Passer au contenu

Si vous avez des questions ou commentaires concernant l'accessibilité à cette publication, veuillez communiquer avec nous à accessible@parl.gc.ca.

Association législative Canada-Chine

Rapport

À l’invitation de l’Assemblée populaire nationale (APN), une délégation parlementaire canadienne de l’Association législative Canada-Chine (ALCC) a effectué une visite de travail en République populaire de Chine du 7 au 11 janvier 2019. La délégation était dirigée par le coprésident de l’ALCC, l’honorable sénateur Joseph A. Day, et réunissait les députés suivants : M. Chandra Arya, M. Michael Cooper, M. Majid Jowhari, et M. Geng Tan. La délégation était accompagnée de M. David Chandonnet, secrétaire administratif, et de Mme Natalie Mychajlyszyn, conseillère.

Le but premier de cette visite de travail était d’assurer le suivi de la visite à Beijing effectuée à l’automne 2018 par les coprésidents de l’ALCC, et de la 22e réunion bilatérale de l’ALCC, qui s’est déroulée à Ottawa du 6 au 8 décembre 2018. Par conséquent, voici quelques-uns des objectifs de la visite :

  • poursuivre la dimension législative des liens bilatéraux en mobilisant des représentants d’assemblées populaires locales;
  • régulariser les occasions de dialogue avec les homologues chinois;
  • informer les interlocuteurs chinois des valeurs et des priorités du Canada;
  • promouvoir une compréhension mutuelle et une meilleure collaboration avec les responsables chinois;
  • en apprendre davantage sur le milieu des affaires et les liens culturels et politiques sino-canadiens, y compris les liens interpersonnels; et
  • mieux comprendre l’histoire de la Chine, ainsi que ses contextes politique, économique et social, et la place qu’elle occupe dans la région Asie-Pacifique.

Nonobstant ces objectifs, la perspective de la délégation à l’égard de la visite a évolué en raison des événements controversés et très médiatisés qui ont touché les relations entre le Canada et la Chine immédiatement avant le départ de la délégation. Au cours de ses réunions de travail avec des responsables locaux, la délégation a exprimé ses préoccupations concernant MM. Michael Kovrig et Michael Spavor, deux Canadiens détenus de façon arbitraire par les autorités chinoises. Les délégués ont souligné le fait que le Canada s’attendait à ce que les droits de ces deux personnes soient respectés, comme le prévoit l’accord consulaire bilatéral conclu entre le Canada et la Chine, et ont demandé leur libération immédiate. Lorsque des interlocuteurs ont soulevé la question des poursuites judiciaires visant la directrice financière de la société chinoise de télécommunications Huawei Technologies Co., Mme MENG Wanzhou, les délégués ont souligné que le Canada est un pays régi par la primauté du droit et que le processus judiciaire canadien est libre de toute ingérence politique. En raison de la gravité de la situation et des tensions suscitées par la visite dans les médias chinois et canadiens, la délégation a publié un communiqué de presse pendant son séjour en Chine pour faire part des résultats de ses discussions.

Shanghai, Suzhou (province du Jiangsu) et Shenzhen (province du Guangdong), la délégation s’est entretenue avec des responsables chinois provinciaux et municipaux, des représentants du milieu des affaires, des établissements de recherche et d’enseignement, ainsi que des groupes communautaires, et plus particulièrement :

  • SHA Hailin, directeur général adjoint, comité permanent de l’assemblée populaire de Shanghai; GU Yue Hua, vice-directeur du comité permanent de l’assemblée populaire municipale de Suzhou; des représentants du bureau des affaires étrangères de Suzhou; LUO Li, vice-présidente et directrice générale du comité permanent de l’assemblée populaire municipale de Shenzhen; et des représentants du bureau des affaires étrangères et du comité des affaires chinoises d’outre-mer de l’assemblée populaire municipale de Shenzhen;
  • des représentants de l’académie des sciences sociales de Shanghai (ASSS), du China Development Institute (CDI) et de ForNGO, un groupe communautaire social;
  • des dirigeants d’études polaires et canadiennes dans divers instituts et universités de Shanghai;
  • des représentants de la Chambre de commerce canadienne de Shanghai et d’Invest Shenzhen, ainsi que des intervenants des secteurs des technologies et de l’énergie propre, notamment des entreprises bien établies comme Celestica et des entreprises en démarrage dans le domaine du matériel informatique et des logiciels; et
  • des administrateurs, des membres du corps professoral et des étudiants du Centennial College de Suzhou, du programme sino-canadien de la Soochow University High School et du Concorde College of Sino-Canada de Shenzhen (Nanshan).

À Hong Kong, la délégation s’est rendue au cimetière de guerre de Sai Wan, où plus de 1 500 soldats du Commonwealth, notamment près de 300 Canadiens, sont enterrés. Ils ont perdu la vie alors qu’ils défendaient Hong Kong en 1941, dans des camps de prisonniers de guerre ou sur d’autres fronts dans le Pacifique lors de la Deuxième Guerre mondiale. Dans le cadre de cette visite au cimetière, une cérémonie de dépôt de couronnes a été organisée au nom de l’ALCC.

Pendant tout le déroulement de son programme, la délégation a été accompagnée de diplomates canadiens et de délégués commerciaux des consulats généraux du Canada à Shanghai, Guangzhou (responsable de Shenzhen) et à Hong Kong, ainsi que du bureau commercial de Shenzhen, en plus de tenir des séances d’information avec eux. Au lieu de tenir une réunion officielle avec l’hôte de la délégation, l’APN, le sénateur Day a eu plusieurs entretiens téléphoniques avec son homologue de l’APN. Dans l’ensemble, le programme de la visite, et plus particulièrement les discussions franches et honnêtes sur les événements récents, ont témoigné de la grande portée et de la profondeur des relations qu’entretiennent le Canada et la Chine, ainsi que de l’importance accordée à la diplomatie parlementaire au vu de cette relation de longue date. Les dernières réunions de travail de l’ALCC à Shanghai remontaient à 2014 et 2013, et à 2009 dans le cas de Shenzhen. Il s’agissait pour l’ALCC de sa première visite à Suzhou.

A. Priorités en évolution de la Chine et possibilités de relations sino canadiennes

a) Virage économique de la Chine

Tout au long de son programme, la délégation a recueilli des renseignements de ses interlocuteurs chinois et canadiens au sujet des priorités nationales et mondiales de la Chine. Plus particulièrement, on note un changement quant à l’accent mis sur le développement économique du pays, à la volonté de continuer à faire preuve d’ouverture de façon plus générale, et aux rôles que jouent le delta du Yangtsé et le delta de la rivière des Perles à cet égard. Par exemple, les délégués ont été informés du fait que les dirigeants chinois faisaient la promotion d’un meilleur développement social et économique du pays dans le cadre d’initiatives mettant l’accent sur Shanghai et la région avoisinante, ainsi que la province du Guangdong, où se trouve Shenzhen. Plus particulièrement, les plans stratégiques pour chacune de ces deux régions comprennent une meilleure intégration aux centres urbains environnants grâce à la réalisation de projets de connectivité et d’infrastructure d’envergure. De plus, des plans de développement commercial sont élaborés pour faciliter la mobilité des passagers, des travailleurs et des marchandises, tout en augmentant les importations de produits et de services et, ultimement, le rôle que jouent ces régions dans la croissance économique de la Chine. Par exemple, l’initiative « Greater Bay Area » dans le delta de la rivière des Perles a pour but d’intégrer les différents systèmes, coutumes, lois, devises et langues de la province du Guangdong, sur le continent chinois, et des régions administratives spéciales de Hong Kong et Macao. En discutant de cette initiative avec des délégués, des interlocuteurs ont mis l’accent sur l’importance, dans le plan des dirigeants chinois, que la province du Guangdong délaisse les activités manufacturières à bas salaire pour se tourner vers une économie à valeur ajoutée, axée sur le savoir, et une main d’œuvre hautement qualifiée. Preuve que ce virage est déjà en cours, les délégués ont appris que le nombre d’entreprises se spécialisant dans les systèmes de réalité virtuelle et de réalité augmentée (c. à d. l’ajout d’éléments numériques à des expériences en direct) a augmenté à Shenzhen au cours des dernières années. Il a également été dit que la population relativement jeune dans le secteur urbain – la moyenne d’âge est de 32 ans – et les organismes de promotion comme Invest Shenzhen jouaient un rôle clé dans la réalisation de ce plan. Pour sa part, Shanghai devient de plus en plus un carrefour de l’innovation, des sciences et de la technologie, notamment pour des secteurs créatifs et numériques comme les jeux vidéo, les films et l’animation. De plus, on a dit à la délégation que de nouvelles structures législatives et financières étaient mises sur pied pour poursuivre l’amélioration du contexte commercial et attirer d’autres investissements. Les délégués ont été informés du fait que Suzhou prévoyait continuer d’apporter une importante contribution au dynamisme économique du delta du Yangtsé, où l’on trouve de nombreux parcs industriels qui se spécialisent dans un large éventail d’activités de recherche et développement, ainsi que dans divers volets du génie informatique et technologique.

i. Possibilités de relations sino canadiennes

Misant sur les liens interpersonnels et économiques établis depuis longtemps, la délégation a appris que le Canada avait un rôle potentiel à jouer dans le plan de la Chine visant à transformer son économie et à stimuler sa croissance économique. Par exemple, le Canada a été l’un des 12 pays d’honneur présentés lors de la foire commerciale China International Import Expo, qui s’est déroulée à Shanghai en novembre 2018. Plusieurs ministres fédéraux du Canada, notamment le ministre de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire, ont participé à cette foire commerciale, organisée sous la direction du président de la Chine, XI Jinping, dans le cadre de laquelle 48 entreprises canadiennes ont conclu des contrats commerciaux d’une valeur de 1,67 milliard de dollars.

Pour mieux comprendre le rôle des entreprises canadiennes dans l’économie chinoise, la délégation a visité les installations de Celestica – une entreprise de haute technologie qui se spécialise dans les solutions pour la conception de pointe, la fabrication, les plateformes matérielles et les chaînes d’approvisionnement – dans le parc industriel de Suzhou. Celestica concentre ses activités sur la connectivité et les plateformes infonuagiques en proposant des applications dans un éventail de secteurs, notamment l’énergie propre, les communications et la santé. L’entreprise, dont le siège social est établi à Toronto, possède des installations nord américaines et mondiales aux États Unis, au Mexique, en Australie, en Irlande, en Roumanie, en Espagne, au Japon, en Corée du Sud, au Laos, en Malaisie, à Singapour et en Thaïlande, en plus de celles en Chine. Les délégués ont été mis au fait de l’incidence des développements économiques survenus récemment dans le monde, ainsi que des priorités économiques nationales de la Chine, sur les activités de Celestica.

Lors de ses réunions avec divers intervenants, la délégation a pu discuter d’occasions concernant la chaîne d’approvisionnement, notamment la possibilité que des entreprises canadiennes tirent profit de leur réputation d’offrir des produits et des services fiables, sécuritaires et de grande qualité. Les discussions ont porté sur les secteurs suivants : l’agriculture et l’agroalimentaire, y compris les produits alimentaires haut de gamme comme les fruits de mer; le tourisme; la santé et les sciences de la vie; et les services financiers, plus particulièrement les applications dans le domaine des banques, de l’assurance et du commerce électronique, en vue de simplifier les procédures d’importation. En ce qui concerne les activités commerciales des secteurs à valeur ajoutée et fondés sur le savoir, les discussions ont surtout porté sur les domaines suivants : la haute technologie, la connectivité et l’ingénierie, notamment la biotechnologie; le génie aérospatial et automobile, y compris la mise au point de voitures autonomes et de pièces d’automobile connexes; les technologies propres et l’énergie renouvelable, de même que la protection de l’environnement et la technologie des océans; et les logiciels et les applications numériques, ce qui comprend les secteurs créatifs, les films et les jeux vidéo.

La délégation a été informée par différentes entreprises canadiennes en démarrage établies à Shenzhen que le gouvernement du Canada pourrait mieux soutenir les entreprises canadiennes en démarrage au cours des premières étapes de leur développement. Par exemple, il pourrait offrir à de grandes sociétés canadiennes des incitatifs pour qu’elles fassent affaire avec des entreprises en démarrage. On a également dit aux délégués que le gouvernement devrait davantage tenir compte de la commercialisation lorsqu’il s’agit d’apporter un soutien à l’échelle nationale à des innovations canadiennes. Les discussions ont également porté sur la connaissance des divers programmes de soutien à l’exportation nationale par les entreprises canadiennes, le rôle que les délégués commerciaux canadiens peuvent jouer pour promouvoir ces programmes, et la nécessité de rendre l’information plus accessible et conviviale.

De plus, la délégation a été informée qu’il serait possible de favoriser les partenariats Canada Chine en apportant un soutien à des groupes communautaires qui offrent une variété de services sociaux en lien avec l’évolution économique de la Chine. Les délégués ont eu un entretien avec l’un de ces groupes, ForNGO, au cours de sa visite dans un parc incubateur d’organisations non gouvernementales administré par le bureau des affaires civiles de Pudong, à Shanghai. ForNGO se consacre à la création d’un espace et à la promotion de synergies entre des organisations sociales représentant un éventail de spécialisations, d’activités philanthropiques et de services professionnels. ForNGO joue le rôle de centre juridique du parc et offre des services aux autres résidents afin qu’ils améliorent leur expertise et leur capacité relativement aux structures réglementaires et juridiques en évolution de la Chine. Il reçoit une aide financière du Fonds canadien d’initiatives locales, qui est géré par le consulat général du Canada à Shanghai, pour l’élaboration de son matériel de formation. Dans ce contexte, on a souligné les avantages sur le plan de l’apprentissage qui pourraient découler d’occasions de mobiliser des groupes effectuant un travail similaire au Canada.

B. Région arctique

La délégation a également recueilli des renseignements concernant l’intérêt de la Chine à l’égard de la région arctique, ainsi que les différentes possibilités de partenariats entre des universitaires chinois et canadiens à ce sujet. À cet égard, les délégués ont eu une discussion sur des enjeux polaires avec : QIAN Hao, directeur du centre des études canadiennes à la Shanghai International Studies University; PAN Min, directeur adjoint du Centre des études polaires et océaniques à la Tongji University de Shanghai; et ZHANG Yao, directeur du Centre des études polaires et marines du Shanghai Institutes for International Studies. Plus particulièrement, les délégués ont été informés de l’intérêt de la Chine à l’égard de la région arctique, à titre d’intervenant arctique, et de ses priorités en tant qu’observateur du Conseil de l’Arctique, puisque la Chine cherche à diversifier ses partenariats économiques. Les discussions ont porté sur les efforts déployés par la Chine pour collaborer avec les États arctiques et non arctiques dans les domaines de la recherche scientifique, de la protection de l’environnement, de la gestion des changements climatiques, des possibilités de développement des ressources et de l’économie, et des enjeux liés à la conservation, notamment les pêches.

i. Possibilités de relations sino canadiennes

La délégation a été informée du fait que la Chine étudiait des possibilités afin d’être mieux informée des structures de réglementation et de gouvernance relatives à l’Arctique. Il a également été fait mention des retombées possibles pour la Chine des échanges avec des autorités canadiennes pertinentes aux niveaux fédéral, territorial et municipal concernant des enjeux de l’Arctique.

C. Partenariats universitaires et coopération en éducation

La délégation a eu écho de l’engagement continu de la Chine et de son intérêt à l’égard du renforcement des échanges universitaires et des partenariats avec le Canada dans le domaine de la recherche et du développement. Des interlocuteurs ont souligné la collaboration entre l’Académie des sciences sociales de Shanghai (ASSS), le China Development Institute (CDI) et divers établissements de recherche et universités du Canada, comme la Fondation Asie Pacifique, l’Université de la Colombie Britannique, l’Université Western Ontario, l’Université de Toronto, l’Université de Waterloo et l’Université d’Ottawa. Cette collaboration témoigne de la vaste portée de l’engagement sino canadien.

Le programme de la délégation comprenait la tenue de discussions dans le cadre de visites d’établissements qui illustrent le partenariat durable et sans cesse croissant entre le Canada et la Chine dans le domaine de l’éducation. À de nombreux égards, les programmes d’études canadiens de ces établissements, et leur lien avec les industries de la Chine et du Canada, font partie de leurs principaux avantages en jumelant l’apprentissage, la formation et l’employabilité au 21e siècle, ainsi que les expériences internationales.

Au cours de sa visite au Centennial College de Suzhou, le premier et le seul collège canadien en Chine, la délégation a été mise au fait de l’étendue des partenariats établis entre le Canada et la Chine dans le domaine de l’éducation. Cet établissement a été créé en 1996 grâce à une association entre la Suzhou University of Science and Technology et le Centennial College de Toronto. Des programmes sont offerts dans des domaines comme le commerce international, les services financiers, la gestion des opérations d’accueil et d’hôtellerie, le génie logiciel et les applications d’architecture. En raison de la conformité aux normes et aux lignes directrices établies par le gouvernement de l’Ontario, les étudiants obtiennent un diplôme qui est reconnu en Ontario et en Chine. Situé dans le parc industriel de Suzhou, l’établissement compte plus de 1 500 étudiants chinois, et environ 100 étudiants étrangers provenant du Panama, de l’Inde, de l’Indonésie et de la Corée du Sud. Les délégués ont également été informés des plans de l’établissement en vue d’accroître son offre de programmes et ses partenariats pour permettre l’obtention de diplômes décernés par des universités canadiennes.

Des expériences positives similaires ont été soulignées lors de la visite de la délégation à la Soochow University High School, située à Suzhou, et de ses réunions avec des administrateurs, des membres du corps professoral et des étudiants du programme du Sino Canada International High School, créé en 2018. On a fait part aux délégués des avantages, pour les étudiants chinois, de suivre le programme d’études de la province de la Nouvelle Écosse. Ainsi, les étudiants peuvent obtenir un diplôme d’études secondaires qui sera reconnu par les universités au Canada et à l’étranger. L’expérience internationale de cet établissement est enrichie par la possibilité d’étudier en Nouvelle Écosse ou au Nouveau Brunswick pendant un semestre. Le nombre d’étudiants inscrits au programme a augmenté à environ 250 étudiants; son corps professoral comprend plusieurs enseignants du Canada atlantique. Les administrateurs de l’établissement ont fait remarquer que la candidature des étudiants pouvait être prise en considération pour l’obtention de différentes distinctions scolaires canadiennes, comme la Médaille académique du Gouverneur général.

De même, le Concord College of Sino Canada de Shenzhen (Nashan) a ouvert ses portes en 2001. Plus de 800 étudiants de niveau secondaire y sont inscrits. Il offre un double programme de diplomatie reposant sur les parcours éducatifs de la Chine et du Nouveau Brunswick. Les certificats et les diplômes qui y sont décernés sont reconnus en Chine et au Canada, ce qui est avantageux pour les étudiants qui désirent s’inscrire dans des établissements d’études postsecondaires au Canada et à l’étranger. Le corps professoral de l’établissement compte plusieurs enseignants du Canada, y compris du Nouveau Brunswick. Certains étudiants ont eu l’occasion de poser des questions aux membres de la délégation pour connaître leur point de vue sur le leadership et les possibilités de carrière. De plus, les étudiants ont présenté quelques-unes de leurs réalisations aux délégués, notamment dans le domaine du génie logiciel et électrique, et dans celui des arts. Le président de l’établissement, qui fait partie du réseau Concord College of Sino Canada, est Francis Pang, un Sino Canadien qui a mis sur pied – et, depuis 1997, géré – plusieurs établissements d’enseignement offrant le programme d’études canadien en Chine, qui sont reconnus pour leur rôle dans l’ouverture de la Chine au monde extérieur. Au cours de leur visite à l’établissement, les délégués ont été informés du fait qu’en décembre 2018, M. Pang avait été fait membre de l’Ordre du Canada « pour son engagement dans la formulation d’un cadre pour l’enseignement coopératif entre des établissements postsecondaires canadiens et chinois ».

Conclusions

Tout au long de son programme, les personnes, les organisations et les responsables gouvernementaux que la délégation a rencontrés ont souligné leur engagement à resserrer les relations entre le Canada et la Chine. De nombreux interlocuteurs ont fait part aux délégués de leurs préoccupations concernant l’orientation des relations sino canadiennes à la lumière des affaires consulaires très médiatisées mentionnées au début du présent rapport, notamment la détention arbitraire de deux Canadiens. Bien que le contexte controversé dans lequel la visite de travail a eu lieu ait été soulevé lors des réunions, la délégation a été accueillie favorablement, et l’intérêt du peuple chinois à maintenir des relations amicales avec le Canada, le pays d’origine du Dr Norman Bethune – une figure éminente dans l’histoire chinoise – a fait l’objet de nombreuses discussions. En règle générale, le programme des réunions à Shanghai, Suzhou, Shenzhen et Hong Kong a permis aux délégués d’obtenir de précieux renseignements sur la perspective de la Chine à l’égard de l’innovation économique, et de découvrir la profondeur et les nombreuses facettes des relations entre le Canada et la Chine. De plus, lors de cette visite, les délégués ont eu l’occasion d’échanger avec des responsables chinois locaux dans le but d’améliorer leur compréhension mutuelle des priorités et des défis propres à cette relation bilatérale.

Respectueusement soumis,

L’honorable Joseph A. Day, sénateur  Coprésident
Association législative Canada-Chine

M. Joe Peschisolido, député
Coprésident
Association législative Canada-Chine