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Groupe interparlementaire Canada-États-Unis

Rapport

MEMBRES ET PERSONNEL DE LA DÉLÉGATION

Du 19 au 21 juillet 2018, M. Brian Masse, député, vice-président de la Section canadienne du Groupe interparlementaire (GIP) Canada-États-Unis, a dirigé une délégation à la réunion estivale annuelle de la National Governors Association (NGA), qui s’est tenue à Santa Fe, au Nouveau-Mexique. Les autres membres de la délégation étaient MM. Colin Carrie et Randeep Sarai, députés. Mme June Dewetering, conseillère principale de la section canadienne, accompagnait la délégation.

LA RÉUNION

La NGA a plus de cent ans et constitue le projet du président Theodore Roosevelt qui, à l’époque, avait convoqué les gouverneurs à une réunion pour discuter des ressources du pays. Elle représente aujourd’hui les 50 États, trois territoires et deux États libres associés aux États-Unis. À titre d’organisme de politique publique représentant les gouverneurs auprès du Congrès et de l’administration fédérale des États-Unis sur des dossiers de compétence fédérale qui touchent les États, la NGA élabore et met en application des solutions aux défis que posent les politiques publiques.

La NGA se réunit tous les ans à l’hiver et à l’été. « À l’avant-garde : Gouverneurs de l’innovation » (Ahead of the Curve: Innovation Governors) est le thème choisi par le président de la NGA, Brian Sandoval, gouverneur du Nevada, pour les activités de la NGA en 2018. À la conclusion de la réunion, Steve Bullock, gouverneur du Montana, a été nommé président de la NGA et a annoncé que les activités de la NGA en 2019 se dérouleraient sur le thème suivant : « De bons emplois pour tous les Américains » (Good Jobs for All Americans).

OBJECTIF DE LA DÉLÉGATION POUR LA RÉUNION

Les membres de la Section canadienne du Groupe interparlementaire assistent aux réunions d’hiver et d’été de la NGA depuis plusieurs années. À la dernière réunion, les délégués ont discuté avec des gouverneurs à propos de différents enjeux, dont la nature et la valeur du commerce et de la relation d’investissement entre le Canada et leurs États. Ils ont entre autres rencontré MM. Matt Bevin, du Kentucky, Doug Burgum, du Dakota du Nord, John Hickenlooper, du Colorado, Brian Sandoval, du Nevada et Rick Snyder, du Michigan.

Les discussions avec les gouverneurs et les autres participants aident les membres canadiens du Groupe interparlementaire à trouver des points de convergence des politiques nationales de chacun, àfavoriser les échanges d’information et à promouvoir une meilleure compréhension des dossiers d’intérêt commun. Ces réunions constituent aussi pour la Section canadienne une occasion de s’informer et de se prononcer sur des dossiers qui intéressent les États et touchent le Canada.

ACTIVITÉS PENDANT LA RÉUNION

Au programme de la réunion estivale de 2018 de la NGA figuraient les séances suivantes :

  • Rebuilding a Silk Road to Economic Development (Reconstruire une route de la soie pour le développement économique)
  • U.S.–China Economic Ties, Growth, Strategies and Investment Opportunities (Liens économiques, croissance, stratégies et occasions d’investissement entre les États-Unis et la Chine)
  • Joining with Japan: Strengthening Partnerships from an Ocean Away (S’allier au Japon : renforcer les partenariats de l’autre côté de l’océan)
  • Ahead of the Curve: Innovation Governors (À l’avant-garde : Gouverneurs de l’innovation)
  • Racial Equity in the Workplace (Égalité des races au travail)
  • Women in Leadership: A View from the Top (Les femmes occupant un poste de direction : Vue au sommet)
  • Economic Opportunity in the Great Outdoors (Possibilités économiques en plein air)
  • An Evolving Crisis: Combatting the Next Wave of Addiction (Montée de la crise : Combattre le nouveau fléau dans le monde des dépendances)
  • Best Practices: Infrastructure Funding (Pratiques exemplaires : Le financement de l’infrastructure)
  • International Keynote (Interventions de représentants étrangers)
  • The Intersection Between the Arts and Commerce in the States (Le croisement entre les arts et le commerce dans les États)
  • Robots, Education and Workforce: Transformers and Transformation (Robots, formation et main d’œuvre : Transformateurs et transformation)
  • Good Jobs for All Americans (De bons emplois pour tous les Américains).

Le présent rapport résume les discussions de certaines séances.

RECONSTRUIRE UNE ROUTE DE LA SOIE POUR LE DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE

À la suite des exposés du représentant du consulat général de la République populaire de Chine, Zhang Ping, et du représentant de la Société chinoise de placements, Qi Bin, le représentant de CGTN America, Mike Walter a interrogé M. Bin et le représentant de Bank of China USA, Raymond Qiao.

Zhang Ping, Consulat général de la République populaire de Chine

  • Les relations entre la Chine et les États-Unis ont 40 ans d’histoire et témoignent de certains progrès; les succès ont été obtenus non sans difficulté et devraient être appréciés.
  • La Chine et les États-Unis devraient faire preuve d’un plus grand respect mutuel et favoriser un climat où l’on résout rapidement les problèmes, où l’on saisit les occasions et où l’on renforce la coopération économique.
  • Les intérêts chinois et américains sont interreliés et la coopération s’accomplitaux niveaux nationale et infranationale; il faudrait concentrer les efforts sur le maintien de la coopération infranationale.
  • La Chine augmente l’accès à son marché, ce qui crée un environnement plus favorable aux investissements et améliore le respect des droits de propriété intellectuelle; en somme, le marché chinois est ouvert aux entreprises américaines.
  • La Chine et les États-Unis doivent encourager les relations de gré à gré ainsi que les programmes d’échange notamment dans les domaines de la culture, de l’éducation, du tourisme et du sport.
  • Les relations sino-américaines sont actuellement éprouvées et marquées par des défis sans précédent, attribuables entre autres aux tarifs américains, et la guerre commerciale qui risque de s’envenimer pourrait toucher d’autres pans de la relation entre les deux pays, au-delà du commerce; les guerres commerciales entraînent des dommages mutuels et ne sont dans l’intérêt de personne.
  • Les sociétés chinoises ont investi dans pratiquement tous les États américains et ont créé plusieurs milliers d’emplois.
  • La Chine est le partenaire des États-Unis, non pas une menace.

Qi Bin, Société chinoise de placements

  • Avec 1,3 milliard de consommateurs, la Chine présente un des marchés de consommation dont la croissance est la plus rapide du monde.
  • La Chine et les États-Unis sont des « moteurs » de croissance mondiale, et il est possible de réaliser de grandes choses par la collaboration; les placements chinois dans la « rust belt » sont possibles, et les pays devraient rechercher des pistes de coopération et de complémentarité.
  • On constate de nombreuses ressemblances entre la Chine et les États-Unis, y compris à l’égard de la mise sur pied de marchés de capitaux.
  • À l’heure actuelle, 61 vols relient quotidiennement la Chine et les États-Unis; ce nombre devrait augmenter.

Question de Mike Walter : Quelles observations peut-on formuler à propos de l’évolution du contexte des investissements, des tensions à l’échelle fédérale et du rôle des gouvernements infranationaux à l’égard des liens à tisser?

Raymond Qiao, Bank of China USA

  • Il importe de faire la promotion du commerce et des investissements entre la Chine et les États-Unis, ainsi que d’établir des ponts.

Question de Mike Walter : Quelles observations peut-on formuler sur l’établissement des relations, sur le fait de s’assurer que la Chine et les États-Unis acquièrent une meilleure compréhension mutuelle et sur l’augmentation le nombre d’étudiants chinois qui font des études aux États-Unis?

Qi Bin, Société chinoise de placements

  • Dans le passé, les relations entre la Chine et les États-Unis ont été marquées par des difficultés.
  • Il est important de communiquer les uns avec les autres et de visiter nos pays respectifs.
  • La Chine et les États-Unis devraient cibler des éléments de complémentarité et rassembler les parties intéressées afin de se concentrer sur l’augmentation des revenus et de la rentabilité; les deux pays devraient intensifier les gains d’efficacité et réduire les coûts de transaction dans les deux plus importantes économies du monde.

Question de Mike Walter : Quelles observations peut-on formuler à propos des investissements étrangers dans le contexte des relations entre la Chine et les États-Unis?

Raymond Qiao, Bank of China USA

  • Les percées technologiques importantes changent complètement la donne.
  • Les pays ne peuvent plus s’isoler du monde, et le protectionnisme ne fonctionne plus.

Question de Mike Walter : Quelles observations peut-on formuler à propos des fausses croyances que les gens peuvent avoir sur la Chine?

Qi Bin, Société chinoise de placements

  • La Chine et les États-Unis sont des nations distinctes qui possèdent une histoire, des langues, des cultures, etc., différentes, mais leur activité économique est identique et il n’est probablement pas deux nations plus semblables; à compter de maintenant, les deux pays devraient à la fois coopérer et se faire concurrence.
  • Aucun pays ne présente une « économie de marché absolument libre. »

Raymond Qiao, Bank of China USA

  • Malgré des différences entre la Chine et les États-Unis, les deux pays peuvent se trouver des points communs.

Question de Mike Walter : Quelles observations peut-on formuler à propos des barrières à l’entrée subies par les sociétés américaines qui désirent faire affaire en Chine et des mesures qui permettraient d’abaisser ces barrières?

Qi Bin, Société chinoise de placements

  • La Chine et les États-Unis peuvent tous deux abaisser les barrières.
  • La Chine travaille à l’amélioration du respect des droits de propriété intellectuelle.
  • Les États-Unis devraient faire preuve de plus de souplesse à l’égard des investissements étrangers directs.

LIENS ÉCONOMIQUES, CROISSANCE, STRATÉGIES ET OCCASIONS D’INVESTISSEMENT ENTRE LES ÉTATS-UNIS ET LA CHINE

À la suite d’une présentation par Xu Chen, de la China General Chamber of Commerce USA et de la Bank of China USA, Michael Myers, de la Rockefeller Foundation a posé des questions aux gouverneurs Gary Herbert et John Hickenlooper, ainsi qu’à William Woo, de Jushi USA et à Steven Dai, d’International Vitamin Corporation.

Xu Chen, China General Chamber of Commerce USA et Bank of China USA

  • La Chine et les États-Unis sont à un moment décisif de leur relation.
  • Le commerce entre la Chine et les États-Unis remonte à l’époque de George Washington, et chacun des deux pays représente pour l’autre le plus important partenaire commercial.
  • Les sociétés chinoises ont fait d’importants investissements aux États-Unis, créant ainsi des emplois et payant des impôts.
  • La Chine et les États-Unis pourraient tirer avantage d’un « programme de jumelage » des petites et moyennes entreprises qui leur permettrait plus facilement d’établir des liens entre elles et de s’intégrer aux chaînes de valeur.
  • Les tarifs douaniers américains sur certains produits d’acier et d’aluminium représentent un « recul » et nuisent aux multinationales américaines.

Question de Michael Myers : Qu’ont fait les États américains pour devenir attrayants pour les investissements chinois?

Gouverneur Gary Herbert, Utah

  • L’Utah croit au commerce libre et équitable, ainsi qu’aux occasions présentes sur le marché mondial; l’isolationnisme n’est pas avantageux.
  • Le manque de communication est la source de nombreux problèmes.
  • Les entités concernées doivent trouver des moyens de travailler ensemble.

Gouverneur John Hickenlooper, Colorado

  • Le commerce contribue à rendre notre monde plus sûr.
  • Le commerce est complexe et pas toujours juste.

Question de Michael Myers : Quels sont les éléments qui attirent les entreprises?

Gouverneur Gary Herbert, Utah

  • Les tensions et l’incertitude nuisent à la capacité de faire des affaires.
  • Environ 70 % du pouvoir d’achat mondial est situé hors des États-Unis.

Gouverneur John Hickenlooper, Colorado

  • La certitude et la confiance sont d’une importance capitale pour les entreprises.

Steven Dai, International Vitamin Corporation

  • Les investisseurs ont besoin de certitude.
  • Des employés sont souvent envoyés à l’étranger à des fins de formation.

William Woo, Jushi USA

  • Les entreprises se mondialisent dans le but d’échapper au protectionnisme.

Question de Michael Myers : Dans un contexte où 39 des 50 États américains pourraient élire un nouveau gouverneur l’an prochain, quel conseil devrait-on donner aux nouveaux venus sur la question du commerce?

Gouverneur Gary Herbert, Utah

  • Les gouverneurs devraient comprendre parfaitement le rôle important du commerce international pour la prospérité d’un État.
  • Les gouverneurs devraient se concentrer sur les gestes qu’ils peuvent poser pour accroître les possibilités dans chacun de leur État.
  • Les gouverneurs devraient comprendre que le commerce peut contribuer à la croissance économique, ce qui entraîne une hausse de la qualité de vie.
  • Les « problèmes » de commerce peuvent être résolus en réunissant toutes les personnes et entités concernées, dans un esprit d’ouverture.

Gouverneur John Hickenlooper, Colorado

  • Les gouverneurs devraient se rendre dans les pays où les entreprises de leur État font du commerce et où il pourrait y avoir un potentiel de commerce.

Steven Dai, International Vitamin Corporation

  • Les gouverneurs devraient établir des relations, y compris avec les organismes chinois.

William Woo, Jushi USA

  • Les gouverneurs devraient s’assurer de la cohérence des politiques.

S’ALLIER AU JAPON : RENFORCER LES PARTENARIATS DE L’AUTRE CÔTÉ DE L’OCÉAN

Issei Hatakeyama, JETRO New York

  • Le Japon s’investit dans sa relation avec les États-Unis.
  • La relation entre le Japon et les États-Unis a le potentiel de s’épanouir davantage.

Kentaro Sonoura, Conseiller auprès du premier ministre japonais Abe

  • Les sociétés japonaises sont très enthousiastes à l’idée d’investir aux États-Unis.
  • Les voitures japonaises devraient continuer de faire partie intégrante de l’économie américaine.
  • L’Accord de Partenariat transpacifique global et progressiste est avantageux pour le Japon et pour tous les autres pays membres; il serait également avantageux pour les États-Unis.

Shinji Hirai, Gouverneur de la préfecture de Tottori

  • La communauté mondiale est en évolution.
  • Le Japon est un ami et partenaire « fidèle » des États-Unis, surtout à l’échelle subnationale.

Shinsuke Sugiyama, Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Japon aux États-Unis

  • Les investissements japonais aux États-Unis entraînent la création d’emplois et une hausse des revenus d’impôts, ainsi qu’une exposition à une autre culture et à des techniques de gestion différentes.
  • Le Japon et les États-Unis devraient collaborer à la mise au point de chaînes d’approvisionnement et de valeur, à améliorer les échanges entre personnes et à développer les liens entre entreprises.

À L’AVANT-GARDE : GOUVERNEURS DE L’INNOVATION

John Krafcik, Waymo

  • La conduite et les transports mènent à des « pertes sociales »; à l’échelle mondiale, 1,25 million de personnes perdent la vie sur les routes chaque année, dont 40 000 aux États-Unis.
  • En ce qui concerne les aspects technologiques et les voitures autonomes, quelques questions se posent, dont les suivantes :
    • l’endroit où vous vous trouvez sur la planète, ce qui peut être suivi par des radars et par des capteurs;
    • les éléments qui vous entourent et qui ne figurent pas sur la carte, comme les piétons et les autres voitures;
    • pouvez-vous prédire ce qui se déplacera, à quelle vitesse et dans quelle direction, comme les piétons et les autres voitures; et
    • qu’est ce qui est la route sécuritaire à emprunter.
  • Les capacités de détection et la sécurité sont la clé des voitures autonomes.
  • Les concepteurs de voitures autonomes se concentrent sur la sécurité; les bénévoles qui font l’essai de telles voitures consignent des éléments d’information d’autre nature.
  • Les voitures autonomes présentent le potentiel de sauver des vies et de réduire les souffrances, d’améliorer les résultats, car la période de déplacement peut être employé de façon productive, et d’aider certaines populations, comme les personnes atteintes de cécité.
  • Les voitures à « usage personnel » sont immobiles 95 % du temps.
  • L’un des obstacles à la technologie des voitures autonomes est l’acceptation par le consommateur; les cycles d’adoption d’autres technologies peuvent se révéler instructifs; pensons notamment au téléphone cellulaire, pour lequel 25 % des Américains sondés au départ disaient ne jamais vouloir utiliser ce genre d’appareil.

ÉGALITÉ DES RACES AU TRAVAIL

La June Montgomery Tabron, W.K. Kellogg Foundation

  • Il importe de se concentrer sur les causes profondes des écarts et d’éliminer les obstacles qui font que les inégalités persistent.
  • Il faut regarder les choses à travers une sorte de loupe sur l’égalité des races de manière à éliminer les préjugés avant même qu’ils émergent.
  • Les enfants s’épanouissent dans des familles stables et fonctionnelles; les familles s’épanouissent dans des communautés égalitaires.
  • La technologie devrait être utilisée pour la promotion de l’égalité; il faut s’assurer que l’intelligence artificielle et l’automatisation ne perpétuent pas des méthodes inéquitables.
  • Comme les personnes aptes ne sont pas toutes préparées à l’environnement des affaires, de l’argent se gaspille.
  • Les États américains devraient quantifier le potentiel perdu associé à la sous-utilisation des gens; les pertes de productivité et de revenus fiscaux, par exemple, devraient être quantifiées.
  • Toutes les capacités devraient être mises à profit pour assurer la compétitivité des États-Unis.
  • Les travailleurs qui sont rendus à mi-chemin dans leur carrière devraient bénéficier d’occasions de formation.
  • Le transport est nécessaire pour relier les collectivités rurales aux centres urbains et, par conséquent, pour faciliter l’égalité des résidents des milieux ruraux toutes races confondues.
  • Chaque Américain devrait être en mesure de participer à la nouvelle économie.
  • Pour construire la main d’œuvre de l’avenir, il faut miser autant sur les compétences humaines que spécialisées.
  • La qualité, l’accessibilité et le coût sont des aspects importants de l’éducation et des soins à la petite enfance; les travailleurs dont les enfants bénéficient de soins adéquats sont plus attentifs et productifs.
  • Les partenariats sont importants pour l’atteinte des objectifs.

LES FEMMES OCCUPANT UN POSTE DE DIRECTION : VUE AU SOMMET

Pat Vincent-Collawn, PNM Resources, Inc.

  • L’éducation compte, et les parents peuvent donner à leurs filles le sentiment que rien n’est à leur épreuve.
  • Les employés devraient donner à leur employeur le meilleur d’eux-mêmes, permettant ainsi de tirer le maximum des sommes investies en eux.
  • Les gens devraient avoir une passion pour leur travail.

Gail Boudreaux, Anthem, Inc.

  • L’accent devrait être mis sur le rendement, plutôt que sur le genre ou sur l’apparence de quelqu’un; il faudrait toujours penser à des moyens d’améliorer son rendement et celui des personnes qui les entourent.
  • Les gens devraient avoir la conviction de pouvoir acquérir les compétences requises, rechercher des affectations, être passionnés, sortir de leur zone de confort et se mettre au défi.
  • Jouer un rôle de modèle et de mentor est une responsabilité autant qu’un privilège.
  • Nos enfants sont la main d’œuvre de l’avenir.

Barbara Humpton, Siemens USA

  • Le directeur général d’une entreprise en définit la culture.
  • Il importe d’exploiter le talent, qui est présent partout; il faut mettre des efforts sur tous les employés possible sans exception, car il est illogique de négliger 50 % de la population.
  • Il faut trouver la bonne personne pour chaque poste disponible; cette personne peut se trouver n’importe où; par exemple, il ne faut pas limiter les recherches aux différents services de l’entreprise, mais également à l’extérieur de celle-ci.
  • Les gens devraient établir clairement ce qu’ils ont à offrir.

POSSIBILITÉS ÉCONOMIQUE ET PLEIN AIR

Butch Whiting, Kryptek Outdoor Group

  • Le plein air récréatif est un vaste secteur en ce qui a trait à la rémunération et aux salaires, aux impôts payés, aux dépenses de tourisme, aux montants consacrés aux permis et aux autorisations, aux achats d’armes à feu et d’autres accessoires, etc.
  • Voici quelques considérations et recommandations à l’égard de la croissance du plein air récréatif aux États-Unis :
    • Favoriser les relations.
    • Attirer de nouvelles marques.
    • Susciter une culture de soutien.
    • Assister à des salons professionnels et à des congrès sur la conservation.
    • Mettre au point des initiatives créatives de marketing croisé et des promotions.
    • Adopter un modèle nord-américain de conservation de la faune.

Jerry Stritzke, REI

  • Le plein air est un concept propre aux États-Unis et, par définition, local; les Américains entretiennent un lien étroit avec le plein air.
  • Aux États-Unis, le plein air récréatif est en croissance et la fréquentation des parcs nationaux connaît une véritable explosion.
  • Les retombées économiques du plein air récréatif sont très dispersées.
  • La popularité croissante du secteur de plein air récréatif est une source de prospérité nouvelle pour les régions rurales ou éloignées.
  • Les terres publiques sont l’épine dorsale de l’économie du secteur récréatif aux États-Unis; il faut les préserver et les protéger pour le prochain siècle pour en permettre l’usage récréatif.
  • Aux États-Unis, en moyenne, les enfants passent de quatre à sept minutes par jour à l’extérieur.
  • Le fait d’être à l’extérieur comporte des avantages de santé et de bien-être.

MONTÉE DE LA CRISE : COMBATTRE LE NOUVEAU FLÉAU DANS LE MONDE DES DÉPENDANCES

James Carroll Jr., U.S. Office of National Drug Control Policy

  • Le fentanyl et le carfentanyl sont plus puissants que les opioïdes et causent davantage de décès chaque année.
  • Les opioïdes ne sont pas la seule menace; la cocaïne, les métamphétamines et d’autres stupéfiants représentent aussi des menaces.
  • Les problèmes de dépendance doivent être traités par des méthodes éprouvées, dont des programmes de traitement; les données probantes devraient également être employées pour arrêter l’approvisionnement en stupéfiants et traduire en justice les acteurs de ce trafic.
  • Les stupéfiants traversent les frontières, ils sont achetés sur le Web invisible et ils sont expédiés par la poste.

Robert Raines Jr., U.S. Postal Service

  • Les États-Unis collaborent avec les services postaux étrangers pour arrêter l’entrée de stupéfiants illicites au pays; la Chine est un important expéditeur de stupéfiants.
  • Il faut travailler à accroître les saisies d’opioïdes dans le système postal.

Andrew Kolodny, Brandeis University

  • Chaque année, les États-Unis établissent des records de surdoses de drogue, et on a observé une soudaine augmentation des décès causés par le fentanyl.
  • L’héroïne est désormais disponible dans davantage de régions des États-Unis.
  • Les opioïdes demeurent massivement surprescrits; cette pratique entraîne la dépendance.
  • Aux États-Unis, l’épidémie d’opioïdes constitue la crise de santé publique la plus grave, et les autorités doivent y réagir comme pour n’importe quelle épidémie de maladie : la contenir, y compris par la voie des pratiques de prescription, et assurer l’accès à des traitements salvateurs efficaces.

La première dame Kathryn Helgaas Burgum, État du Dakota du Nord

  • La maladie chronique que constitue la dépendance aux opioïdes, à l’alcool ou à d’autres substances représente un des plus importants défis pour les États-Unis.
  • Les efforts devraient viser à mettre fin à la stigmatisation, à la honte et à la discrimination associées à la dépendance, qui est une  puissante maladie; il s’agit d’un problème de santé, et non d’un choix, d’une faiblesse de caractère ou d’un vice moral.
  • Les États-Unis devraient s’attaquer à ce problème de la même manière qu’ils s’attaqueraient à toute autre maladie.
  • Les dépendances peuvent être traitées et il est possible de s’en remettre.

PRATIQUES EXEMPLAIRES : LE FINANCEMENT DE L’INFRASTRUCTURE

Graeme Conway, Macquarie Infrastructure and Real Assets

  • Les investisseurs du secteur privé s’intéressent de près à l’infrastructure, mais les contraintes, politiques ou autres, devraient être éliminées; des investisseurs de pays étrangers souhaitent investir dans l’infrastructure américaine.
  • Cette infrastructure est différente de celle d’autres pays; elle est notamment plus locale aux États-Unis.
  • Il faut changer le scénario aux États-Unis, y compris localement, pour que les investissements du secteur privé dans l’infrastructure soient vus comme profitables.
  • Les investissements du secteur privé dans l’infrastructure ne sont pas la panacée, mais les investissements du secteur public ne le sont pas non plus; il faudrait avant tout cibler les occasions où les investissements du secteur privé seraient susceptibles de produire de meilleurs résultats.
  • Les investissements du secteur privé dans les routes, les ponts et les systèmes de traitement des eaux usées pourraient être plus avantageux que les investissements dans les hôpitaux et les écoles.
  • Le respect de la règle de droit, souhaitée par le secteur privé, engendre la certitude, ce qui entraîne le plus faible coût en capitaux; de même, le secteur privé réagit bien lorsque les produits livrables, y compris en matière de main d’œuvre et de critères environnementaux, et les attentes relatives au niveau de qualité et de service, sont limpides.
  • Le recyclage d’actifs, soit la vente d’infrastructures pour investir dans d’autres infrastructures souhaitées, est logique; dans certains cas, le recyclage d’actifs consiste à vendre des actifs urbains pour pouvoir faire des investissements dans l’infrastructure rurale.
  • Dans le cadre du processus de repérage des investissements dans l’infrastructure adéquate, le secteur privé préfère ce qui suit :
    • la règle de droit, qui confère la confiance que les contrats seront respectés;
    • la régularité et la stabilité des flux de trésorerie;
    • le partage adéquat du risque;
    • des investissements qui dureront tant que la collectivité existera.

INTERVENTIONS DE REPRÉSENTANTS ÉTRANGERS

S. E. Josphat Nanok, Gouverneur de Turkana et Kenya Council of Governors

  • Les pays devraient conclure des partenariats pour un avenir mutuellement profitable, et le Kenya présente un riche passé de collaboration avec les États‑Unis, y compris dans le cadre de l’Organisation mondiale du commerce.
  • Le gouvernement du Kenya s’attaque à certaines priorités où l’on observe des synergies avec les États-Unis, dont des occasions économiques, la santé, l’éducation, l’environnement, le transport de l’énergie et la sécurité du territoire.
  • Le Kenya pourrait tirer profit de l’exemple des États-Unis en ce qui a trait à l’amélioration de la prestation des services publics.

Annegret Kramp-Karrenbauer, Secrétaire générale de l’Union chrétienne-démocrate d’Allemagne

  • Les pays peuvent entretenir des intérêts différents, mais des valeurs communes, y compris dans les domaines de la sécurité nationale, de l’emploi, de la santé et de l’éducation.
  • Les pays devraient discuter de leurs différences avec honnêteté, tout en étant conscients de leurs valeurs communes et des avantages des partenariats.
  • On estime que dans 45 des 50 États américains, la valeur des exportations vers l’Union européenne est plus élevée que celle des exportations vers la Chine.
  • Il conviendrait de se consacrer au renforcement du partenariat transatlantique entre l’Union européenne et les États-Unis. On en tirerait différents avantages : augmentation de la capacité à relever des défis communs concernant l’intelligence artificielle, le développement de la main d’œuvre, l’emploi chez les jeunes, les soins de santé, etc.

LE CROISEMENT ENTRE LES ARTS ET LE COMMERCE DANS LES ÉTATS

Veronica Gonzales, Secrétaire du Nouveau-Mexique aux affaires culturelles

  • Les arts et la culture sont des prérequis à la croissance économique et au succès d’un État américain.
  • Les États américains peuvent assurer la mise en marché de leur musique, de leurs styles de danse, de leurs arts, de leur artisanat, de leur architecture et de leurs sites d’intérêt, etc.

Sarah Trahern, Country Music Association

  • La formation musicale dans les écoles est importante pour l’avenir des États‑Unis.
  • La musique fait partie d’une formation équilibrée et devrait être enseignée dès les premières années d’école.
  • Les élèves qui possèdent plus d’une année de formation musicale sont 52 % plus susceptibles de décrocher leur diplôme d’études secondaires dans les délais prévus que les autres, et ils sont 7 % plus susceptibles de fréquenter l’école chaque jour.

Edward Ayers, University of Richmond

  • Au cours des deux dernières décennies, l’histoire des États-Unis a cessé d’être enseignée dans les écoles américaines; les enfants n’apprennent plus à adopter une conscience historique, et l’histoire est intégrée dans d’autres cours, comme les arts et les langues.
  • La formation en sciences et en mathématiques devrait servir de modèle à l’enseignement de l’histoire.
  • Les musées représentent des institutions de confiance qui contribuent à l’économie et qui préservent l’histoire; malheureusement, les élèves n’ont pas nécessairement les moyens financiers et le temps nécessaire de fréquenter les musées.

ROBOTS, FORMATION ET MAIN D’ŒUVRE : TRANSFORMATEURS ET TRANSFORMATION

Rich Davey Jr., Boston Consulting Group

  • On constate des carences croissantes dans les compétences aux États-Unis.
  • Aux États-Unis, le taux de chômage est faible, mais la croissance de la rémunération suit difficilement le taux d’inflation; de plus, la participation de la main d’œuvre est trop faible.
  • Il est peu probable que l’avenir des États-Unis diffère beaucoup du présent.
  • La technologie modifie la nature des relations entre employeurs et employés.
  • Les employés des États-Unis doivent obtenir de l’aide pour s’adapter à la nouvelle économie, aux répercussions de l’intelligence artificielle, à la qualité des emplois de l’avenir, au déplacement technologique, etc.

  • Aux États-Unis, la nature des emplois est en constante mutation, et les nouveaux emplois sont habituellement assortis d’une rémunération plus élevée; cependant, ce sont surtout les emplois les moins spécialisés qui sont les plus menacés par l’automatisation.
  • La transition vers les emplois de l’avenir sera suffisamment lente pour être gérable.

Respectueusement soumis,

L’honorable Michael L. MacDonald,
sénateur, coprésident
Groupe interparlementaire
Canada-États-Unis

L’honorable Wayne Easter, C.P., député, coprésident
Groupe interparlementaire
Canada-États-Unis