Si vous avez des questions ou commentaires concernant l'accessibilité à cette publication, veuillez communiquer avec nous à accessible@parl.gc.ca.
Rapport
L’honorable Paul J. Massicotte, sénateur et coprésident du Groupe interparlementaire Canada-Japon, a effectué la visite annuelle des coprésidents à Tokyo et Osaka du 14 au 16 mars 2018. Il était accompagné du secrétaire de l’association, M. David Chandonnet. Cette visite avait pour but de préparer la réunion bilatérale annuelle qui aura lieu, au Canada, au cours de l’année 2018. La visite a également été l’opportunité pour le sénateur Massicotte de rencontrer les membres de la Ligue d’amitié de la Diète Japon-Canada, des parlementaires et des dirigeants d’entreprises et d’organisations diverses. Cette visite a aussi permis d’atteindre certains objectifs :
- Discuter des objectifs et de l’organisation de la réunion bilatérale;
- Faire mieux connaître le Canada à Tokyo et Osaka grâce à des rencontres stratégiques avec des membres de la Diète, des représentants locaux et des chefs d’entreprises japonaises et canadiennes;
- Renforcer les liens entre les parlementaires des deux pays.
À cette fin, un dîner de travail entre les membres du Groupe interparlementaire Canada-Japon et les membres de la Ligue d’amitié de la Diète Japon-Canada a eu lieu le mercredi 14 mars, à Tokyo. Lors de cet événement, le sénateur Massicotte et les membres présents ont pu échanger en ce qui concerne les sujets d’intérêt commun entre les deux pays et les thèmes qui pourraient possiblement être abordés lors de la réunion bilatérale qui doit se tenir en 2018. La fin août ou le début du mois de septembre ont été identifiés comme étant propices à une telle rencontre, mais cela reste à confirmer en raison des exigences des calendriers parlementaires respectifs des deux pays et des possibles contraintes inattendues. Les discussions informelles entre parlementaires ont porté sur des sujets variés de nature économique, politique et sociale en lien avec la situation actuelle au Canada et au Japon. La question du commerce et des échanges en lien avec l’adoption du Partenariat transpacifique global et progressiste (PTPGP) a dominé un nombre important de rencontres et a permis au sénateur Massicotte de comprendre le point de vue du Japon par rapport à la question du commerce transpacifique.
Comme la tradition le veut, la première rencontre officielle de la délégation s’est déroulée à l’Ambassade du Canada où l’Ambassadeur, M. Ian Burney, accompagné de personnel diplomatique spécialisé, a offert une séance d’information à la délégation. On y discuta des sujets d’actualité importants au Japon tels que: le PTPGP, les relations avec le gouvernement fédéral et les gouvernements provinciaux canadiens, les relations avec les États-Unis et la menace de tarifs douaniers sur l’acier et l’aluminium, la question de la sécurité et les relations difficiles avec la Corée du Nord, le gouvernement Abe et ses principaux défis et, finalement, les événements en mer de Chine méridionale et les relations entre le Japon et la Chine.
1.1 Commerce, échanges et sécurité à Tokyo
La première rencontre avec des Japonais s’est tenue avec M. Yoshitaka Saito, président du Comité de l’économie et de l’industrie de la Chambre des conseillers. Il a été entre autres question de la prochaine réunion du G7 qui se tiendra à Charlevoix, au Québec, en juin 2018. Le PTPGP et la ratification du traité par le Canada ont dominé en partie la discussion. Le Canada, tout comme le Japon, bénéficiera de cet accord qui permettra l’ouverture des marchés pour certains produits et stimulera les exportations entre les deux pays. Cette discussion a mené à la question de la démographie décroissante qui pèse sur l’économie japonaise, des remèdes mis de l’avant par le gouvernement Abe et la Banque du Japon et des résultats mitigés de ces efforts pour stimuler l’économie japonaise. Cette conversation aura, en outre, permis d’aborder brièvement la question de la sécurité régionale et de la nécessité pour le Japon de maintenir de bonnes relations économiques avec les États-Unis.
Par la suite, la délégation a pu s’entretenir avec le président du Comité de la sécurité de la Chambre des représentants, M. Minoru Terada. La conversation a débuté rapidement sur le sujet de la récente annonce du président américain de rencontrer Kim Jong-un prochainement. La situation de la péninsule coréenne continue toujours de préoccuper le Japon, qui recherche une solution pacifique pour calmer la situation en ce qui concerne la menace nucléaire. On y a d’ailleurs discuté de la rencontre prochaine entre les présidents Abe et Trump.
La question de la mer de Chine méridionale s’est révélée, comme à l’habitude, un sujet de conversation important suite à l’augmentation de l’influence chinoise dans la région et à l’échelle internationale. M. Terada a souligné l’importance de garder les eaux internationales hors de toute contrainte ou influence indue de certains pays. Par ailleurs, de par son poids démographique et sa croissance économique, on anticipe que l’Inde exercera de plus en plus d’influence dans la région de l’Asie-Pacifique dans les décennies à venir. Ceci aura une influence sur la relation Japon-Inde, mais soulève également la question du rôle du Canada dans la région. Le Japon cherche à diversifier ses alliances stratégiques avec ses voisins de la région, mais également avec ses partenaires distants du Pacifique dont notamment l’Australie et le Canada. En ce 90e anniversaire des relations diplomatiques entre le Japon et le Canada, il est approprié de souligner l’importance du lien qui unit les deux pays, à une époque de tensions en Asie et dans plusieurs autres régions du monde.
Lors de sa rencontre avec le directeur général du Parti libéral démocratique, M. Ryuji Koizumi, la délégation a pu poursuivre cette discussion au sujet de l’importance de la relation d’amitié qui unit le Canada au Japon. M. Koizumi a réitéré l’importance pour les deux pays de collaborer, en particulier pour le Japon qui trouve dans le Canada un allié stable et prospère avec lequel il est facile de s’associer et de maintenir un partenariat. La discussion s’est ensuite dirigée vers le sujet des accords de libre-échange, tels que le PTPGP et l’ALENA. On a aussi abordé les défis auxquels le Japon doit faire face présentement en ce qui concerne la croissance économique et le vieillissement de la population. Le Japon mise sur les avancements technologiques tels que l’intelligence artificielle et sur des changements sociaux comme la participation accrue des femmes au marché du travail ou la retraite tardive pour les hommes, pour compenser la diminution de la population active.
La délégation a par la suite eu l’opportunité de s’entretenir avec M. Mitsunari Okamoto, vice-ministre des Affaires étrangères, pour aborder divers dossiers internationaux d’importance dont notamment le commerce international. M. Mitsunari a réitéré les bienfaits du PTPGP et l’engagement du Japon envers cet accord auquel bon nombre de politiciens croient, malgré les embûches rencontrées jusqu’à présent. On discute aussi d’éducation. M. Okamoto possède une bonne connaissance du Canada et de l’Amérique du Nord et est d’opinion que les étudiants japonais peuvent bénéficier d’un séjour éducatif au Canada. Il souligne que le Japon aimerait bien accueillir plus d’étudiants canadiens. Durant la rencontre, on a également abordé l’importance des investissements transnationaux et la nécessité de leur libéralisation. M. Okamoto a souligné la souplesse et l’accessibilité du marché de l’emploi canadien en comparaison à celui des États-Unis, où le système d’immigration économique temporaire est plus complexe et d’accès plus restreint, ce qui incite les compagnies internationales à parfois choisir de s’établir au Canada plutôt qu’aux États-Unis.
La question de la sécurité en lien avec la Corée du Nord a de nouveau été discutée particulièrement en ce qui concerne les sanctions imposées par l’ONU et l’impact de celles-ci sur l’attitude récente de Pyongyang face au Japon et aux autres pays occidentaux. Le rôle du Canada dans ce domaine a été abordé suite à son récent rôle d’hôte du sommet de Vancouver sur la Corée du Nord, en janvier 2018, qui démontre bien que le sujet est de nature plus internationale que simplement régionale. La rencontre a également permis d’échanger sur le sujet de la renégociation de l’accord de libre-échange nord-américain et sur la menace actuelle de sanctions américaines sur les importations d’acier et d’aluminium qui créent des inquiétudes de part et d’autre.
Une rencontre avec le professeur Yorizumi Watanabe a permis de discuter de commerce d’une manière très approfondie et détaillée. La délégation a pu adresser le sujet de l’implantation du PTPGP et ses effets escomptés, et a également pu échanger au sujet des accords de libre-échange entre le Canada et d’autres régions du monde comme l’Europe ou l’Amérique du Sud et bien entendu les États-Unis et le Mexique. Il ressort de ces discussions que le secteur agricole canadien pourrait bénéficier du PTPGP qui lui offrira la possibilité d’augmenter ses exportations dans plusieurs secteurs comme les produits laitiers ou les viandes. L’acquisition d’immobilisations japonaises est difficile et limitée par une série de contrôles et une réglementation limitant la prise de contrôle par des intérêts étrangers. Cependant, en l’absence actuelle de la participation des Américains au PTPGP, le Canada peut tirer avantage de l’ouverture des marchés et exporter ses produits plus facilement. Durant la rencontre on a aussi discuté des mesures protectionnistes annoncées par le gouvernement américain en ce qui concerne les importations d’acier et d’aluminium. Cette mesure inquiète tant le Japon que le Canada et on exprime des craintes de représailles envers les États-Unis et une augmentation non désirée d’un courant protectionniste à l’échelle internationale. À cet effet, la question du rôle de l’Organisation mondiale du commerce et des défis pour les institutions multilatérales dans ce contexte-là a été évoquée.
La délégation a par la suite pu s’entretenir avec des hauts dirigeants d’entreprises, dont M. Naohiko Abe, le président de Defence and Space Systems, Mitsubishi Heavy Industry (MHI) et son entourage, pour discuter de la production d’équipement militaire par cette division de Mistubishi. Il y aurait possiblement des opportunités de collaboration pour des compagnies canadiennes avec MHI, mais pour cela il faudrait que le gouvernement japonais poursuive ses efforts de collaboration avec le gouvernement canadien. Les compagnies japonaises n’avaient pas le droit d’exporter d’équipement militaire à l’extérieur du Japon jusqu’en 2014, année où cette interdiction a été levée. S’il devait donc y avoir un projet développé entre MHI et une compagnie canadienne, il serait possible d’accéder au marché de l’équipement de pointe dans la mesure où les deux gouvernements coopèreraient sur un projet commun. Il s’agit d’un domaine ou des avancées ont été réalisées entre le Canada et le Japon, mais où il reste encore beaucoup à faire.
En septembre 2016, lors de la dernière visite des coprésidents au Japon, la délégation avait eu l’opportunité de rencontrer les professeurs Kazumasa IWATA and Atsushi SAITO pour discuter de sécurité, commerce et échanges, de la situation mondiale suite à des événements tels que le Brexit, de géopolitique et des tensions dans la mer de Chine méridionale et la Corée du Nord. La délégation a rencontré une fois de plus le professeur Saito, mais cette fois-ci en compagnie de M. Paul Hunter, Secrétaire général de l’International Bankers Association. Cette rencontre a permis de poursuivre certaines des discussions entreprises en septembre 2016 et de faire des suivis sur l’évolution de la situation économique du Japon. On y a aussi parlé de commerce international et du rôle des grandes structures supranationales telles que l’Organisation mondiale du commerce. La délégation a aussi pu prendre le pouls de la population face à certaines grandes questions sociales de l’heure comme la mobilité sociale, la progression des employés dans la structure corporative japonaise, mais aussi l’immobilier et la construction parmi d’autres sujets d’intérêt.
Hokuetsu Kishu Paper Co. Ltd. ayant procédé à l’acquisition d’actifs en sol canadien avec l’achat de Alberta-Pacific Forest Industries Inc. en octobre 2015, la visite à Tokyo s’est avérée une excellente opportunité de visiter les dirigeants de la compagnie japonaise, notamment M. Sekio Kishimoto, son président, accompagné de représentants de la haute gestion. La visite de la délégation tombait d’autant plus à point que M. Dale Bencharsky, le dirigeant des opérations albertaines de l’entreprise était lui aussi de passage à Tokyo, ce qui a permis à la délégation d’obtenir une perspective diversifiée des opérations d’une compagnie japonaise en sol canadien, tant du point de vue des propriétaires japonais que de ses dirigeants canadiens. L’usine albertaine de la compagnie se concentre sur le développement et la production des nano cristaux de cellulose, un produit à valeur ajoutée qui fait entrevoir des perspectives de commercialisation importantes. Il y a beaucoup d’intérêt pour ce produit au Japon et la compagnie compte investir de manière substantielle dans cette technologie verte.
À la fin de sa visite à Tokyo, la délégation s’est rendue dans les bureaux de la Japan Association of Corporate Executive (Keizai Doyukai) et s’est entretenue avec MM. Shigeru Yamazoe et Yukio Tada, administrateurs seniors de l’association. Cette visite a permis d’approfondir plusieurs des thèmes abordés lors des autres rencontres, notamment le commerce et les échanges, le PTPGP, l’ALENA, mais aussi des sujets de géopolitique tels que la Corée du Nord et les relations sino-japonaises, ou encore des questions sociales et démographiques comme la participation des femmes au marché du travail, le faible pourcentage de femmes à la tête d’entreprises ou qui siègent sur des conseils d’administration, l’âge de la retraite repoussée pour les hommes, l’accessibilité des garderies et le taux de natalité. L’association, qui représente un large groupe de dirigeants d’affaires du Japon, croit que la solution à plusieurs de ces défis passe en partie par le développement de technologies de pointe et l’intelligence artificielle. Entre autres, cela pourrait pallier au déclin de la population active du Japon. Le Japon évolue et la mobilité professionnelle, bien que moins répandue qu’au Canada, par exemple, devient plus une possibilité maintenant que précédemment. Cette rencontre a permis d’obtenir certains constats de la part d’acteurs influents du monde corporatif qui pensent que le Japon se doit d’évoluer socialement, économiquement et technologiquement.
1.2 Commerce, échanges et sécurité à Osaka
La deuxième portion de la visite au Japon s’est déroulée à Osaka, où la délégation a eu l’opportunité de se rendre à l’Asia-Pacific Institute of Research (APIR) pour y rencontrer M. Hiroshi Iwano, directeur principal, accompagné des principaux gestionnaires. Cette organisation est un think tank qui se spécialise dans la recherche et l’analyse économique de la région de Kansai. Cette visite a permis de revoir plusieurs thèmes abordés au cours des diverses rencontres à Tokyo, mais cette fois sous un angle beaucoup plus académique. L’organisation publie annuellement de nombreuses études portant sur une variété d’enjeux tels que les investissements étrangers, l’évolution démographique et son impact sur l’économie, le commerce dans la région du Pacifique, l’impact des infrastructures publiques sur la croissance économique, etc. Cette rencontre a permis à la délégation de poser des questions en lien avec les informations déjà recueillies lors des autres rencontres et d’obtenir une perspective régionale sur des enjeux nationaux auxquels la région de Kansai et le Japon, de manière plus générale, font face.
La visite à Osaka a aussi permis à la délégation de se rendre à la Kansai Pharmaceutical Industry Association (KPIA). La délégation a pu s’entretenir avec MM. Takashi Kunieda et Masafumi Yamagishi les dirigeants principaux, accompagnés de gestionnaires seniors. L’Association est impliquée depuis sept ans dans des séminaires de l’Industrie canadienne des sciences de la vie. KPIA a également mené une mission au Canada en 2012. La rencontre a donc permis de remercier les dirigeants de leur collaboration avec la communauté scientifique canadienne et aussi de fournir à la délégation un portrait de la situation de l’industrie pharmaceutique japonaise. Combinées à une rencontre avec le Professeur Masahiko Yamada, dirigeant de Kinki Bio, qui a permis d’en apprendre davantage au sujet de l’industrie des produits alimentaires biologiques, ces visites ont fourni un apport scientifique à la mission de la délégation. De plus, l’entretien avec le professeur Yamada a été une opportunité de faire des liens entre les réalités du Canada et du Japon dans le domaine des sciences. Le professeur Yamada a une bonne connaissance du Canada, en particulier la Saskatchewan, l’Ontario, le Québec et l’Île-du-Prince-Édouard, puisqu’il y a voyagé à de nombreuses reprises et collaboré avec des chercheurs scientifiques canadiens dans le domaine agroalimentaire. Cette rencontre s’est avérée fructueuse puisqu’elle a aussi permis d’en apprendre plus au sujet des habitudes alimentaires des Japonais et leur impact sur la longévité, de mieux comprendre les opportunités de collaborer entre les deux pays et d’établir quels sont les défis actuels et futurs de la production agricole du Japon.
Lors de son parcours à Osaka, la délégation a profité du trajet pour effectuer un arrêt au magasin M0851. M0851 est une compagnie montréalaise qui se spécialise dans la production et la vente de vêtements et accessoires de cuir et qui prévoit prendre de l’expansion au Japon dans les années à venir. Cette visite a permis de s’entretenir avec le directeur de l’établissement pour en apprendre davantage au sujet des plans de la compagnie au Japon, mais aussi de voir quels sont les défis dans le secteur du commerce de détail. La délégation a pu constater le succès de l’entreprise sur place et voir en quoi le marché des produits haut de gamme se compare entre le Japon et le Canada.
2.1 Relations diplomatiques à Tokyo
La rencontre avec le groupe d’amitié de la Dète a permis de faire connaissance avec son nouveau président, M. Seichiro Eto, de même que de renouer avec certains de ses membres qui ont une affiliation continue avec la ligue, tels que Mme Shinako Tsuchiya et M. Masaharu Nakagawa. Dr. Kuniko Inoguchi s’est également joint à la discussion et a pu rencontrer la délégation. Ces échanges ont démontré l’importance de la diplomatie parlementaire entre les représentants canadiens et japonais. La délégation a pu discuter de divers sujets dont la visite actuelle en sol nippon et ses objectifs, les sujets d’actualité qui préoccupent le Canada et le Japon, tels que la Corée du Nord, le PTPGP, la réunion du G7 en juin 2018, à Charlevoix, la filière énergétique, etc. Ces échanges ont aussi mis en lumière certaines différences socioculturelles qui s’observent entre le Canada et le Japon notamment en ce qui a trait au rôle des femmes dans la société et en politique, à la parité hommes-femmes au cabinet et à l’ouverture du Canada à l’immigration. On a également évoqué la prochaine visite d’une délégation de parlementaires japonais au Canada, qui pourrait avoir lieu à la fin du mois d’août ou début septembre. Tout cela demeurera à confirmer ultérieurement selon les horaires des parlementaires des deux pays.
2.2 Relations diplomatiques à Osaka
Le Consul général du Canada à Osaka M. Ushio Tsuda est également le président de Tsuda Sangyo Co. Ltd., une compagnie de construction résidentielle et un distributeur de bois qui importe des produits forestiers de la Colombie-Britannique. La délégation a pu s’entretenir avec lui au sujet de la construction domiciliaire au Japon, de son expérience d’affaires au Canada et de la situation de l’industrie forestière au Japon. On a aussi pu discuter d’énergie verte, de technologies de construction environnementales et de production d’énergie en utilisant la biomasse. Cette rencontre a aussi été une opportunité de remercier M. Tsuda pour son travail de Consul général honoraire du Canada et ainsi exprimer la gratitude du Canada pour les services rendus dans la région du Kansai et au Japon.
La délégation a aussi eu l’opportunité de rencontrer le vice-gouverneur d’Osaka, M. Jun Arai et de réitérer l’importance de la relation économique entre Osaka, la région de Kansai et le Canada. M. Arai a rencontré des parlementaires canadiens dans les dernières années dont notamment la première ministre de l’Ontario, Mme Kathleen Wynne. La région a aussi développé un accord avec la Colombie-Britannique pour le développement de technologies énergétiques vertes. Par ailleurs, Osaka tente d’obtenir l’exposition universelle de 2025 et les parlementaires locaux font la promotion de leur projet auprès des parlementaires étrangers. On mise sur cet événement pour faire rayonner la culture japonaise et augmenter le profil international de la région. On dénote d’ailleurs une hausse substantielle de son achalandage touristique au cours des 20 dernières années, avec 20 millions de touristes en 2017, créant ainsi un solde touristique positif (on accueille pour la première fois plus de touristes venus de l’extérieur qu’il n’y a de résidents locaux qui voyagent hors de la région). Le domaine culturel et touristique pourrait d’ailleurs s’avérer un secteur fertile pour développer des ententes avec le Canada et tisser des liens commerciaux entre des entreprises locales et canadiennes.
La visite de la délégation au Japon a permis de rencontrer au-delà d’une cinquantaine de politiciens, diplomates, professeurs et chercheurs académiques et dirigeants d’entreprises. La délégation a pu mettre en valeur l’éventail d’opportunités que le Canada a à offrir au niveau commercial et économique. Cette visite est un exemple de diplomatie parlementaire en action, qui permet au Canada de réaffirmer son appui à un important partenaire. On y sert ainsi les intérêts de la population canadienne dans ses relations avec le Japon, une économie de grande taille et un pilier de la communauté internationale en Asie.
Respectueusement soumis,
L’hon. Jim Munson, sénateur | M. Terry Sheehan, député |