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Groupe interparlementaire Canada-États-Unis

Rapport

MEMBRES ET PERSONNEL DE LA DÉLÉGATION

Du 18 au 21 juillet 2016, l’honorable Wayne Easter, C.P., député, coprésident de la Section canadienne du Groupe interparlementaire Canada–États-Unis, a mené une délégation à la Convention nationale du Parti républicain à Cleveland, en Ohio. Les autres membres de la délégation étaient le sénateur David Wells, vice-président, M. Charlie Angus, député, ainsi que M. Phil McColeman, député, vice-président.

VISITE ET OBJECTIFS DE LA DÉLÉGATION

La Convention nationale du Parti républicain, tenue tous les quatre ans, donne lieu à trois grandes activités : la mise en candidature à la présidence et à la vice-présidence du Parti, l’établissement et l’adoption de la plateforme électorale du Parti et l’adoption des règles et procédures concernant les activités du Parti.

En 2012, une délégation de la Section canadienne du GIP a participé à la Convention nationale du Parti républicain dans le cadre du Republican Diplomatic Partnership, mais en 2016, la délégation de la Section canadienne ne faisait partie d’aucun programme officiel. Les délégués ont donc assisté aux discours politiques qui ont été prononcés sur le site du Congrès chaque soir, de même qu’à un nombre restreint d’autres activités organisées par diverses organisations. Le présent rapport ne résume pas les discours politiques. Il souligne plutôt quelques-uns des commentaires qui ont été présentés lors de ces autres activités.

Lors de la Convention nationale du Parti républicain, M. Easter a eu l’occasion de discuter avec le représentant Bill Huizenga, qui est le président, à la Chambre des représentants de la Section américaine du GIP. Il a également discuté de la nature et de la portée des échanges commerciaux et des investissements entre le Canada et l’Arkansas avec le gouverneur Asa Hutchison.

OBJECTIFS DE LA DÉLÉGATION DANS LE CADRE DE L’ÉVÉNEMENT

Le Groupe interparlementaire vise à trouver des points de convergence dans les politiques nationales respectives, à amorcer un dialogue concernant les points de divergence, à encourager le partage de renseignements et à aider les législateurs à mieux comprendre les sujets communs de préoccupation. Les membres de la Section canadienne du Groupe interparlementaire rencontrent régulièrement leurs homologues fédéraux et ont participé ces dernières années aux réunions des gouverneurs et des législateurs d’État. Ces rencontres donnent lieu à des discussions qui aident la Section canadienne à atteindre ses objectifs et permettent de mieux comprendre la nature et l’ampleur de la relation bilatérale entre les deux pays.

Les membres de la Section canadienne estiment que la Convention nationale du Parti républicain de 2016 s’est révélée l’occasion idéale d’observer le processus politique américain, de même que de discuter avec le représentant Huizenga et avec le gouverneur Hutchison.

UNIVERSITÉ DE CLEVELAND – LA DÉMOCRATIE AU XXIE SIÈCLE

Ed Horowitz, de l’Université de Cleveland, a animé une discussion réunissant Sharon Broussard, de cleveland.com et The Plain Dealer, Lee Fisher, du Cleveland‑Marshall College of Law, Richard Perloff, de l’Université de Cleveland, et Lee Weingert, du LNE Group.

Richard Perloff, Université de Cleveland

  • La politique a toujours été marquée par des campagnes négatives et des attaques.
  • Les publicités négatives peuvent être bonnes pour la démocratie en raison de l’information qu’elles véhiculent sur différents enjeux.
  • Généralement, la colère est présentée comme une agression et non pas comme une argumentation.
  • De plus en plus, les gens partisans portent uniquement attention aux sources véhiculant leur point de vue.
  • Dans un monde idéal, les campagnes politiques devraient être axées sur les grands enjeux nationaux.
  • Chaque débat entre les candidats à la présidence des États-Unis devrait mettre l’accent sur un seul sujet.
  • Les citoyens devraient suivre une formation afin d’être davantage sensibilisés aux questions politiques.

Lee Weingert, LNE Group

  • Le moment où les États-Unis ont basculé de la bipartisanerie à l’hyperpartisanerie n’est pas clair, mais il est évident que ce changement s’est produit. Le résultat de l’hyperpartisanerie : le dysfonctionnement du Congrès américain.
  • Une réforme du financement des campagnes électorales et des mandats d’une durée limitée permettraient de réduire l’ampleur du dysfonctionnement du Congrès américain.
  • L’hyperpartisanerie et la polarisation sociale vont de pair.
  • Les démocrates n’ont jamais été plus libéraux et les républicains n’ont jamais été plus conservateurs.
  • De plus en plus d’Américains ont une opinion défavorable du parti politique qu’ils n’appuient pas.
  • De 10 à 20 % des États américains « comptent » lors des élections présidentielles.

Sharon Broussard, cleveland.com et The Plain Dealer

  • Certains Américains se demandent s’il est possible de devenir président des États-Unis en misant sur des gazouillis négatifs de 140 caractères, sur Facebook, sur Instagram, sur Snapchat, etc.
  • Les médias sociaux sont peu coûteux, ils permettent aux gens d’outrepasser les organes de presse et donc les critiques, et c’est là « que les gens sont ».
  • Avec les médias sociaux, il y a une « surabondance » d’information, mais il est difficile de déterminer son exactitude, le contexte, etc.
  • Lorsque tout le monde est un « créateur », il est difficile de se faire entendre « au-delà du vacarme ».
  • Les nouvelles devraient être claires, objectives et présentées dans le plus grand nombre de formats possible.

Lee Fisher, Cleveland-Marshall College of Law

  • Le Congrès américain est dysfonctionnel; il n’a jamais aussi mal fonctionné.
  • Le président des États-Unis est peut-être la personne la plus importante au monde, mais il est moins important maintenant que par le passé.
  • Si une personne veut changer le monde, elle devrait commencer par sa ville. Les villes devraient être vues comme les laboratoires de la démocratie et devraient être conçues en gardant la démocratie en tête.
  • La confiance est le « lubrifiant » de la démocratie et la démocratie « prend de l’essor du bas vers le haut ».
  • Au niveau local, ce que les dirigeants « savent » ne devrait pas limiter ce qu’ils peuvent « imaginer ».

AMERICAN SUSTAINABLE BUSINESS COUNCIL – FORUM SUR LA PENSÉE CONSERVATRICE ET LA DURABILITÉ DE L’ENVIRONNEMENT

Richard Eidlin, American Sustainable Business Council

  • La durabilité de l’environnement est un « moteur ».
  • Il n’y a pas de contradiction entre « conservatisme » et « environnement ».

Nan Hayworth, ConservAmerica

  • Le potentiel humain est illimité, mais les ressources terrestres sont limitées.
  • Lorsque les gouvernements imposent peu de restrictions aux citoyens, les citoyens peuvent dériver considérablement.
  • Une grande nation doit aspirer à protéger ses ressources le plus possible.
  • Les États, les communautés et les citoyens des États-Unis devraient pouvoir « agir correctement ».
  • Il faut réaliser des investissements « judicieux » pour « protéger la Terre ».

Rob Sisson, ConservAmerica

  • L’adoption de pratiques durables, comme l’installation de lampadaires municipaux à ampoules à DEL, peut générer des économies, qui peuvent ensuite se répercuter sur les citoyens.
  • Les pratiques et les produits durables ont une incidence positive sur les résultats nets.

Bill Shireman, Future 500

  • La « droite » comprend le « comment » et la « gauche » comprend le « pourquoi »; les « indépendants » pourraient permettre d’unifier le « comment » et le « pourquoi ».
  • Les républicains ont des solutions environnementales; il faut que les entreprises  « appuient » les législateurs républicains afin de protéger l’environnement.

Howard Williams, Construction Specialties

  • Il n’y a pas de « décalage » entre la « pensée conservatrice » et la « durabilité »; ils sont unis par l’humanité, qui est la « colle ».
  • Tous les partis politiques ont tendance à politiser des enjeux qui ne sont pas des « enjeux politiques ».
  • Il faut faire attention aux ressources limitées et penser à ce qui est transmis à la génération suivante.
  • Comme les gens passent environ 90 % de leur temps à l’intérieur d’édifices, il faudrait améliorer les espaces intérieurs pour eux.
  • Il est possible de « repenser » l’architecture et le design. On pourrait par exemple envisager l’installation de dispositifs pare-soleil pour réduire le réchauffement.

David Anthony, Naturepedic

  • Il est possible de réaliser des profits en faisant les choses de la « bonne » façon, c’est-à-dire de manière « durable ».
  • Les gens devraient « prendre les mesures qui s’imposent » parce que c’est « la bonne chose à faire »; rentable; exigé par le marché; et nécessaire pour être concurrentiels.
  • Il faut restreindre l’utilisation de produits chimiques.

Joe Paterniti, Key Bank

  • La durabilité peut être vue comme une responsabilité opérationnelle.
  • « Entreprise solide » est ou peut être compatible avec « écoentreprise ».

Rod Richardson, Grace Richardson Fund

  • L’économie de l’offre peut s’appliquer aux changements climatiques. Par exemple, des réductions d’impôts peuvent inciter les gens à adopter des comportements souhaités.
  • La gestion des risques est importante; la diversification est une stratégie qui permet aux investisseurs de gérer les risques et d’accroître leurs bénéfices.
  • Les technologies pourraient permettre de rendre les combustibles fossiles « plus propres ».

Michele Combs, Young Conservatives for Energy Forum

  • L’« énergie » peut être utilisée pour renforcer la « marque républicaine » et  intéresser différents groupes d’électeurs.
  • Les républicains « ont besoin d’un plan concret » en ce qui concerne l’énergie propre.
  • Les milléniaux ont grandi avec le recyclage et ils comprennent les enjeux environnementaux.
  • Il faut que les mesures énergétiques soient efficientes, économiques et axées sur la conservation.

Alex Bozmoski, Energy & Enterprise Initiative

  • Les républicains se préoccupent des changements climatiques.
  • Les solutions des républicains pour faire face aux changements climatiques sont meilleures que celles de démocrates.

Jerry Taylor, Niskanen Center

  • Il n’y a pas de point de vue idéologique en ce qui concerne la science; il n’y a que la science.
  • Le débat n’est pas de savoir si les changements climatiques se produisent. La question est la suivante : à quel point la température augmentera-t-elle?
  • Les changements climatiques : un très grave problème qui requiert une réponse politique sérieuse.
  • Les émissions industrielles contribuent beaucoup aux changements climatiques.
  • Une des questions clés est la suivante : comment faire face à tous les effets possibles des changements climatiques dans une « mer » d’incertitudes?

Catrina Rorke, R Street Institute

  • Les marchés « fonctionnent » pour tout, y compris l’énergie.
  • L’ozone se forme à la fois naturellement et en raison de l’activité humaine.
  • L’Environmental Protection Act des États-Unis est « désuète » à de nombreux égards.
  • Les combustibles fossiles peuvent jouer un rôle pour rendre « l’avenir énergétique » plus sécuritaire.

MICROSOFT AND THE HILL – LA MAIN-D’ŒUVRE DE L’AVENIR : DISCUSSION SUR L’ÉDUCATION DANS LE DOMAINE DES STIM ET DES SCIENCES INFORMATIQUES

Peggy Johnson, Microsoft

  • Il faut former davantage de personnes en sciences informatiques; des « emplois en informatique » ne sont pas comblés parce qu’il n’y a pas assez de personnes qui possèdent les compétences requises.
  • Environ 25 % des écoles américaines enseignent les sciences informatiques.
  • Il faut que davantage d’enfants s’intéressent aux sciences informatiques et cet intérêt doit se manifester à un jeune âge.

Gouverneur Asa Hutchison, État de l’Arkansas

  • Des élèves ont des aptitudes en sciences informatiques et en programmation.
  • Les demandes en matière de programmation doivent émaner des élèves et les enseignants doivent répondre à ces demandes.
  • Les enseignants en place doivent suivre de nouvelles formations pour enseigner la science, la technologie, l’ingénierie et les mathématiques; il faut embaucher de nouveaux enseignants qui possèdent déjà ces connaissances.
  • Un effort national est requis pour soutenir la programmation.
  • La programmation a des applications dans une vaste gamme de secteurs économiques, notamment l’agriculture, les autres ressources et les soins de santé.
  • La science, la technologie, l’ingénierie et les mathématiques (notamment les sciences informatiques) revêtent une importance stratégique pour la sécurité nationale. Les États-Unis ne peuvent être en sécurité s’ils ne mettent pas l’accent sur les ordinateurs, l’analyse de données, etc.


Respectueusement soumis,



L’hon. Michael L. MacDonald,
sénateur, coprésident
Groupe interparlementaire
Canada–États-Unis

L’hon. Wayne Easter, C.P.,
député, coprésident,
Groupe interparlementaire
Canada–États-Unis