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Association parlementaire canadienne de l'OTAN (AP OTAN)

Rapport

Survol

A l’invitation du président de l’Assemblée parlementaire de l’OTAN, Paolo Alli, un délégué de la Commission de la défense et de la sécurité (DSC) a séjourné à Washington, D.C. du 20 au 23 janvier 2017 ; elle comptait vingt-six parlementaires de seize pays membres de l'OTAN. Monsieur Pierre Paul-Hus, vice-président de la Commission de la Défense et de la Sécurité était le représentant du Canada.

La délégation a commencé son séjour en assistant à l’assermentation du 45 ième Président des États-Unis d’Amérique, Donald J. Trump. Elle a été accueillie par l’ambassade du Canada à Washington. Ce séjour à l’ambassade a permis de tisser des liens avec de nombreux invités présents.

Programme formel :

Le programme réparti sur 3 jours comprenait une visite à l’Académie navale des États-Unis (USNA), une visite au Capitole des États-Unis par l’ancien président de l’AP OTAN, le représentant américain Michael Turner. Le dernier jour, nous avions droit à une présentation de simulation de jeu de guerre par des experts de la Corporation RAND suivi d’une réunion avec les experts de la United States Institute of Peace (USIP).

Académie navale des États-Unis (USNA) https://www.usna.edu/homepage.php

Nous avons été reçus par le Vice-Amiral Walter E. Carter, superintendant (président) de la USNA.

Le Vice-Amiral Carter nous a fait part de ses impressions sur l’utilisation des forces navales. Selon lui, nous devrions ne pas juste calculer en nombre de navires mais surtout en capacités. Avoir des navires plus gros, des sous-marins et viser le développement et l’utilisation des nouvelles technologies.

Le monde des sous-marins et de plus en plus important et notre attention devrait être davantage porté vers cette menace. De plus, l’arrivée du F-35 est un facteur de changement important (game changer) qui amène l’utilisation des outils militaires à un autre niveau.

Répondant à une question de la France sur les drones, l’amiral Carter souligne que les systèmes autoguidés deviennent le futur autant dans les airs que sous l’eau.

Sur une question concernant la menace russe, il souligne que les États-Unis et ses partenaires de l’OTAN sont beaucoup plus forts que la Russie.

La délégation a par la suite écouté une présentation de Mark Reese du Centre des Études régionales de l’USNA.

Une des stratégies de l’USNA est de former des officiers étrangers comme les Ukrainiens. Cela leur permet d’être en relation avec des partenaires qui comprennent le russe par exemple.

RAND Corporation http://www.rand.org/

Avant le début de la présentation par l’institut RAND, nous avons eu droit à un mot de John A. Heffern, secrétaire adjoint du Bureau des affaires Européennes et Eurasiennes. Il a tenu à rassurer les membres des pays de l’OTAN qu’il était déterminé à faire ne sorte que l’intégrité de l’alliance demeure.

La présentation de l’Institut RAND portait sur la simulation de jeux de guerre (wargame) concernant la menace russe sur le flanc Est de l’Europe.

L’agression récente contre l’Ukraine a provoqué un retour aux années de l’ancienne Guerre Froide.

Les états baltes (Estonie, Lettonie et la Lituanie) se sentent particulièrement menacées par la présence de forces russes près des frontières.

Actuellement, le déploiement des forces de l’OTAN ne permet pas de protéger le territoire des états baltes d’un possible mouvement de troupe. La géographie et la distance rendent le mouvement compliqué et actuellement il serait impossible de défendre les frontières de façon conventionnelles. Par le jeu de guerre, les experts nous ont présenté les différentes options possibles pour contrer une offensive russe.

United States Institute of Peace (USIP) https://www.usip.org/

La USIP est un organisme indépendant mais financé par le Congrès américain. Créé il y a 32 ans par Ronald Reagan, son objectif principal est de s’occuper de faire le suivi après les interventions armées.

Le responsable est l’ambassadeur William Taylor. L’organisme a des bureaux à différents endroits dans le monde.

La mission est de prévenir, atténuer et résoudre les conflits violents dans le monde en s'engageant directement dans les zones de conflit et en fournissant des analyses, de l'éducation et des ressources à ceux qui travaillent pour la paix.

Lors de la table ronde, plusieurs intervenants de l’institut nous ont fait part de leurs préoccupations. Selon Paul D. Hughes, directeur de la sécurité des opérations outre-mer, personne n’avait vu venir le 11 septembre 2001 et que l’après-guerre froide a amené un changement de dynamique mais les Russes ramènent la tension. De plus, les états fragiles sont souvent la source des problèmes et la menace cybernétique est la nouvelle menace.

Les valeurs américaines sont menacées et l’ordre mondial international est le modèle de valeur. L’institut travail de façon technique avec l’ONU pour les problèmes africains.

L’ambassadeur Taylor dit ne pas savoir ce que fera le président Trump concernant la demande d’investir 2% du PIB est défense. Il mentionne que c’est un vieux débat non résolu.

Joe Hewitt, Vice-président pour les politiques, l'apprentissage et la stratégie

Le défi des états fragiles :

L’USIP cherche à voir comment elle peut s’impliquer avec les états fragiles. Selon lui, il faut aider à la réussite du pacte social entre l’état et le peuple. Il y a 50 pays qui sont considérés fragiles. Avant de s’engager efficacement il faut être sélectif, stratégique, systématique, soutenu.

Candace Rondeaux, Chargé de programme principal, Pratique mondiale et innovation

Pour contrer l’extrémisme violent et bâtir la paix il faut : former la police locale, donner une formation aux diplomates, investir des fonds pour faire l’analyse et mieux comprendre.

En final les membres de l’USIP disent avoir été rassurés par les rencontres de l’équipe de transition du nouveau président.

Respectueusement soumis,

Leona Alleslev, députée
Présidente de l’Association canadienne parlementaire de l’OTAN