2e session, 35e législature, 45-46 Elizabeth II, 1996-97
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Chambre des communes du Canada
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PROJET DE LOI C-406 |
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Loi modifiant le Code criminel, la Loi sur le
système correctionnel et la mise en
liberté sous condition et la Loi sur
l'immigration, afin de faire de la
propagation du VIH et du sida de
nouvelles infractions et rendre
obligatoire chez les détenus et les
immigrants le dépistage des maladies
sexuellement transmissibles en vue
d'enrayer la propagation de la maladie.
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CODE CRIMINEL |
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L.R., ch.
C-46; L.R.,
ch. 2, 11, 27,
31, 47, 51, 52
(1er suppl.),
ch. 1, 24, 27,
35 (2e
suppl.), ch.
10, 19, 30, 34
(3e suppl.),
ch. 1, 23, 29,
30, 31, 32,
40, 42, 50 (4e
suppl.); 1989,
ch. 2; 1990,
ch. 15, 16,
17, 44; 1991,
ch. 1, 4, 28,
40, 43; 1992,
ch. 1, 11, 20,
21, 22, 27,
38, 41, 47,
51; 1993,
ch. 7, 25, 28,
34, 37, 40,
45, 46; 1994,
ch. 12, 13,
38, 44; 1995,
ch. 5, 19, 22,
27, 29, 32,
39, 42; 1996,
ch. 7, 8, 16,
19, 31, 34
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1. Le Code criminel est modifié par
adjonction, après l'article 221, de ce qui
suit :
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221.1 (1) Les définitions qui suivent
s'appliquent au présent article :
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Définitions
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(2) Toute personne qui sait ou devrait
normalement savoir qu'elle est séropositive
au VIH ou sidéenne et qui, volontairement ou
par imprudence, accomplit un acte infectant :
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Infractions et
peines
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(3) Le consentement d'une personne à
l'accomplissement d'un acte infectant par la
personne accusée en vertu du paragraphe (2)
ne constitue pas un moyen de défense sauf s'il
s'agit d'un consentement préalable informé
au sens du paragraphe (4).
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Consente- ment comme moyen de défense
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(4) Pour l'application du paragraphe (3), est
considéré comme un consentement préalable
informé :
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Consente- ment préalable informé
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221.2 (1) Dans le présent article,
« infraction désignée » S'entend
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Définition
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(2) Lorsqu'une personne est reconnue
coupable d'une infraction désignée, le juge
ordonne qu'elle fasse l'objet d'un dépistage
du VIH et du sida, autorisant au besoin le
recours à la force pour obtenir les échantillons
nécessaires à cette fin, et il ordonne que soient
informés sans délai du résultat du test :
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Dépistage
obligatoire
pour la
personne
déclarée
coupable
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(3) Lorsqu'une personne est accusée d'une
infraction désignée, la Couronne peut
demander au juge une ordonnance pour
soumettre immédiatement l'accusé au test de
dépistage du VIH ou du sida et le juge, après
avoir entendu la demande et avoir donné à
l'accusé l'occasion de se faire entendre, et
ayant des motifs raisonnables de croire que la
personne a commis une infraction désignée et
que le fait de la soumettre au test du VIH ou
du sida et de communiquer aux personnes
mentionnées aux alinéas a) à c) le résultat du
test est justifié pour protéger ces personnes,
peut ordonner que la personne soit testée
immédiatement, en autorisant au besoin le
recours à la force pour obtenir les échantillons
nécessaires à cette fin, et ordonner que soient
informées sans délai du résultat du test les
personnes suivantes :
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Dépistage
obligatoire
pour l'accusé
dans certains
cas
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(4) Le juge qui ordonne le dépistage en
application du paragraphe (2) ou (3) ordonne,
si l'un des tests est positif, que la victime de
l'infraction ou de l'infraction présumée et
l'accusé ou le délinquant, selon le cas,
reçoivent une information selon la forme
prescrite sur la maladie, sa transmission et les
méthodes de prévention de la transmission et
soient conseillés sur le traitement disponible.
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Information,
conseils et
traitement
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(5) La personne qui exécute l'ordonnance
d'un juge en application du paragraphe (2) ou
(3) peut prélever sur le délinquant ou l'accusé
des échantillons de tout fluide ou tissu
organique qu'il juge nécessaire pour faire le
test, par la force si nécessaire, avec ou sans le
consentement de l'accusé ou du délinquant.
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Droit de
prélever des
échantillons
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(6) Le résultat d'un test mentionné au
paragraphe (2) ou (3) est admissible en preuve
au procès de l'auteur d'une infraction visée à
l'article 221.1.
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Résultat de
test
admissible en
preuve
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LOI SUR LE SYSTÈME CORRECTIONNEL ET LA MISE EN LIBERTÉ SOUS CONDITION |
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2. L'article 4 de la Loi sur le système
correctionnel et la mise en libeté sous
condition est modifié par substitution à
l'alinéa e) de ce qui suit :
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1992, ch. 20
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3. L'article 40 de la Loi est modifié par
adjonction, après l'alinéa h), de ce qui suit :
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4. La même loi est modifiée par
adjonction, après l'article 57, de ce qui
suit :
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Maladies sexuellement transmissibles |
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57.1 Dans les articles 57.2 à 57.6, « maladie
sexuellement transmissible » S'entend de la
syphilis, de la blennoragie, du VIH, du sida et
de toute autre maladie définie dans un
règlement d'application du présent article.
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Définition
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57.2 Tout détenu est soumis à un test de
dépistage des maladies sexuellement
transmissibles
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Dépistage des
maladies
sexuellement
transmissi- bles
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57.3 Le directeur du pénitencier où se
trouve le détenu communique les résultats des
tests administrés en application de l'article
57.2 :
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Communica- tion des résultats
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57.4 Le paragraphe 88(1) ne s'applique pas
aux tests prévus à l'article 57.2.
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Consente- ment non requis
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57.4 Tous les directeurs de pénitencier
veillent à ce que le personnel et les détenus
reçoivent de l'information et des conseils sur
les maladies sexuellement transmissibles et
sur les moyens à prendre pour en éviter la
transmission.
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Information
et conseils
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57.5 Tout détenu qui a une maladie
sexuellement transmissible est maintenu pour
toutes ses activités (hébergement, nourriture,
exercice, etc.) dans un pénitencier distinct, qui
est chargé de veiller sur sa santé et sa sûreté,
de l'informer, de le traiter et de le soigner.
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Isolement
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57.6 Le détenu qui a une maladie
sexuellement transmissible a la possibilité de
suivre un traitement pour sa maladie et si le
directeur du pénitencier est d'avis que le
traitement est nécessaire pour protéger la
santé du personnel et des autres détenus, il
peut l'obliger à le suivre, au besoin en ayant
recours à la force dans une mesure
raisonnable.
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Traitement
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