe aussi plusieurs organisations régionales de gestion des pêches (ORGP), notamment la CPANE (Commission des pêches de l’Atlantique Nord-Est), qui porte sur une petite partie de l’océan Arctique au nord de Svalbard et à l’ouest du Groenland.

Il n’y a pas beaucoup de données sur ce qui se trouve réellement sous la glace de l’océan Arctique. Compte tenu des nouveaux mouvements migratoires dans l’océan Arctique, de nouvelles espèces de poissons s’aventureront probablement dans cet océan, en particulier les poissons qui se nourrissent dans la colonne d’eau, la morue polaire étant l’espèce la plus susceptible de migrer.

Jusqu’à maintenant, les États côtiers de l’Arctique ont hésité à discuter au Conseil de l’Arctique de l’enjeu de la coopération dans le domaine des pêches dans l’Arctique, mais les experts en la matière de ces États se sont rencontrés plusieurs fois pour en discuter.

Dans ce dossier, les États‑Unis sont les plus actifs tandis que la Norvège et la Russie sont les pays les plus passifs. Le Danemark et le Canada appuient les initiatives relatives aux pêches dans l’Arctique. Le rôle dynamique des Américains est peut-être attribuable à l’expérience vécue lors de l’effondrement des stocks de poissons dans la mer de Béring dans les années 1990.

Le PEW Charitable Trust aux États‑Unis a aussi contribué à mettre de l’avant ce dossier. La pêche à grande échelle est déjà présente dans les zones de l’océan Arctique qui bordent la Russie et la Norvège.

Parmi les autres parties concernées par l’enjeu des pêches, on compte les suivantes : Islande, Finlande, Suède, UE, Chine et autres pays asiatiques.

Les pourparlers entre les États côtiers de l’Arctique ont commencé à Oslo en 2010 et la dernière rencontre a eu lieu à Nuuk en février 2014. Les États avaient alors convenu qu’il n’y aurait pas de pêche jusqu’à ce que l’on dispose de données suffisantes. Il est possible qu’une déclaration incluant d’autres pays que les États côtiers de l’Arctique soit signée plus tard cette année.

Bien que la Norvège soit réticente à utiliser le mot « moratoire », cela ne signifie pas qu’elle est contre la réglementation, car elle a mis en vigueur une interdiction unilatérale de la pêche dans les eaux non réglementées.

Il reste à savoir si les États côtiers de l’Arctique continueront d’assumer le leadership. Des pêches expérimentales seront-elles permises? Comment la pêche autochtone sera-t-elle prise en compte (question d’un intérêt particulier pour le Canada)?

En réponse aux questions du Comité, M. Wegge fait observer que la migration et les nouveaux mouvements migratoires de stocks de poissons sont normaux et qu’une espèce de poisson comble souvent le vide laissé par une espèce qui quitte une zone.

M. Wegge considère que les participants permanents n’ont pas un rôle à jouer dans les activités de coopération des États côtiers de l’Arctique.

Enfin, M. Wegge signale qu’il y a encore des eaux peu profondes dans l’océan Arctique, mais la majeure partie est très profonde.

Décision

Le Comité prend note de l’information.

6.    VERS LA COOPÉRATION ET LE RENFORCEMENT DES CAPACITÉS RELATIVES À LA SÉCURITÉ PUBLIQUE DANS L’ARCTIQUE

M. Kristian Søby Kristensen de l’Université du Copenhague, souhaite entretenir les membres du Comité de la coopération et du renforcement des capacités relatives à la sécurité publique dans l’Arctique.

M. Kristensen établit des liens entre la sécurité publique et la souveraineté de l’Arctique et la responsabilité politique d’assurer la sécurité publique. Il poursuit en faisant la distinction entre la propriété de l’Arctique et la gouvernance de l’Arctique; la première est totale tandis que l’autre est plutôt une question de gestion par la coopération et les obligations. Les activités plus nombreuses justifient un accroissement de la gouvernance et de la gestion de la sécurité publique, ce qui devrait entraîner des mesures de renforcement des compétences. Les deux accords contraignants entre les États de l’Arctique portent sur la sécurité publique.

Le renforcement de la sécurité publique est difficile parce que c’est un exercice complexe qui comporte des éléments inconnus et qui est coûteux. Dans les organisations complexes, à l’échelle nationale et internationale, les responsabilités peuvent ne pas être claires. Il existe des différences entre les pays de l’Arctique sur le plan de la structure de la sécurité nationale, comme les militaires et la garde côtière civile. Les structures de responsabilité complexes des nations compliquent la coopération internationale.

Les difficultés dans l’Arctique sont liées aux collectivités petites et fragiles, comptant peu d’habitants, d’infrastructure et de capacité de recherche, éloignées et séparées par de grandes distances.

La sécurité est une obligation souveraine, mais la responsabilité nationale est fragmentée.

La coopération internationale est nécessaire dans l’Arctique, toutefois la volonté politique et les ressources doivent venir des États. Il faut avant tout établir et institutionnaliser la coopération entre les États.

Les militaires forment une capacité importante qu’il faut intégrer. Les premiers intervenants sont les habitants des localités et ils ont des compétences utiles potentielles. L’amélioration des infrastructures rehausse la sécurité publique.

En réponse à une question du Comité, M. Kristensen fait observer que le niveau de capacité de sécurité dans l’Arctique doit être décidé par les dirigeants et fondé sur les avis des scientifiques. Il va plus loin en affirmant qu’il est important que des exercices conjoints de sécurité soient menés et que les intervenants se connaissent avant que ne se produise un incident. Il insiste aussi sur la nécessité d’échanger des connaissances et pas seulement de l’information.

La volonté politique de créer une vaste capacité de recherche et sauvetage est moins grande que l’attention politique accordée à cette question. C’est un enjeu économique qui relève aussi de la coopération internationale, mais de toute manière, l’Arctique sera toujours une région vaste et dangereuse.

La délégation de Russie signale que des investissements considérables sont prévus et que des fonds ont déjà été investis dans des initiatives le long de la Route du Nord, et qu’un nouveau programme sur la sécurité de l’Arctique a récemment été adopté. Le président Poutine a rencontré des représentants commerciaux à Saint‑Petersbourg pour discuter de questions relatives aux plateformes dans l'Arctique, l’accent étant mis sur l’exploitation gazière et pétrolière.

M. Kristensen mentionne que le partage de l’information par satellite est un facteur important de sécurité. Enfin, il précise qu’il est essentiel de prendre en compte le risque correct et que les outils technologiques de pointe comme les dispositifs de localisation joueront un rôle primordial dans la gestion du risque.

Les risques dans l’Arctique varient en fonction des régions et même des localités car la nature et le climat sont différents d’un endroit à l’autre. La cartographie des vulnérabilités pourrait être améliorée et celle‑ci augmenterait la sécurité et la résilience des collectivités.

Décision

7.    CONFÉRENCE À WHITEHORSE DU 9 AU 11 SEPTEMBRE 2014

La délégation canadienne fait part de la version à jour du programme provisoire.

Les rapporteurs présentent ensuite les rapports préliminaires.

M. Sivertsen fait remarquer qu’il prendra appui sur la déclaration de la conférence de l’Arctique qui comprend plusieurs articles sur la gouvernance de l’Arctique. En outre, M. Sivertsen examinera comment le point de vue des régions et des localités est intégré aux activités de coopération dans l’Arctique, et comment les peuples autochtones participent au processus décisionnel national et international dans les pays de l’Arctique.

M. Dennis Bevington étudiera comment les infrastructures dans l’Arctique peuvent être développées d’une façon durable dans une région arctique en évolution, compte tenu du développement économique et du coût de la vie dans l’Arctique, des infrastructures énergétiques et de la promotion de la sécurité alimentaire.

Au nom du sénateur Murkowski, M. Isaac Edwards dit qu’il mettra l’accent sur de multiples capacités en environnement et s’appuiera sur le rapport du Comité sur le même sujet.

Les membres du Comité soulignent l’importance de se concentrer sur la prévention dans la déclaration de la conférence provisoire et dans le rapport sur le renforcement des capacités et le développement économique.

La nécessité d’une coopération régionale touchant l’échange de main-d’œuvre a aussi été mise de l’avant en tant qu’enjeu essentiel à inclure dans la déclaration.

Enfin, un nouvel article sur le rôle des participants permanents est présenté.

Décision

Le Comité prend note des mises à jour et des observations formulées par ses membres en préparation à la conférence à Whitehorse. Les modifications à apporter à la déclaration de la conférence doivent être envoyées au secrétaire général.

8.    DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE ET RENFORCEMENT DES CAPACITÉS DANS LE NORD

Les membres du Comité veulent élaborer sur les infrastructures, notamment sur le rôle de l’industrie forestière et la promotion des nouvelles technologies.

Les membres du Comité veulent aussi être plus clairs sur les avantages de l’évaluation des ressources naturelles dans l’Arctique, et finalement, tenter d’établir une distinction entre les termes « Arctique » et « Grand Nord ».

Décision

Le Comité prend note des observations formulées et le secrétaire général les inclura dans une version à jour du rapport.

9.    SITUATION DES TRAVAUX DU CPPRA

Mme Olsvig informe le Comité qu’elle a été élue présidente de son parti (Inuit Ataqatigiit), et qu’elle devra accorder la priorité à ses nouvelles fonctions. Elle quitte donc le Parlement danois pour se concentrer sur son travail de députée du parlement groenlandais et présidente du parti. Par la suite, Mme Olsvig quittera son poste de présidente du CPPRA à la réunion du Comité permanent le 10 septembre.

Mme Olsvig donne ensuite des explications sur l’échange de lettres entre elle, à titre de présidente du CPPRA, et la présidente du Conseil de l’Arctique. L’incident qui a donné lieu à l’échange de lettres a été le refus par la présidente canadienne d’une demande du Comité permanent visant à présenter un exposé sur ses activités durant une réunion des hauts représentants de l’Arctique à Yellowknife en mars 2014. C’était la première fois que l’on refusait au CPPRA le droit de s’exprimer durant une réunion des hauts représentants au Conseil de l’Arctique.

M. Leef se demande si les propos tenus dans la lettre de la présidente du CPPRA, tels que « décision historique » et « déception » ne sont pas un peu forts et s’il est exact que le CPPRA a toujours eu la possibilité de s’exprimer aux réunions des hauts représentants de l’Arctique.

Les membres du Comité mentionnent qu’il conviendrait de traiter de la nécessité d’un dialogue direct avec le Conseil de l’Arctique dans la déclaration de la conférence à venir à Whitehorse.

M. Tumusov de la délégation de la Russie présente le projet « La famille de l’Arctique ».

L’année 2014 est celle de la culture en Russie et la République de Sakha a nommé 2014 l’« Année de l’Arctique ». Dans le même ordre d’idée, M. Tumusov a publié un livre intitulé « The Treasures of the North » (Trésors du Nord [traduction]) qui traite des résidents de l’Arctique. Le livre est distribué aux membres du Comité.

Les États‑Unis signalent qu’un représentant spécial pour l’Arctique sera probablement nommé au cours des prochaines semaines.

Un rapport du Government Accountability Office (bureau de la responsabilisation du gouvernement américain) sur le travail du Conseil de l’Arctique et un suivi des recommandations du Conseil ont été présentés en mai.

La Norvège mentionne la visite couronnée de succès de la délégation de l’Arctique du Parlement finnois à Oslo, et un événement sur l’Arctique qui aura lieu le 25 août à Arendal, en Norvège.

Le Conseil nordique de l’Ouest a une nouvelle secrétaire générale, Mme Inga Dora Markussen, du Groenland. Le Conseil s’emploie à faire en sorte que la région nordique de l’Ouest devienne une zone de libre-échange, et il invite les membres du Comité à participer au Cercle de l’Arctique qui se tiendra du 31 octobre au 2 novembre à Reykjavik.

Le Secrétariat des peuples autochtones mentionne la nomination d’un nouveau directeur qui commencera à travailler le 1er septembre 2014. Le Secrétariat déménagera probablement à Tromsø l’année prochaine et organisera une conférence le 1er novembre pour célébrer ses 20 ans d’existence.

Le Conseil parlementaire sami demandera le statut d’observateur au Conseil de l’Arctique et celui de membre au Conseil nordique.

Une réunion préparatoire à la tenue de la Conférence mondiale sur les peuples autochtones aura lieu à l’ONU, et le peuple sami participera à ce processus.

Le Conseil nordique a organisé une séance thématique à Akureyri sur l’utilisation durable des ressources naturelles. Des discussions ont porté sur des enjeux comme les menaces pour l’environnement et la capacité de recherche et sauvetage et les désaccords sur les pêches comme celles du hareng et du maquereau. Le Conseil nordique siègera à Stockholm à la fin d’octobre.

La Suède a tenu un débat sur le climat en séance plénière. Il y aura des élections nationales le 14 septembre et les enjeux du climat et de l’environnement occuperont probablement une place importante, comme cela a été le cas durant les élections du Parlement européen en Suède.

La Finlande mentionne le Sommet des sciences de l’Arctique qui a eu lieu à Helsinki à la fin d’avril ainsi qu’un événement relatif à la US Arctic Research Commission (commission américaine de recherches arctiques). La délégation finlandaise a visité la Norvège en mai et elle recevra une délégation de l’Alaska la semaine prochaine.

La Russie indique que le plan touchant la zone arctique en Russie est mis en œuvre tout comme un système national sur la prévention et que le président est l’hôte d’une réunion sur la sécurité dans l’Arctique. La loi régissant les différentes zones en Russie a récemment été mise à jour par une définition modifiée de ce qui constitue la zone arctique.

La présidente signale qu’elle participera à trois réunions dans un avenir rapproché à titre de présidente : une réunion à « Oden » aux limites du plateau de l’Arctique le 25 juin, le congrès du Conseil circumpolaire inuit du 21 au 24 juillet à Inuvik et la réunion sur l’Arctique à Arendal le 15 août.

Le Groenland a aussi commencé la capture scientifique du maquereau dans les eaux groenlandaises.

Le Canada souhaite à tous les membres du Comité un bon séjour à Whitehorse.

Décision

Le Comité prend note de l’information.

10. PROCHAINES RÉUNIONS DU CPPRA

Whitehorse, 9 septembre 2014 et 10 septembre 2014.

Helsinki, du 19 au 21 novembre 2014 incluant un séminaire sur la coopération accrue en matière de sécurité dans l’Arctique.

Décision

Les prochaines réunions du CPPRA auront lieu à Whitehorse les 9 et 10 septembre et à Helsinki les 19 et 21 novembre.

11. AUTRES QUESTIONS

Il n’y a pas d’autre question.


 

CONFÉRENCE DES PARLEMENTAIRES DE LA RÉGION ARCTIQUE

LE COMITÉ PERMANENT DES PARLEMENTAIRES DE LA RÉGION ARCTIQUE

RÉUNION À COPENHAGUE

Les 10 et 11 juin 2014

Liste des participants

MEMBRES

Canada                                      M. Ryan Leef, député

                                                     M. Dennis Bevington, député

                                                     M. Tim Williams, analyste, Service d’information et de recherche parlementaires de la Bibliothèque du Parlement

 

Danemark/Groenland              Mme Sara Olsvig, députée

                                                     M. Sjurður Skaale, député

                                                     M. Peder Pedersen, chef de section

                                                     Mme Kamilla Kjelgaard, conseillère

                                                     Mme Jonna Sandø, secrétaire internationale

                                                     Mme Anne-Kathrine B. Olsen, conseillère

 

Finlande                                    Mme Johanna Ojala-Niemelä, députée

                                                     M. Guy Lindström, directeur adjoint, département international

 

Islande                                       Mme Arna Bang, conseillère

Norvège                                     M. Eirik Sivertsen, député

 

Russie                                        M. Vladimir Torlopov, sénateur, chef de la délégation de Russie

                                                     M. Igor Chernyshenko - sénateur

                                                     Mme Natalia Libinzon – adjoint du sénateur Torlopov

                                                     M. Fedot Tumusov, député

                                                     Mme Irina Kuzmina, secrétaire

 

Suède                                         Mme Anita Brodén, députée

                                                     Mme Eva Hjelm, conseillère

 

États-Unis                                  M. Isaac Edwards, conseiller

                                                     Mme Susan Delja, ambassade américaine           

 

PARTICIPANTS PERMANENTS

 

Conseil parlementaire

sami                                            M. Håkan Jonsson, président

                                                     Mme Kristina Nordlig, administratrice

 

Secrétariat des peuples          Mme Alona Yefimenko, secrétaire exécutive par intérim

autochtones

 

OBSERVATEURS

 

Conseil nordique                     M. Helgi Hjörvar, député

                                                     M. Torkil Sørensen, conseiller principal

                                                     M. Sighvatur Hilmar Arnmundsson, conseiller

 

Conseil nordique de

l’Ouest                                        Mme Unnur Bra Konradsdottir, députée

                                                     Mme Inga Dora Markussen, secrétaire générale

 

SECRÉTARIAT                        M. Bjørn Willy Robstad, secrétaire général

 

INTERPRÈTES                        Mme Alexandra Lööw

M. Sten Jacobsen

 

INVITÉS                                     M. Martin Lidegaard, ministre des Affaires étrangères

                                                     M. Erik Vilstrup Lorentsen, sous-secrétaire des affaires arctiques, ambassadeur danois pour l’Arctique, Affaires étrangères

                                                     Professeur Minik Rosing, Université de Copenhague 

                                                     M. Njord Wegge, Ph. D., agrégé supérieur de recherche à l’Institut Fridtjof Nansen de Norvège

                                                     M. Kristian Søby Kristensen, chercheur principal, Université de Copenhague

                                                     M. Hrannar Arnarsson, conseiller, Conseil nordique

                                                     Mme Joan Ólavsdóttir, conseillère, Conseil nordique

                                                     Conseil de l’Arctique Chairmanship (2)

 

 

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